Dans la retranscription contestée dun entretien avec le premier ministre tchéque, le président français sen prend aux "Arabes", à "Angela" et à "Silvio".
EXCLUSIF
Depuis hier, à Prague, Nicolas Sarkozy et le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek sont au centre dun scandale diplomatique.
Lhebdomadaire Reflex a publié une retranscription des notes dun entretien entre les deux chefs dEtats qui sest déroulé à Paris le 31 octobre dernier. Ce quon y lit risque de causer quelques remous au sein de lUnion Européenne.
Des Arabes "difficiles à gérer"
Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy tente de convaincre son interlocuteur, qui prendra la présidence de lUnion Européenne en juin 2009, de lui laisser la direction de lUnion pour la Méditeranée. Et la méthode employée est pour le moins surprenante. "Savez-vous ce que cela signifie dêtre seul face à tous ces Arabes ? commence Nicolas Sarkozy. De les avoir au téléphone ? Les Arabes sont difficiles à gérer, vous savez."
Réponse du président tchèque : "Oui, je sais, jai eu loccasion den faire lexpérience. Nous avons eu quelques problèmes en Orient. Mais je sais pourquoi vous dites cela : lUnion pour la Méditerranée est votre bébé. Sans largent de la France, il ne survivra pas."
Angela Merkel peu appréciée
Le président français propose alors un accord. "Ecoutez-moi. Vous deviendrez le leader de lEurope de lEst. Vous aurez besoin de moi. Je serai toujours au pouvoir, je ne suis pas prêt de partir. Qui croyez-vous que je préfére ? Angela (Merkel) ou vous-même ? Je vous aiderai et je suis sûr quà la fin de votre présidence, vous aurez la même autorité que la France vis à vis de lUnion pour la Méditérranée. Soutenez-moi aujourdhui et je vous défendrai plus tard."
Les deux hommes évoque ensuite les projets européens dans la lutte contre le réchauffement diplomatique et lopposition italienne à ces projets. Réplique de Nicolas Sarkozy : "Silvio (Berlusconi) dit toujours non et à la fin, il dit toujours oui. Il nosera jamais sauter du train européen."
"Désolante erreur"
Le rédacteur en chef de Reflex, Pavel Safr a précisé que ces transcriptions provenait "de cercles diplomatiques de haut-niveau". Hier après-midi, Karel Schwarzenberg, ministre tchèque des affaires étrangères, a présenté officiellement ses excuses à lElysée pour ces fuites, évoquant une "désolante erreur".
De son côté, lambasseur tchèque en France, Karel Fisher, a mis en doute lauthenticité de ces conversations. "Jai assisté à la totalité du rendez-vous entre Messieurs Sarkozy et Topolanek et je ne peux confirmer la teneur de ces dialogues. Je pense quil est particulièrement dangereux de publier de tels articles à un moment où lon a besoin de plus de confiance entre les membres de lUnion Européenne."
L'Elysée dément
LElysée a lui aussi fermement démenti la véracité de ces retranscriptions. "Cette histoire est une invention complète, a expliqué Franck Louvrier, conseiller presse de Nicolas Sarkozy. Je ne sais pas doù cela vient mais je suppose quil sagit de quelquun qui veut nuire aux interêts français. Jajoute quà ce jour, nous navons reçu aucune excuse du gouvernement tchèque."
http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/11/27/s5nNMTZfB3ung/index.xml?print=1
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Depuis hier, à Prague, Nicolas Sarkozy et le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek sont au centre dun scandale diplomatique.
Lhebdomadaire Reflex a publié une retranscription des notes dun entretien entre les deux chefs dEtats qui sest déroulé à Paris le 31 octobre dernier. Ce quon y lit risque de causer quelques remous au sein de lUnion Européenne.
Des Arabes "difficiles à gérer"
Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy tente de convaincre son interlocuteur, qui prendra la présidence de lUnion Européenne en juin 2009, de lui laisser la direction de lUnion pour la Méditeranée. Et la méthode employée est pour le moins surprenante. "Savez-vous ce que cela signifie dêtre seul face à tous ces Arabes ? commence Nicolas Sarkozy. De les avoir au téléphone ? Les Arabes sont difficiles à gérer, vous savez."
Réponse du président tchèque : "Oui, je sais, jai eu loccasion den faire lexpérience. Nous avons eu quelques problèmes en Orient. Mais je sais pourquoi vous dites cela : lUnion pour la Méditerranée est votre bébé. Sans largent de la France, il ne survivra pas."
Angela Merkel peu appréciée
Le président français propose alors un accord. "Ecoutez-moi. Vous deviendrez le leader de lEurope de lEst. Vous aurez besoin de moi. Je serai toujours au pouvoir, je ne suis pas prêt de partir. Qui croyez-vous que je préfére ? Angela (Merkel) ou vous-même ? Je vous aiderai et je suis sûr quà la fin de votre présidence, vous aurez la même autorité que la France vis à vis de lUnion pour la Méditérranée. Soutenez-moi aujourdhui et je vous défendrai plus tard."
Les deux hommes évoque ensuite les projets européens dans la lutte contre le réchauffement diplomatique et lopposition italienne à ces projets. Réplique de Nicolas Sarkozy : "Silvio (Berlusconi) dit toujours non et à la fin, il dit toujours oui. Il nosera jamais sauter du train européen."
"Désolante erreur"
Le rédacteur en chef de Reflex, Pavel Safr a précisé que ces transcriptions provenait "de cercles diplomatiques de haut-niveau". Hier après-midi, Karel Schwarzenberg, ministre tchèque des affaires étrangères, a présenté officiellement ses excuses à lElysée pour ces fuites, évoquant une "désolante erreur".
De son côté, lambasseur tchèque en France, Karel Fisher, a mis en doute lauthenticité de ces conversations. "Jai assisté à la totalité du rendez-vous entre Messieurs Sarkozy et Topolanek et je ne peux confirmer la teneur de ces dialogues. Je pense quil est particulièrement dangereux de publier de tels articles à un moment où lon a besoin de plus de confiance entre les membres de lUnion Européenne."
L'Elysée dément
LElysée a lui aussi fermement démenti la véracité de ces retranscriptions. "Cette histoire est une invention complète, a expliqué Franck Louvrier, conseiller presse de Nicolas Sarkozy. Je ne sais pas doù cela vient mais je suppose quil sagit de quelquun qui veut nuire aux interêts français. Jajoute quà ce jour, nous navons reçu aucune excuse du gouvernement tchèque."
http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/11/27/s5nNMTZfB3ung/index.xml?print=1