Le Maure
Taza avant Gaza
MONTREAL - Six membres du Ballet national algérien ont choisi de rester au Canada et de demander le statut de réfugié politique, a-t-on appris vendredi à Montréal de source proche du dossier.
Au départ, neuf danseurs avaient manqué à l'appel au moment du départ de la troupe, la semaine dernière, mais ensuite deux d'entre eux ont décidé de rentrer en Algérie et un troisième a suivi leur exemple mardi dernier, selon cette source.
Selon un membre de la communauté algérienne de Montréal qui a souhaité garder l'anonymat, les jeunes gens sont hébergés par des proches et ne souhaitent pas faire de déclarations.
Les Canadiens d'origine algériennes sont entre 60 000 et 70 000 dans la région de Montréal, selon des estimations.
Pour Mustapha Chelfi, directeur du mensuel Alfa, journal de la communauté maghrébine, une des motivations des danseurs, parmi lesquels il y aurait au moins une jeune femme, pourrait être leur profession.
«La danse est mal vue en Algérie, surtout avec ce phénomène de montée du religieux», a-t-il dit à l'AFP.
«L'Algérie devient de plus en plus religieuse, le voile, qui était absent dans les années 1970, est maintenant devenu majoritaire et donc, lorsqu'il y a une danseuse dans un quartier pauvre ou populaire, elle est mal vue, on la prend pour une prostituée, ni plus ni moins. Et on lui pourrit la vie par des allusions blessantes», a expliqué M. Chelfi.
«Ici, au Canada, on leur fichera la paix, on ne leur en voudra pas d'être danseuses», a-t-il ajouté.
Canoe
Au départ, neuf danseurs avaient manqué à l'appel au moment du départ de la troupe, la semaine dernière, mais ensuite deux d'entre eux ont décidé de rentrer en Algérie et un troisième a suivi leur exemple mardi dernier, selon cette source.
Selon un membre de la communauté algérienne de Montréal qui a souhaité garder l'anonymat, les jeunes gens sont hébergés par des proches et ne souhaitent pas faire de déclarations.
Les Canadiens d'origine algériennes sont entre 60 000 et 70 000 dans la région de Montréal, selon des estimations.
Pour Mustapha Chelfi, directeur du mensuel Alfa, journal de la communauté maghrébine, une des motivations des danseurs, parmi lesquels il y aurait au moins une jeune femme, pourrait être leur profession.
«La danse est mal vue en Algérie, surtout avec ce phénomène de montée du religieux», a-t-il dit à l'AFP.
«L'Algérie devient de plus en plus religieuse, le voile, qui était absent dans les années 1970, est maintenant devenu majoritaire et donc, lorsqu'il y a une danseuse dans un quartier pauvre ou populaire, elle est mal vue, on la prend pour une prostituée, ni plus ni moins. Et on lui pourrit la vie par des allusions blessantes», a expliqué M. Chelfi.
«Ici, au Canada, on leur fichera la paix, on ne leur en voudra pas d'être danseuses», a-t-il ajouté.
Canoe