Sanglant accouchement(10/04/2009)
La ventouse lâche et emporte un morceau du crâne de l'enfant
MONS Camille et Touria se sont rencontrés voici quelques mois au Maroc. Ce fut le coup de foudre et, rapidement, l'annonce d'une bonne nouvelle : l'arrivée prochaine d'un bébé.
De retour en Belgique, le couple s'adresse à l'hôpital Ambroise Paré de Mons pour y suivre la grossesse. "La grossesse de ma femme n'était pas évidente puisqu'elle est tombée enceinte après son premier rapport. Nous étions donc très attentifs aux conseils du docteur pour éviter les complications."
Le cas de Touria était particulier à bien des égards si bien que le corps médical opte pour la césarienne. 15 h, le 23 mars. Après une nuit et une matinée atroces - Camille a retrouvé sa femme à même le sol, se tordant de douleur -, une perfusion est placée avant le passage d'un anesthésiste.
Puis, tout s'enchaîne : le bébé manque d'oxygène. C'est le branle-bas de combat. "Notre gynécologue a dit qu'elle préparerait le bloc car la vie de ma femme et celle du petit étaient en danger , se souvient Camille. Sur ces entrefaites, un autre gynécologue ausculte mon épouse. Pour lui, la tête du bébé est proche; l'accouchement se fera finalement par voie naturelle."
Y mettant tout son cur, Touria pousse deux fois. En vain. "Les médecins ont donc sorti la ventouse pour faciliter l'accouchement." C'est là que tout bascule. Une première ventouse est inopérante alors que la deuxième, après des efforts acharnés pendant plus de 20 minutes, donne lieu à une vision d'horreur. "Elle a cédé, projetant du sang partout. Le docteur venait d'arracher une partie de la peau du crâne de notre fils."
Quelques péripéties plus tard, le petit est enfin sorti. Il a une grosse bosse ensanglantée sur le crâne mais ne respire pas. Au prix d'efforts incroyables, l'équipe médicale parvient à maintenir le petit en vie avant un transfert vers le CHU du Tivoli, qui dispose d'un service de réa néonatale.
Frédéric Vancaster
© La Dernière Heure 2009
La ventouse lâche et emporte un morceau du crâne de l'enfant
MONS Camille et Touria se sont rencontrés voici quelques mois au Maroc. Ce fut le coup de foudre et, rapidement, l'annonce d'une bonne nouvelle : l'arrivée prochaine d'un bébé.
De retour en Belgique, le couple s'adresse à l'hôpital Ambroise Paré de Mons pour y suivre la grossesse. "La grossesse de ma femme n'était pas évidente puisqu'elle est tombée enceinte après son premier rapport. Nous étions donc très attentifs aux conseils du docteur pour éviter les complications."
Le cas de Touria était particulier à bien des égards si bien que le corps médical opte pour la césarienne. 15 h, le 23 mars. Après une nuit et une matinée atroces - Camille a retrouvé sa femme à même le sol, se tordant de douleur -, une perfusion est placée avant le passage d'un anesthésiste.
Puis, tout s'enchaîne : le bébé manque d'oxygène. C'est le branle-bas de combat. "Notre gynécologue a dit qu'elle préparerait le bloc car la vie de ma femme et celle du petit étaient en danger , se souvient Camille. Sur ces entrefaites, un autre gynécologue ausculte mon épouse. Pour lui, la tête du bébé est proche; l'accouchement se fera finalement par voie naturelle."
Y mettant tout son cur, Touria pousse deux fois. En vain. "Les médecins ont donc sorti la ventouse pour faciliter l'accouchement." C'est là que tout bascule. Une première ventouse est inopérante alors que la deuxième, après des efforts acharnés pendant plus de 20 minutes, donne lieu à une vision d'horreur. "Elle a cédé, projetant du sang partout. Le docteur venait d'arracher une partie de la peau du crâne de notre fils."
Quelques péripéties plus tard, le petit est enfin sorti. Il a une grosse bosse ensanglantée sur le crâne mais ne respire pas. Au prix d'efforts incroyables, l'équipe médicale parvient à maintenir le petit en vie avant un transfert vers le CHU du Tivoli, qui dispose d'un service de réa néonatale.
Frédéric Vancaster
© La Dernière Heure 2009