Sel: Ventes exceptionnelles vers l’Europe

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Sel: Ventes exceptionnelles vers l’Europe

· Forte croissance du volume à l’export à cause des intempéries

· Le sel marocain: compétitif et de bonne qualité


Face à la pénurie qui sévit en Europe, le sel marocain a désormais la cote. Depuis début 2010, les exportations ont augmenté de manière significative: «Le phénomène est récent. Suite aux intempéries, les pays européens se sont mis à importer du sel en provenance de pays méditerranéens et notamment du Maroc. Généralement, les exportations sont de quelques quintaux de sel par an. Cette année, la quantité a augmenté jusqu’à des milliers de tonnes, ce qui est plutôt exceptionnel. C’est surtout en France et en Allemagne que les exportations ont été remarquables», annonce Mohammed Benjelloun, chef de cabinet du ministre du Commerce extérieur.
La crise du sel atteint de nombreux pays d’Europe. Le sel se fait rare en France, en Belgique, en Allemagne, mais aussi dans toute l’Europe du Nord et de l’Est. Or, dans certaines communes, les besoins se sont multipliés par 10 ces dernières semaines! La mauvaise qualité du sel est également pointée par les autorités locales. Face à cette crise, le sel marocain présente des atouts non négligeables: «Le sel marocain se chiffre à 60 euros la tonne hors taxe. En France, les prix montent jusqu’à 280 euros la tonne», poursuit Benjelloun. Même avec les frais de transport, le sel marocain reste compétitif. De plus, il se distingue par sa qualité: «Le sel marocain est très bon. Il est de classe A, car sa teneur est très élevée par rapport au sel produit en Europe. Une autre qualité non moins importante réside dans sa spécificité sèche», souligne la direction générale de la société sel de Mohammedia.
Exporté en vrac, par sachet de 20 ou 50 kg, le sel provenant des carrières n’est pas raffiné. Il est simplement enrichi d’un produit anti-mottant. Il permet de faciliter le salage des routes. Le sel est transporté par voie maritime pour être ensuite distribué par camion vers les localités européennes. «Après, le sel est déposé sur la route, principalement pour éviter la formation de verglas», note Ali El Amrani, président de l’Association marocaine de la production et de l’industrie du sel (Ampis). Le seul exportateur du sel marocain est la Société sel de Mohammedia (SSM), filiale à 100% de l’ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines): «Le sel que nous produisons est du sel gemme (qui provient d’une mine). Il y a effectivement beaucoup de demandes cette année, mais nous avons déjà connu un record des exportations en 2006. Nous enregistrons des commandes qui émanent de nombreux pays d’Europe : l’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie, la Belgique sont les principaux demandeurs», souligne la direction générale de SSM.

La mine Aïn Tekki


La principale mine de sel du Maroc est celle d’Aïn Tekki, située à 12 km au sud-est de Mohammedia. Le gisement s’étend sur 80 kilomètres (de Berrechid à Mohammedia). Le rythme de production annuelle de la mine est de l’ordre de 500.000 tonnes par an, destinées au marché local et à l’export. La capacité de production de la mine peut être portée à 1 million de tonnes par an. Ce sel est utilisé principalement pour le déneigement des routes, l’électrolyse et la préparation des aliments de bétail.

M. N. R. & A. R.
 
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