Sale temps pour la tomate

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion petitbijou
  • Date de début Date de début

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Mauvais temps pour les exportateurs de fruits et légumes. La filière vit un démarrage de campagne très difficile. En raison des vagues de chaleur que la région du Souss, principale zone de production et d’exportation de tomates dans le Royaume, a vécues cet été, il n’y a vraiment pas grand-chose à exporter pour le moment. Selon Ahmed Mouh Mouh, opérateur du secteur, les expéditions se font actuellement en très petite quantité. Les dernières canicules ayant engendré des effets néfastes sur les cultures, décimant des centaines d’hectares. Pour rappel, près de 200 ha de tomates ont été perdus cet été dans la région. Comparativement à la même période de l’an dernier, on retient une baisse de 80% de la production. De l’avis de Mouh Mouh, le véritable démarrage de la campagne n’aura lieu qu’au-delà du 20 octobre. En attendant, les expéditions se font presque au compte-gouttes. Des volumes très irréguliers qui ne dépassent pas 150 à 200 tonnes par jour. Dommage, car le cours de la tomate actuellement est bon sur le marché européen. Selon les exportateurs, il est entre 0,8 et 0,9 euro le kg exporté d’une manière globale et même de 1,20 euro le kg pour la grosse tomate. Sur le marché local, le prix de la tomate est aussi élevé. Il tend même à flamber. Le prix de la caisse de tomate de 30 kg est entre 140 et 150 DH ces derniers jours au marché d’Inezgane. L’an dernier, il était d’environ 40 DH. Selon les opérateurs, le marché local devrait revenir «à la normale» vers le 15 novembre avec la régularisation de la production. En attendant, les agriculteurs sont véritablement préoccupés. La situation de la filière aura sûrement des répercussions négatives sur toutes les productions de fruits et légumes et peut se solder par de lourdes pertes financières. A ceci s’ajoute la pression exercée par la CNSS sur les producteurs. De plus, l’accompagnement financier par les banques devient de plus en plus contraignant. Et pour finir, l’annonce du gouvernement concernant la fiscalisation du secteur en 2013 n’est pas pour arranger le moral des agriculteurs. En raison de toutes ces difficultés et l’urgence de la situation, la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes (Fifel) sollicite l’ouverture d’un dialogue avec les départements concernés, en l’occurrence les ministères de l’Agriculture et de l’Emploi. Au cœur des préoccupations, «la saisonnalité dans le secteur agricole qui procure plus de 60 millions de journées de travail au milieu rural ainsi que la mise en place d’une relation sereine avec la CNSS», est-il indiqué.


Malika ALAMI
 
Retour
Haut