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Arrêté en décembre 2007 au port de Tanger, avec 400 kg de haschich dans sa voiture, Serge Astorc affirme avoir été enrôlé par des policiers français pour démanteler un réseau de trafiquants. Une version prise très au sérieux par la justice marocaine.
Les détails de cette affaire semblent sortis tout droit dun roman policier : un mystérieux informateur qui « recrute » pour le compte des services français, linfiltration dun réseau international de trafic de drogue, une opération qui tourne mal
Une histoire rocambolesque qui est pourtant consignée sur procès-verbal au tribunal de Tanger. Les déclarations dun Français de 54 ans, Serge Astorc, qui croupit depuis plus dun an dans une prison tangéroise et dont le procès devrait se tenir le 16 février 2009.
Depuis son arrestation par les douanes marocaines, en décembre 2007, cet employé communal du Sud de la France na jamais changé de version : les 400 kg de résine de cannabis retrouvés dans sa voiture, au port de Tanger, devaient être réceptionnés dès son retour dans lHexagone par la police française, pour qui il travaillait en sous-main. Problème : les services marocains ne sont au courant de rien. Et les autorités françaises lont tout simplement « lâché ».
Filière
Selon ses déclarations, tout a commencé début 2007 à Valras, petite commune balnéaire du sud de la France. Serge Astorc, qui y travaille depuis deux ans comme employé communal, fait la connaissance dun certain Roger », douanier à Nice. Au fil des rencontres, ce dernier lui propose de participer au démantèlement dun réseau de trafic de stupéfiant entre la France et le Maroc. Serge Astorc, qui selon son fils Jean-Charles « adore ladrénaline », accepte le deal.
La première opération, menée par les douanes françaises, à lieu en septembre 2007. Serge Astorc prend le bateau à Sète direction Tanger. Arrivé sur place, il laisse sa voiture sur le parking dun hôtel, le « Tarik », et part se balader. Quand il revient quelques heures plus tard, sa 806 est chargée de 240 kg de haschich.
Le chemin du retour seffectue sans soucis. Il nest pas inquiété par les douaniers marocains, la marchandise est réceptionnée à Sète par des policiers français. Pour ce premier voyage, Serge Astorc reçoit 3000 euros.
Deux mois plus tard, en décembre 2007, il décide de réitérer lexpérience. Après tout, lopération ne comporte aucun risque, il est « couvert » par les autorités. Mais cette fois, il travaillera avec les policiers du SRPJ de Montpellier, et non avec les douanes.
Arrêté en décembre 2007 au port de Tanger, avec 400 kg de haschich dans sa voiture, Serge Astorc affirme avoir été enrôlé par des policiers français pour démanteler un réseau de trafiquants. Une version prise très au sérieux par la justice marocaine.
Les détails de cette affaire semblent sortis tout droit dun roman policier : un mystérieux informateur qui « recrute » pour le compte des services français, linfiltration dun réseau international de trafic de drogue, une opération qui tourne mal
Une histoire rocambolesque qui est pourtant consignée sur procès-verbal au tribunal de Tanger. Les déclarations dun Français de 54 ans, Serge Astorc, qui croupit depuis plus dun an dans une prison tangéroise et dont le procès devrait se tenir le 16 février 2009.
Depuis son arrestation par les douanes marocaines, en décembre 2007, cet employé communal du Sud de la France na jamais changé de version : les 400 kg de résine de cannabis retrouvés dans sa voiture, au port de Tanger, devaient être réceptionnés dès son retour dans lHexagone par la police française, pour qui il travaillait en sous-main. Problème : les services marocains ne sont au courant de rien. Et les autorités françaises lont tout simplement « lâché ».
Filière
Selon ses déclarations, tout a commencé début 2007 à Valras, petite commune balnéaire du sud de la France. Serge Astorc, qui y travaille depuis deux ans comme employé communal, fait la connaissance dun certain Roger », douanier à Nice. Au fil des rencontres, ce dernier lui propose de participer au démantèlement dun réseau de trafic de stupéfiant entre la France et le Maroc. Serge Astorc, qui selon son fils Jean-Charles « adore ladrénaline », accepte le deal.
La première opération, menée par les douanes françaises, à lieu en septembre 2007. Serge Astorc prend le bateau à Sète direction Tanger. Arrivé sur place, il laisse sa voiture sur le parking dun hôtel, le « Tarik », et part se balader. Quand il revient quelques heures plus tard, sa 806 est chargée de 240 kg de haschich.
Le chemin du retour seffectue sans soucis. Il nest pas inquiété par les douaniers marocains, la marchandise est réceptionnée à Sète par des policiers français. Pour ce premier voyage, Serge Astorc reçoit 3000 euros.
Deux mois plus tard, en décembre 2007, il décide de réitérer lexpérience. Après tout, lopération ne comporte aucun risque, il est « couvert » par les autorités. Mais cette fois, il travaillera avec les policiers du SRPJ de Montpellier, et non avec les douanes.