Rien qui bouge,que des paroles
28/05/10 18h40
Les sans-papiers ne veulent plus de la carte orange, ont-ils fait savoir vendredi. Après leurs grèves de la faim de 2009, ils sont 1.400 hommes, femmes et enfants à avoir obtenu cette carte, un titre d'identité insuffisant à leur yeux.
A coup de carte orange renouvelable, une attestation d'immatriculation de trois mois, les sans-papiers ont bénéficié d'un accès aux soins de santé et aux CPAS ainsi d'une permission d'exercer un travail, en théorie selon eux.
Car pour les sans-papiers, la pratique est différente étant donné que l'accès aux aides à l'emploi (Actiris, Forem), à l'intérim et aux formations leur est interdit. De plus, elle oblige l'employeur à entreprendre plusieurs démarches contraignantes pour engager un détenteur de cette attestation et lui octroyer ainsi un permis de travail B.
La carte orange, "le cadeau empoisonné", n'est pas la solution, selon les représentants des demandeurs d'asile. Elle pousse les sans-papiers à travailler dans l'illégalité et à se faire exploiter. "L'offre de travail est là. Pourquoi les citoyens ont-ils peur qu'on leur prenne leur boulot? Il y a une quantité de postes vacants, dont les Belges ne veulent pas, mais on ne peut pas les avoir", regrette Mme Amal, porte-parole des sans-papiers de l'UCL.
Cette carte orange amène également un autre problème selon les sans-papiers: leur identité est connue des autorités. Les responsables des groupes de demandeurs d'asile demandent la fin du renouvellement de cette carte. Certains demandeurs d'asile en sont déjà à leur 3e ou 4e carte orange, d'autres n'en disposent plus. (belga)
28/05/10 18h40