Bonjour
Je cite le Catéchisme de l'Église catholique :
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1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).
1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.
1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.
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Par ailleurs, on sait que les psychopathes ont pas de conscience.
C'est pas que les psychopathes choisissent d'ignorer la voix de leur conscience. Le problème est pas là.
C'est plutôt que, biologiquement, les psychopathes sont dépourvus de conscience, tout comme les aveugles sont dépourvus du sens de la vue ou les sourds, du sens de l'ouîe. C'est une réalité neurologique, causée par la génétique et certains traumatismes de l'enfance*. Leur cerveau est pas comme le nôtre. Les scientifiques l'ont vu.
Or, comme les psychopathes ont pas de conscience, ils peuvent pas avoir, dans les termes du Catéchisme, une « pleine connaissance » de leur « péché ». Tout comme ce serait absurde de reprocher à un sourd de pas avoir entendu un appel.
Et donc les psychopathes, en raison de cette condition neurologique subie et non choisie, sont pas exclus de la communion avec Dieu. Ce qui veut dire qu'ils seront parmi les « sauvés », jouissant de la « vie éternelle » avec les autres « élus ». Un peu comme les personnes qui avaient des handicaps intellectuels ou encore les enfants morts trop jeunes, qui pouvaient pas commettre de péché mortel non plus.
Sauf que c'est un peu tordu d'imaginer les psychopathes au paradis, après avoir perpétré tant d'atrocités sur Terre.
* Cela ne veut pas dire qu'il existe des « criminels-nés ». L'état actuel de la science ne confirme pas qu'il existe de tels « criminels-nés ».
Je cite le Catéchisme de l'Église catholique :
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1857 Pour qu’un péché soit mortel trois conditions sont ensemble requises : " Est péché mortel tout péché qui a pour objet une matière grave, et qui est commis en pleine conscience et de propos délibéré " (RP 17).
1858 La matière grave est précisée par les Dix commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : " Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère " (Mc 10, 18). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol. La qualité des personnes lésées entre aussi en ligne de compte : la violence exercée contre les parents est de soi plus grave qu’envers un étranger.
1859 Le péché mortel requiert pleine connaissance et entier consentement. Il présuppose la connaissance du caractère peccamineux de l’acte, de son opposition à la Loi de Dieu. Il implique aussi un consentement suffisamment délibéré pour être un choix personnel. L’ignorance affectée et l’endurcissement du cœur (cf. Mc 3, 5-6 ; Lc 16, 19-31) ne diminuent pas, mais augmentent le caractère volontaire du péché.
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Par ailleurs, on sait que les psychopathes ont pas de conscience.
C'est pas que les psychopathes choisissent d'ignorer la voix de leur conscience. Le problème est pas là.
C'est plutôt que, biologiquement, les psychopathes sont dépourvus de conscience, tout comme les aveugles sont dépourvus du sens de la vue ou les sourds, du sens de l'ouîe. C'est une réalité neurologique, causée par la génétique et certains traumatismes de l'enfance*. Leur cerveau est pas comme le nôtre. Les scientifiques l'ont vu.
Or, comme les psychopathes ont pas de conscience, ils peuvent pas avoir, dans les termes du Catéchisme, une « pleine connaissance » de leur « péché ». Tout comme ce serait absurde de reprocher à un sourd de pas avoir entendu un appel.
Et donc les psychopathes, en raison de cette condition neurologique subie et non choisie, sont pas exclus de la communion avec Dieu. Ce qui veut dire qu'ils seront parmi les « sauvés », jouissant de la « vie éternelle » avec les autres « élus ». Un peu comme les personnes qui avaient des handicaps intellectuels ou encore les enfants morts trop jeunes, qui pouvaient pas commettre de péché mortel non plus.
Sauf que c'est un peu tordu d'imaginer les psychopathes au paradis, après avoir perpétré tant d'atrocités sur Terre.
* Cela ne veut pas dire qu'il existe des « criminels-nés ». L'état actuel de la science ne confirme pas qu'il existe de tels « criminels-nés ».