Loladubois
Bladinaute averti
La société Benetton, dont le chiffre d’affaires a chuté depuis la pandémie, tente de se refaire avec une astucieuse campagne marketing. Un rappeur avec beaucoup de followers (le must en matière d’icône publicitaire) et une idée « grave cool » pour plaire aux jeunes : un hijab « unisexe » de couleur. Ghali est Italien, d’origine tunisienne. Il est enchanté que la société Benetton fasse la promotion de ce « hijab inclusif » porté par des hommes. La normalisation du foulard islamique par la mode n’est pas une nouveauté. Nous avons déjà eu droit au foulard glam, au foulard fashion, à la mode des femmes « pudiques » (contrairement à toutes les autres qui sont impudiques ?)… L’industrie de la mode s’empare sans état d’âme d’un marché de plusieurs centaines de millions de consommatrices. Business as usual.
Benetton était connu pour ses campagnes provocatrices prônant le métissage des cultures dans les années 80. La marque de mode s’imagine peut-être renouer avec sa tradition impertinente en commercialisant un hijab inclusif unisexe ? Mais c’est tellement l’opposé que cela en devient presque comique. Un homme portant un hijab « ne couvre pas sa honte » de provoquer le sexe opposé. Il ne risque rien s’il ne le porte pas. Surtout en Europe, dans nos démocraties où les droits des femmes, comme ceux de toutes les identités de genre, sont protégés.
En Iran, en 2016, des hommes avaient lancé un mouvement « hijab pour les hommes », en signe de solidarité avec les femmes iraniennes soumises à l’obligation du port du voile. Une protestation symbolique mais clairement conçue comme une provocation envers le régime des mollahs. Un vrai risque.
www.revuedesdeuxmondes.fr
Benetton était connu pour ses campagnes provocatrices prônant le métissage des cultures dans les années 80. La marque de mode s’imagine peut-être renouer avec sa tradition impertinente en commercialisant un hijab inclusif unisexe ? Mais c’est tellement l’opposé que cela en devient presque comique. Un homme portant un hijab « ne couvre pas sa honte » de provoquer le sexe opposé. Il ne risque rien s’il ne le porte pas. Surtout en Europe, dans nos démocraties où les droits des femmes, comme ceux de toutes les identités de genre, sont protégés.
En Iran, en 2016, des hommes avaient lancé un mouvement « hijab pour les hommes », en signe de solidarité avec les femmes iraniennes soumises à l’obligation du port du voile. Une protestation symbolique mais clairement conçue comme une provocation envers le régime des mollahs. Un vrai risque.
« Ghali porte fièrement son voile comme emblème de la « femme musulmane libre » qu’il s’agit de protéger contre tous les horribles « islamophobes ». Pas question de dénoncer le caractère sexiste, patriarcal et politique du voile. »
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Sois libre et soumets-toi : la spectaculaire banalisation du hijab
Un hijab unisexe Benetton, une campagne europénne associant le voile à la liberté, tant de signes d'une banalisation d'un symbole de l'islam politique.
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