Sidî abû madyan chu’ayb al-maghribî - maître soufi

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Sidî Abû Madyan Chu’ayb al-Maghribî 510 H – 590 H C’est le pôle des pôles, le maître des maîtres, le célèbre connaissant et le grand sauveur (ghawth), sidi Shu’ayb ibn al-Hussein al-Ançârî al-Andalusî, plus connu sous le nom d’Abû Madyan al-Maghribî, qu’Allah sanctifie son secret et l’agrée au sein de Son noble paradis. Il naquit en Andalousie dans la forteresse de Kantiliana à une trentaine de kilomètres de Séville sur la route de Cordoue au début du sixième siècle de l’Hégire.

Les dates de sa naissance et de sa mort font l’objet de divergences, Ibnu ‘Imâd nous dit qu’il mourut en 590, à près de quatre vingt ans ce qui nous permet d’évaluer sa naissance en l’an 510. L’imâm alManâwî dit qu’il mourut au court des dix années suivant l’an 580 H à l’âge d’environ quatre vingt ans à Tlemcen.

Il fut berger puis pécheur à Ceuta et se rendit à Fès pour y étudier les diverses disciplines scientifiques islamiques. Certains généalogistes font remonter sa famille aux Ançars de Médine. Des sources égyptiennes lui accordent une lignée prophétique par l’imâm Hussein.
L’imâm Sha’rânî écrit à propos de sa descendance et dit qu’il eut un fils nommé Madyan qui fut inhumé en Egypte et dont le mausolée est un lieu de visite pieuse. Nabulsî dit lui que son fils, Madyan, vint s’installer en Egypte l’année de la mort de son père. Sa fille Fatima serait la mère du célèbre mystique de Tanta sidi Ahmed al-Badawî toujours selon les registres égyptien détenus par les descendants actuels du Maître.
Certains avancent l’année 594 pour son décès, ce qui est sûr, c’est qu’il vécut jusque dans les dix dernières années du sixième siècle de l’hégire.

Les chaînes de transmission :

Sidi Abû Madyan al-Ghawth reçut plusieurs transmissions dont : Le Sheikh Ibn Harazim de qui il reçut la science, l’éducation et la guidance initiatique.
Le Sheikh Abû Ya’za qu’il accompagna et par qui il fut éduqué.
Le Sheikh ‘Abd al-Qâdir al-Jilânî qui lui transmis oralement un dhikr particulier et l’autorisa à éduquer et guider les gens.

Abû Madyan Shu‘ayb (m. 1198) est une source initiatique majeure pour le soufisme maghrébin. Lui-même se situe au carrefour de différentes influences dont il a su faire la synthèse. Andalou d'origine, il est redevable de l'école d'Alméria, représentée par des maîtres tels qu'Ibn Barrajân et Ibn al-‘Arîf al-Sanhajî son fondateur. Il est également relié au soufisme oriental, et notamment à l'imam al-Ghazâlî, par l'un de ses maîtres marocains, Ibn Hirzihim ("Sidi Harazem").

Tout en étant berger, il apprit le Coran et les sciences religieuses en Andalousie. Pour parfaire sa formation, il se rendit à Marrakech puis à Fès au Maroc en débarquant à Tanger. Il trouva ce qu’il cherchait en fréquentant, dans un premier temps, les savants du cru local tels les juristes, les ascètes, les gens du dhikr et les intellectuels. Puis, nous dit-il : « Je ne trouvais aucun maître en qui mon cœur pouvait se remettre en toute quiétude. Quand je recherchais ce maître, on m’orienta vers sidi Abû al-Hassan ibn Harazim ». Celui-ci fut son premier maître dans la voie spirituelle, il l’éduqua, l’enseigna et lui fit apprendre les traditions rapportées par Tirmidhî. Il lui explique la Risala de l’imâm al-Muhasibî en matière de soufisme......................

http://www.tabernacledeslumieres.net/wp-content/uploads/pdf/Abu-Madyan-Chuaib.pdf

 
Mâ laddatu al-‘aych ! Il n’est de plaisir réel en cette vie

Ce poème rappelle les règles de bonne conduite. L’auteur y emploie des constructions syntaxiques et des figures de style particulières pour aider les disciples non seulement à mémoriser aisément ces vers, mais aussi à suivre le modèle moral qui y est dépeint. A toute époque, le tasawuf se présente comme un espace où l’on apprend les règles de bonnes mœurs, comme un lieu d’éducation visant à purifier les âmes par les préceptes de l’Islam. Les conseils prodigués dans ce joli poème sont tous tirés des textes traditionnels de l’islam : Le Coran et le hadith
 
Ce bas monde nous pèse quand Vous nous êtes absent
Et, mue par le désir, notre âme vers Vous de tend.
Mort est Votre distance, et vie Votre présence.
Un temps nous quittez-Vous, sitôt nous péririons
Vous partez nous mourons, vous venez nous vivons
Et s’il nous vient de Vous promesse de voir sitôt nous renaissons.
A défaut de Vous voir, nous vivons de Votre mémoire.
Oui, le souvenir des Amis, est notre réconfort.
Vos signes sont-ils absents, notre cœur les perçoit,
Fussions-nous en éveil ou livrés au sommeil.


Sayyidī Abū Madyan Shuʻayb
 
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