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Tout avait bien commencé et quelque 700 personnes scandaient «Ségolène, Ségolène», drapeaux siglés PS, le tout dans un décor de calicots «Ségolène 2012». La salle avait été chauffée par le leader associatif des quartiers, Brahim Abbou, organisateur de la visite, qui vante cette «France métissée». Et le député Guillaume Garot, qui a lancé: «elle a une expérience parmi tous les socialistes, c'est celle d'une campagne présidentielle, où rien ne nous sera épargné».
«Ségolène casse-toi! La Paillade n'est pas à toi!»
Et cela n'a pas tardé. Après avoir lancé «Moi, je suis la candidate du peuple et demain je veux être la présidente du peuple français», Ségolène Royal décline ses «nouvelles règles de la République». Soudain, dans l'assistance, des femmes voilées et une poignée de manifestants crient: «Ségolène casse-toi! La Paillade n'est pas à toi!». Le groupe tente de se rapprocher de la scène, le service d'ordre essayant de les neutraliser.
La salle hurle «Ségolène! Ségolène!» pour couvrir les cris des manifestants. Peine perdue. L'ex-candidate à l'Elysée s'interrompt, puis reprend la parole, dans un brouhaha énorme pour parler de «liberté d'expression», disant calmement qu'il ne fallait «pas céder à la provocation». Et Royal rappelle les «principes de la République française», le «respect de la démocratie».
«Ces gens ne feront pas la loi dans les quartiers de la république francaise»
A l'issue du meeting, devant les journalistes, Ségolène Royal assure «ne pas vouloir laisser le champ libre à des intégristes qui n'ont pas leur place dans la République française s'ils se comportent comme cela». Et que «la République française, c'est la liberté, la fraternité, l'égalité».
«Ce qui les embête en effet, c'est que je puisse venir dans les quartiers pouplaires, y être bien accueillie par les associations parce qu'ils voudraient que la République laisse à l'abandon ces quartiers et qu'ils puissent y faire la loi», a expliqué la candidate aux primaires socialistes. «Ces gens ne feront pas la loi dans les quartiers de la république francaise», a t-elle renchérit.
Dans la matinée, les visites avaient été plus calmes: rencontre à Sète avec des «forçats de la mer», des artisans-pêcheurs en souffrance, marché très populaire dans cette Paillade, quartier de forte population immigrée au nord-est de Montpellier.
«Il faut surmonter les conflits et les ressentiments»
La présidente de Poitou-Charentes venait dans un département où les plaies de la bataille opposant, lors des régionales de 2010, la direction du PS à Georges Frêche, décédé depuis, ne sont pas encore cicatrisées. La fédération de l'Hérault est mise sous tutelle depuis septembre, et son ex-fédéral, le sénateur Robert Navarro, accusé par le PS d'«abus de confiance».
Dans la matinée, Royal, a d'ailleurs, llancé «un appel pour que tout le monde se rassemble, pour faire revenir la paix dans la fédération (socialiste) de l'Hérault». Demandant la réintégration des exclus et la fin de la tutelle, l'ex-candidate à la présidentielle juge: «Il faut surmonter les conflits et les ressentiments. On a besoin d'être tous unis pour la campagne présidentielle».
Tout avait bien commencé et quelque 700 personnes scandaient «Ségolène, Ségolène», drapeaux siglés PS, le tout dans un décor de calicots «Ségolène 2012». La salle avait été chauffée par le leader associatif des quartiers, Brahim Abbou, organisateur de la visite, qui vante cette «France métissée». Et le député Guillaume Garot, qui a lancé: «elle a une expérience parmi tous les socialistes, c'est celle d'une campagne présidentielle, où rien ne nous sera épargné».
«Ségolène casse-toi! La Paillade n'est pas à toi!»
Et cela n'a pas tardé. Après avoir lancé «Moi, je suis la candidate du peuple et demain je veux être la présidente du peuple français», Ségolène Royal décline ses «nouvelles règles de la République». Soudain, dans l'assistance, des femmes voilées et une poignée de manifestants crient: «Ségolène casse-toi! La Paillade n'est pas à toi!». Le groupe tente de se rapprocher de la scène, le service d'ordre essayant de les neutraliser.
La salle hurle «Ségolène! Ségolène!» pour couvrir les cris des manifestants. Peine perdue. L'ex-candidate à l'Elysée s'interrompt, puis reprend la parole, dans un brouhaha énorme pour parler de «liberté d'expression», disant calmement qu'il ne fallait «pas céder à la provocation». Et Royal rappelle les «principes de la République française», le «respect de la démocratie».
«Ces gens ne feront pas la loi dans les quartiers de la république francaise»
A l'issue du meeting, devant les journalistes, Ségolène Royal assure «ne pas vouloir laisser le champ libre à des intégristes qui n'ont pas leur place dans la République française s'ils se comportent comme cela». Et que «la République française, c'est la liberté, la fraternité, l'égalité».
«Ce qui les embête en effet, c'est que je puisse venir dans les quartiers pouplaires, y être bien accueillie par les associations parce qu'ils voudraient que la République laisse à l'abandon ces quartiers et qu'ils puissent y faire la loi», a expliqué la candidate aux primaires socialistes. «Ces gens ne feront pas la loi dans les quartiers de la république francaise», a t-elle renchérit.
Dans la matinée, les visites avaient été plus calmes: rencontre à Sète avec des «forçats de la mer», des artisans-pêcheurs en souffrance, marché très populaire dans cette Paillade, quartier de forte population immigrée au nord-est de Montpellier.
«Il faut surmonter les conflits et les ressentiments»
La présidente de Poitou-Charentes venait dans un département où les plaies de la bataille opposant, lors des régionales de 2010, la direction du PS à Georges Frêche, décédé depuis, ne sont pas encore cicatrisées. La fédération de l'Hérault est mise sous tutelle depuis septembre, et son ex-fédéral, le sénateur Robert Navarro, accusé par le PS d'«abus de confiance».
Dans la matinée, Royal, a d'ailleurs, llancé «un appel pour que tout le monde se rassemble, pour faire revenir la paix dans la fédération (socialiste) de l'Hérault». Demandant la réintégration des exclus et la fin de la tutelle, l'ex-candidate à la présidentielle juge: «Il faut surmonter les conflits et les ressentiments. On a besoin d'être tous unis pour la campagne présidentielle».