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Les terrains de golf situés à proximité des barrières de Melilla, que franchissent les migrants pour entrer en Europe, sont financés en partie par l’Union Européenne. L’UE a débloqué 1,4 millions d’euros pour financer les 14 hectares de terrains. Un investissement vu d’un mauvais œil par certains élus européens, surtout au moment où l’enclave subit l’immigration irrégulière sur fond de pauvreté.
Les images avaient fait le tour des médias il y a près de deux mois. Le président de l’ONG Prodein, José Palazon, avait publié sur Twitter plusieurs photos montrant des golfeurs jouant sur le green alors qu’au même moment des migrants tentaient de sauter la clôture pour entrer à Melilla. Selon les médias espagnols, ces terrains qui font 14,5 hectares sont en partie financés par l’Union Européenne. C’est ce qu’a confié la Commission Européenne, en réponse à une question de la députée Marina Albiol, membre de la Gauche plurielle et de la Gauche unie.
La Commission, en guise de justification, a indiqué qu’elle ne faisait qu'appliquer la politique régionale de l'UE, qui « soutient l'investissement pour stimuler la croissance et l'emploi » et vise à « améliorer la vie des citoyens ». En réponse à cette interrogation aussi embarrassante, elle a indiqué que l'installation permettra d’« améliorer la gestion des déchets urbains » après avoir été construite sur une « décharge non officielle ».
Cette réponse a suscité l’incompréhension de la députée, selon qui la construction de ces terrains à la frontière même de Melilla est un « manque de respect » pour les migrants qui fuient justement la pauvreté dans leur pays. « La décision de construire un terrain de golf dans cette enclave démontre un manque répréhensible de tact et un manque absolu de respect…», a réagi Albiol, ajoutant que c’est « répugnant » de voir des installations de luxe montrant l’opulence dans une zone où les migrants tentent d’accéder, au péril de leur vie.
Albiol n’y est pas allée avec le dos de la cuillère. Elle a rappelé que l’argent alloué au FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) était premièrement destiné à « corriger les grands déséquilibres dans l'UE », mais ne devait pas servir à financer ce type d'installation.
Faisant dans l'ironie, elle explique que cela est « un bon exemple de ce que les priorités de l'Union européenne sont ». « Il semble que la Commission européenne se moque de notre intelligence », a-t-elle ajouté. Et pour mieux susciter la colère de l'élue, la ville autonome paie, pour sa part, plus de 600.000 euros (soit plus de 6 millions de dirhams) par an pour la gestion et l’entretien de ces terrains de golf.
Source : Yabiladi
Les images avaient fait le tour des médias il y a près de deux mois. Le président de l’ONG Prodein, José Palazon, avait publié sur Twitter plusieurs photos montrant des golfeurs jouant sur le green alors qu’au même moment des migrants tentaient de sauter la clôture pour entrer à Melilla. Selon les médias espagnols, ces terrains qui font 14,5 hectares sont en partie financés par l’Union Européenne. C’est ce qu’a confié la Commission Européenne, en réponse à une question de la députée Marina Albiol, membre de la Gauche plurielle et de la Gauche unie.
La Commission, en guise de justification, a indiqué qu’elle ne faisait qu'appliquer la politique régionale de l'UE, qui « soutient l'investissement pour stimuler la croissance et l'emploi » et vise à « améliorer la vie des citoyens ». En réponse à cette interrogation aussi embarrassante, elle a indiqué que l'installation permettra d’« améliorer la gestion des déchets urbains » après avoir été construite sur une « décharge non officielle ».
Cette réponse a suscité l’incompréhension de la députée, selon qui la construction de ces terrains à la frontière même de Melilla est un « manque de respect » pour les migrants qui fuient justement la pauvreté dans leur pays. « La décision de construire un terrain de golf dans cette enclave démontre un manque répréhensible de tact et un manque absolu de respect…», a réagi Albiol, ajoutant que c’est « répugnant » de voir des installations de luxe montrant l’opulence dans une zone où les migrants tentent d’accéder, au péril de leur vie.
Albiol n’y est pas allée avec le dos de la cuillère. Elle a rappelé que l’argent alloué au FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) était premièrement destiné à « corriger les grands déséquilibres dans l'UE », mais ne devait pas servir à financer ce type d'installation.
Faisant dans l'ironie, elle explique que cela est « un bon exemple de ce que les priorités de l'Union européenne sont ». « Il semble que la Commission européenne se moque de notre intelligence », a-t-elle ajouté. Et pour mieux susciter la colère de l'élue, la ville autonome paie, pour sa part, plus de 600.000 euros (soit plus de 6 millions de dirhams) par an pour la gestion et l’entretien de ces terrains de golf.
Source : Yabiladi