La `awra de l’homme et ce qu’il est permis d’en voir :
La `awrah des hommes entre eux (inclut ce que le mahram peut voir de l’homme) :
Il est permis à l’homme de découvrir devant un homme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Et il est permis à l’homme de voir d’un homme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Il en est de même pour le mahram d’un homme.
Le Chaykh as-Sâwiyy a dit dans Boulghat as-Sâlik : « D’après cela, la cuisse de l’homme est une `awrah au regard d’un autre homme et d’un mouharram, et c’est là l’avis connu (al-machhoûr), il est interdit de la découvrir ».
La `awrah de l’homme au regard de la femme : Il est autorisé à l’homme de découvrir devant la femme ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus. Il lui est toutefois recommandé de cacher en plus de ce qui se situe entre le nombril et le genou ce qui atteint les extrémités, à savoir ne laisser apparaître que le visage et le cou, les mains et les avant-bras, et les pieds.
Quant à la femme, il lui est permis de regarder de l’homme son visage et ses extrémités.
Le Chaykh ad-Dardîr a dit dans ach-Charh as-Saghîr : « Il ne lui est donc pas permis de regarder sa poitrine, son flanc, son dos ni son tibia, quand bien même elle ne craint pas d’être atteinte par le désir ».
Le Chaykh al-Bannâniyy a dit dans al-Fath ar-Rabbâniyy : « Ça ne veut pas dire que c’est une `awrah pour lui, car il ne lui est pas obligatoire de cacher cela », c’est-à-dire ce qui est autre que ce qui se situe entre le nombril et le genou exclus.
Le Chaykh Hijâziyy al-Adawiyy a dit dans sa Hachiyah sur le Majmoû
: « Quand bien même il est interdit à la femme étrangère de regarder cela, il n’est pas obligatoire à l’homme de le cacher. Mais il lui est interdit à elle de regarder cela », c’est-à-dire ce qui est autre que les extrémités et autre que la `awrah.
[Réf : Pdf disponible sur le groupe FB Malikite « Al-Mâlikiyyoûn (Les Mâlikites)]
[3] A noter qu’un vêtement ne doit pas être transparent, laissant apparaître la couleur de la peau et qu’il est préférable qu’il soit large plutôt que moulant par lui-même (sans intervention du vent, de la pluie, etc.). Le vêtement moulant est makrouh pour les hommes dans la prière tout comme en dehors de celle-ci (cf : hâchiyah de l’Imam al-`Adawiyy sur la Risâlah) et haram pour les femmes.
[4] Zayn ud-Din ar-Razi, Tuhftat al-Muluk, 277, Dar al-Basha’ir al-Islamiyya ed.