MOYEN-ORIENT - Un choix incompris par le Quai d’Orsay. L’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg a annoncé mercredi 30 octobre suspendre son partenariat avec l’université Reichman de Herzlya, près de Tel-Aviv, regrettant ses positions « profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste » au regard de « la guerre en cours à Gaza ».
Israël-Hamas : des enfants tués dans une frappe « horrible » à Gaza, ce que l’on sait
Sur BFMTV-RMC, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a regretté ce jeudi une « décision affligeante, qui me désole profondément ». Avant d’ajouter : « L’université, c’est le lieu du débat, de la tolérance, c’est le temple de l’esprit critique ».
« Je déplore cette décision adoptée à des fins de prise de position politique par le conseil d’administration d’un établissement public et en désaccord avec la direction de l’établissement », a, lui, commenté le ministre (LR) de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, dans un message publié mercredi sur X (ex-twitter).
En France, un mouvement étudiant propalestinien s’est développé en 2024 dans certains établissements d’enseignement supérieur et en particulier les instituts d’études politiques, avec à la clef des manifestations et parfois des occupations de bâtiments.
Patrick Hetzel avait mis en garde début octobre les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En retour, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait appelé à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible ».
La motion avait été soumise par la liste Solidarit’Etudiants, qui dispose de huit des 10 sièges des représentants étudiants au conseil d’administration, et a également été soutenue par certains enseignants. Le directeur de l’IEP, Jean-Philippe Heurtin, avait exprimé une « très forte réserve » quant à cette proposition, selon les propos retranscrits dans le procès-verbal. Celle-ci a néanmoins été adoptée par 12 voix contre sept et deux abstentions, 12 administrateurs ne prenant pas part au vote.
« L’engagement actif de cette université dans un conflit qui conduit au massacre de dizaine de milliers de civils, femmes et enfants, est en contradiction avec les valeurs humanistes dont se réclame Sciences Po Strasbourg « , soulignent les auteurs de cette motion.
L’antenne alsacienne du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a dénoncé dans mercredi après-midi ce « boycott », y voyant « le signe de graves dérives » et une « méconnaissance totale de l’organisation de la société israélienne ».
Israël-Hamas : des enfants tués dans une frappe « horrible » à Gaza, ce que l’on sait
Sur BFMTV-RMC, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a regretté ce jeudi une « décision affligeante, qui me désole profondément ». Avant d’ajouter : « L’université, c’est le lieu du débat, de la tolérance, c’est le temple de l’esprit critique ».
Une « prise de position politique » pour le ministre de l’Enseignement supérieur ( lêche bottes)
« Ce n’est pas cette université qui aujourd’hui bombarde au Liban ou à Gaza. Je rappelle que c’est d’ailleurs dans les universités israéliennes que l’on trouve les plus fervents partisans de la paix et de la solution à deux États », a poursuivi Jean-Noël Barrot, comme vous pouvez l’entendre dans l’interview ci-dessous (18e minute). ( ET LE SERVICE MILITAIRE IL L'A OUBLIE )« Je déplore cette décision adoptée à des fins de prise de position politique par le conseil d’administration d’un établissement public et en désaccord avec la direction de l’établissement », a, lui, commenté le ministre (LR) de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, dans un message publié mercredi sur X (ex-twitter).
En France, un mouvement étudiant propalestinien s’est développé en 2024 dans certains établissements d’enseignement supérieur et en particulier les instituts d’études politiques, avec à la clef des manifestations et parfois des occupations de bâtiments.
Patrick Hetzel avait mis en garde début octobre les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En retour, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait appelé à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible ».
Le directeur de l’IEP a exprimé une « très forte réserve »
La décision de Sciences-Po Strasbourg a été prise en juin mais révélée mercredi par le quotidien régional Les dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).La motion avait été soumise par la liste Solidarit’Etudiants, qui dispose de huit des 10 sièges des représentants étudiants au conseil d’administration, et a également été soutenue par certains enseignants. Le directeur de l’IEP, Jean-Philippe Heurtin, avait exprimé une « très forte réserve » quant à cette proposition, selon les propos retranscrits dans le procès-verbal. Celle-ci a néanmoins été adoptée par 12 voix contre sept et deux abstentions, 12 administrateurs ne prenant pas part au vote.
« L’engagement actif de cette université dans un conflit qui conduit au massacre de dizaine de milliers de civils, femmes et enfants, est en contradiction avec les valeurs humanistes dont se réclame Sciences Po Strasbourg « , soulignent les auteurs de cette motion.
L’antenne alsacienne du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a dénoncé dans mercredi après-midi ce « boycott », y voyant « le signe de graves dérives » et une « méconnaissance totale de l’organisation de la société israélienne ».