Sévère coup de rabot sur les allocations logement de 80 000 familles

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La réforme des allocations logement commence à faire sentir ses effets de façon bien concrète. Fin juillet, 60 600 familles ont découvert que leur aide au logement baissait.
Le coup de rabot est sévère. Il s’élève à environ 70 euros par mois, sur un montant moyen qui tournait autour de 235 euros mensuels. Pire, pour 17 000 autres locataires, cette aide est carrément supprimée. Les bénéficiaires avaient été prévenus par la Caisse des allocations familiales (CAF), mais celle-ci ne précisait pas l’ampleur de la réduction.
La réforme, votée dans le cadre de la loi de finances pour 2016, introduit un nouveau paramètre dans le mode de calcul déjà compliqué des allocations logement : les familles qui paient un loyer élevé, au-delà d’un certain seuil, se voient appliquer un coefficient dégressif au montant de leur aide ; celle-ci peut être réduite à zéro au-delà d’un second seuil.
« Une mesure brutale »Ainsi, à Paris et dans les départements limitrophes (zone 1), un loyer de plus de 1 000 euros entraîne la diminution de l’aide perçue par un célibataire, et s’il dépasse 1 171 euros, l’anéantit. Pour un couple, ces seuils passent à, respectivement, 1 200 et 1 413 euros.
« Pour nous, c’est une mesure brutale qui va toucher des locataires des grandes villes et d’Ile-de-France où les loyers sont chers, regrette Patrick Chrétien, président de la Fédération des familles de France. Elle impacte des ménages qui sont peut-être un peu grandement logés, comme c’est typiquement le cas de seniors attachés à leur quartier et qui ont conservé leur appartement après le départ de leurs enfants. On peut comprendre les objectifs du gouvernement, mais c’est un coup dur pour ces familles qui n’ont pas de solution pour se reloger. »
La loi a toutefois prévu que les personnes handicapées seront exemptées de toute réduction d’allocation, tout comme les résidents de structures collectives, les foyers de jeunes travailleurs et les maisons de retraite, où les redevances sont élevées.

lemonde.fr
 
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