Scandale des crèches privées : la ministre Aurore Bergé visée par une enquête pour "faux témoignage" en commission d'enquête parlementaire

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion remake
  • Date de début Date de début
Cette enquête de la CJR, lancée mardi, fait suite à un signalement émanant du bureau de l'Assemblée nationale après "des déclarations faites sous serment devant une commission d'enquête parlementaire le 30 avril 2024", précise Rémy Heitz, qui exerce les fonctions de ministère public à la CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.


"Nous prenons acte de l'ouverture d'une instruction qui est la suite naturelle de la saisine de la CJR. Aurore Bergé répondra évidemment à toutes les demandes qu'aura cette dernière pour mener à bien son instruction", a réagi Jade Dousselin, l'avocate de la ministre, auprès de franceinfo.


"Elle sera très aidante pour moi"​


Aurore Bergé avait nié en avril dernier devant une commission d'enquête parlementaire tout lien personnel avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). Mais dans Les Ogres, un livre-enquête paru en septembre sur les dérives de certains groupes privés, le journaliste Victor Castanet avait mis en lumière un "pacte de non-agression" conclu selon lui entre la ministre et la lobbyiste.


"Quand vous êtes ministre, votre travail, c'est de discuter avec celles et ceux qui ont un avis, une position. Ça ne veut pas dire que vous épousez leur position", avait réagi Aurore Bergé début octobre, annonçant avoir déposé plainte pour diffamation. Elsa Hervy avait de son côté déclaré qu'elle avait pu "échanger directement" avec Aurore Bergé, "comme la ministre l'a fait avec d'autres acteurs", mais elle avait démenti avoir passé le moindre "pacte".


Victor Castanet avait ensuite dévoilé publiquement, sur franceinfo, des documents pour démontrer "l'entente" entre la ministre et la lobbyiste. On y trouve par exemple un échange de mails entre Aurore Bergé et sa directrice de cabinet au ministère, daté du 1er août 2023, dans lequel elle parle d'Elsa Hervy comme d'"une copine" : "Elle sera très aidante pour moi", peut-on lire. Plusieurs députés de gauche avaient alors saisi la justice(Nouvelle fenêtre), reprochant à Aurore Bergé d'avoir menti.
 
Retour
Haut