Amine
En mode pause
Depuis larrivée de Barack Obama, le président français na plus despace à linternational.
On lappelle le président Duracell [formule attribuée à Angela Merkel], par allusion à la publicité où des petits lapins sagitent sans fin. Lui-même a devancé les critiques : On dit omniprésident, je préfère quon dise ça plutôt que roi Fainéant.Mais Sarkozy a beau vouloir être en permanence au premier plan, larrivée dObama au pouvoir projette une telle ombre que le président français en a perdu son éclat. Dans le monde,il y a assez despace pour deux, a-t-il déclaré. Plus sceptique, son ancien adversaire, lex-Premier ministre Dominique de Villepin, a ajouté : Obama occupera toute sa place, je souhaiteque Sarkozy occupe la sienne. Il faut éviter de tomber dans la jalousie.Pendant six mois de gloire à la tête de lUnion européenne, le président français a multiplié les initiatives économiques et diplomatiques (notamment en Géorgie), ce qui la propulsé au sommet.
La période de vacance du pouvoir aux Etats-Unis, avec un président qui partait et un autre qui nen finissait pas darriver, lui a permis de filer à toute allure à Gaza pour y jouer les grands pacificateurs alors que personne ne lui avait rien demandé.Il a aussi parcouru la France en tous sens et lancé des réformes tapageuses, telle la suppression du juge dinstruction, une vraie révolution pour la justice. Il vient par ailleurs de se débarrasser de sa ministre de la Justice, Rachida Dati, en lenvoyant au Parlement européen [elle quittera le ministère après les élections européennes, si elle est élue].
Il faut dire quelle lirritait prodigieusement, avec son art dattirer la polémique et de faire la une des journaux. Mais tout ce travail a été éclipsé par linvestiture du nouveau président américain. Le 20 janvier, Barack Obama prêtait serment, et cen était fini des jours heureux de Sarkozy.Aujourdhui, lUnion européenne a pour chef Václav Klaus, qui ne veut être le chef de rien du tout. Quant aux lycéens français qui sopposent à la réforme de lenseignement secondaire, ils pourront faire tout le battage quils veulent, ils ne seront pas entendus par Sarkozy. Comme Mitterrand en son temps, Sarkozy est entré à lElysée avec lenvie den découdre et dêtre en première ligne sur la scène internationale. Son grand projet reste de faire de Paris linterlocuteur privilégié de Washington. Mais, malgré tous ses efforts, il semble quil ne pourra pas rencontrer Barack Obama avant avril, à Londres, lors du sommet du G20. Dommage*
Source: COURRIER INTERNATIONAL
On lappelle le président Duracell [formule attribuée à Angela Merkel], par allusion à la publicité où des petits lapins sagitent sans fin. Lui-même a devancé les critiques : On dit omniprésident, je préfère quon dise ça plutôt que roi Fainéant.Mais Sarkozy a beau vouloir être en permanence au premier plan, larrivée dObama au pouvoir projette une telle ombre que le président français en a perdu son éclat. Dans le monde,il y a assez despace pour deux, a-t-il déclaré. Plus sceptique, son ancien adversaire, lex-Premier ministre Dominique de Villepin, a ajouté : Obama occupera toute sa place, je souhaiteque Sarkozy occupe la sienne. Il faut éviter de tomber dans la jalousie.Pendant six mois de gloire à la tête de lUnion européenne, le président français a multiplié les initiatives économiques et diplomatiques (notamment en Géorgie), ce qui la propulsé au sommet.
La période de vacance du pouvoir aux Etats-Unis, avec un président qui partait et un autre qui nen finissait pas darriver, lui a permis de filer à toute allure à Gaza pour y jouer les grands pacificateurs alors que personne ne lui avait rien demandé.Il a aussi parcouru la France en tous sens et lancé des réformes tapageuses, telle la suppression du juge dinstruction, une vraie révolution pour la justice. Il vient par ailleurs de se débarrasser de sa ministre de la Justice, Rachida Dati, en lenvoyant au Parlement européen [elle quittera le ministère après les élections européennes, si elle est élue].
Il faut dire quelle lirritait prodigieusement, avec son art dattirer la polémique et de faire la une des journaux. Mais tout ce travail a été éclipsé par linvestiture du nouveau président américain. Le 20 janvier, Barack Obama prêtait serment, et cen était fini des jours heureux de Sarkozy.Aujourdhui, lUnion européenne a pour chef Václav Klaus, qui ne veut être le chef de rien du tout. Quant aux lycéens français qui sopposent à la réforme de lenseignement secondaire, ils pourront faire tout le battage quils veulent, ils ne seront pas entendus par Sarkozy. Comme Mitterrand en son temps, Sarkozy est entré à lElysée avec lenvie den découdre et dêtre en première ligne sur la scène internationale. Son grand projet reste de faire de Paris linterlocuteur privilégié de Washington. Mais, malgré tous ses efforts, il semble quil ne pourra pas rencontrer Barack Obama avant avril, à Londres, lors du sommet du G20. Dommage*
Source: COURRIER INTERNATIONAL