Mazgha
Ayawayaw
Rien ne semble pouvoir ébranler la suprématie des élèves asiatiques en mathématiques et en sciences. La quatrième édition de l'enquête TIMSS (Trends in International Maths and Science Study), réalisée par le Boston College et rendue publique mardi 9 décembre, les place une fois de plus en tête : les écoliers de Hongkong, Singapour et Taïwan dominent en mathématiques tandis les collégiens de Singapour, Taïwan, du Japon et de la Corée du Sud obtiennent les meilleurs scores en sciences.
L'enquête a testé 425 000 élèves à deux niveaux de scolarité : les enfants du 4e grade (équivalent de notre CM1) dans 36 pays et les jeunes du 8e grade (équivalent de la classe de 4e) dans 48 pays. Même aux Etats-Unis, où l'enquête distingue les résultats par origine ethnique, les enfants d'origine asiatique obtiennent des scores très supérieurs à la moyenne des enfants américains. Les Etats-Unis, qui scrutent ces résultats avec beaucoup d'attention, enregistrent des progrès en mathématiques mais stagnent en sciences.
Ce classement s'avère en revanche très défavorable pour le Yémen, ainsi que pour les pays du Golfe comme le Qatar et le Koweït, l'Arabie saoudite, tant en maths qu'en sciences. La France, qui a participé en 1995 à la première édition de l'étude au niveau collège, s'est retirée depuis. Elle se classait favorablement en maths mais médiocrement en sciences.
"FACTEUR LANGAGIER"
Comment expliquer de tels résultats, qui recoupent de surcroît les bons scores obtenus par les élèves asiatiques dans les enquêtes PISA (Programme for International Student Assessment) menées auprès des élèves de 15 ans dans 57 pays ? "Il n'est pas étonnant de retrouver en tête de palmarès les pays d'Asie", estime Rémi Brissiaud, maître de conférences en psychologie cognitive à l'université de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), pour qui ces systèmes éducatifs doivent leur succès non pas à des raisons culturelles mais à la langue.
"En chinois, coréen ou japonais, on détache les dizaines en disant par exemple dix et un, dix et deux." Ce "facteur langagier" permet aux enfants de décomposer les nombres et de compter ainsi plus vite mentalement. Comment expliquer sinon que, selon les études internationales, les enfants japonais de trois ans sont en retard par rapport aux anglophones mais les dépassent largement à l'âge de sept ans ? En fin de CP, les enfants asiatiques disposent alors d'une année et demie d'avance en terme scolaire.
En terme de progression, c'est le Royaume-Uni qui réalise, avant Hongkong, la plus belle performance en maths tant auprès des enfants de 10 ans que de ceux de 14 ans entre 1995 et 2007. L'explication serait cette fois à chercher dans la réforme des programmes de l'école primaire opérée au milieu des années 1990, rénovation qui a fait la part belle au calcul mental. En sciences, les écoliers de Singapour affichent les progrès les plus remarquables.
Le Monde
L'enquête a testé 425 000 élèves à deux niveaux de scolarité : les enfants du 4e grade (équivalent de notre CM1) dans 36 pays et les jeunes du 8e grade (équivalent de la classe de 4e) dans 48 pays. Même aux Etats-Unis, où l'enquête distingue les résultats par origine ethnique, les enfants d'origine asiatique obtiennent des scores très supérieurs à la moyenne des enfants américains. Les Etats-Unis, qui scrutent ces résultats avec beaucoup d'attention, enregistrent des progrès en mathématiques mais stagnent en sciences.
Ce classement s'avère en revanche très défavorable pour le Yémen, ainsi que pour les pays du Golfe comme le Qatar et le Koweït, l'Arabie saoudite, tant en maths qu'en sciences. La France, qui a participé en 1995 à la première édition de l'étude au niveau collège, s'est retirée depuis. Elle se classait favorablement en maths mais médiocrement en sciences.
"FACTEUR LANGAGIER"
Comment expliquer de tels résultats, qui recoupent de surcroît les bons scores obtenus par les élèves asiatiques dans les enquêtes PISA (Programme for International Student Assessment) menées auprès des élèves de 15 ans dans 57 pays ? "Il n'est pas étonnant de retrouver en tête de palmarès les pays d'Asie", estime Rémi Brissiaud, maître de conférences en psychologie cognitive à l'université de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), pour qui ces systèmes éducatifs doivent leur succès non pas à des raisons culturelles mais à la langue.
"En chinois, coréen ou japonais, on détache les dizaines en disant par exemple dix et un, dix et deux." Ce "facteur langagier" permet aux enfants de décomposer les nombres et de compter ainsi plus vite mentalement. Comment expliquer sinon que, selon les études internationales, les enfants japonais de trois ans sont en retard par rapport aux anglophones mais les dépassent largement à l'âge de sept ans ? En fin de CP, les enfants asiatiques disposent alors d'une année et demie d'avance en terme scolaire.
En terme de progression, c'est le Royaume-Uni qui réalise, avant Hongkong, la plus belle performance en maths tant auprès des enfants de 10 ans que de ceux de 14 ans entre 1995 et 2007. L'explication serait cette fois à chercher dans la réforme des programmes de l'école primaire opérée au milieu des années 1990, rénovation qui a fait la part belle au calcul mental. En sciences, les écoliers de Singapour affichent les progrès les plus remarquables.
Le Monde