Le phénomène n’est pas récent mais il inquiète à un moment où nous assistons à une recrudescence de la rougeole un peu partout dans le monde.
Certaines crèches soupçonnent des parents de falsifier avec la complicité de leur médecin les carnets de santé de leurs enfants.
Nous commençons notre enquête en rencontrant Alice.
Cette maman d’une trentaine d’années dépose sa petite fille Augustine à la crèche.
Un geste quotidien qu’elle peut faire grâce au carnet de santé de sa fille en ordre de vaccination. « Ça me paraissait évident et logique de la faire vacciner, nous explique Alice, car c’est une obligation vis-à-vis de la crèche mais aussi parce que c’est une action civique ».
Vacciner : un acte citoyen
Vacciner son enfant, un acte citoyen, selon certains parents.
Mais pas pour tous à l’évidence.
Dans la crèche « L’île aux trésors » à Wavre, Bénédicte D’Hondt, l’infirmière ONE soupçonne plusieurs cas de falsification de carnets de santé d’enfants.
Ce qui lui a mis la puce à l’oreille, ce sont les cachets de médecin apposés sur plusieurs dates de vaccination à la fois. « En principe, nous décrit-elle, le médecin remplit au fur et à mesure le carnet de vaccination de l’enfant.
A chaque fois, il appose l’étiquette du vaccin, sa signature et son cachet. »
Mais dans ce cas-ci, toutes les dates ont été écrites avec le même stylo et le cachet était apposé en travers des différentes dates.
Les parents ont donc eu recours à la complicité d’un médecin pour réaliser cette fraude.
Selon toute probabilité, ce dernier a prescrit des vaccins pour que les parents aillent les chercher en pharmacie.
Mais au lieu de les injecter à l’enfant, il les a jetés à la poubelle.
Frauder parce qu’ils n’ont pas le choix
Pour Senta Depuydt, journaliste proche de parents opposés à la vaccination, si ceux-ci ont recours à cette méthode, c’est qu’ils n’ont pas le choix pour accéder à une crèche.
Elle reconnaît, cependant, que cette méthode n’est pas correcte car elle biaise la vérité médicale.
A la crèche de l’Ile aux trésors, Nathalie Chenal, la directrice de l’établissement réplique : « Ils peuvent très bien ne pas vacciner leurs enfants, c’est un choix qui leur appartient mais à ce moment-là, ce n’est pas compatible avec la fréquentation d’une structure collective. »
La liberté de choix des parents s’arrête là où la nécessité de protection du groupe s’impose.
Un discours partagé par l’Office de la naissance et de l’enfance.
Clément Brasseur est coresponsable vaccination et il insiste sur la nécessité de la vaccination en milieu d’accueil.
Tout simplement parce que virus et bactéries s’y transmettent plus facilement et que le risque d’y tomber malade est plus élevé.
Selon lui, un enfant qui arrive dans un milieu d’accueil non vacciné est non seulement à risque pour lui-même mais aussi pour les autres.
Un milieu d’accueil sans obligation vaccinale ?
Les parents opposés à la vaccination, eux, n’en démordent pas.
Ils veulent aussi pouvoir bénéficier d’un milieu d’accueil.
Certains proposent même d’autoriser et subventionner des crèches où il n’y aurait pas d’obligation vaccinale.
Les parents pourraient ainsi choisir en connaissance de cause.
Jean-Jacque Rombouts est médecin et le porte-parole de l’ordre des médecins.
Selon lui, cette solution ne peut pas fonctionner : « Ils risquent d’avoir souvent des épidémies qui imposeront la fermeture de la crèche ».
Le dialogue pro et anti-vaccin est plus que jamais rompu.
Et le risque de plus en plus grand que des parents opposés à la vaccination ne fraudent.
Reste les sanctions non négligeables que risquent les médecins complices de ces fraudes.
Ils peuvent être poursuivis tant sur le plan judiciaire qu’au niveau de leur ordre.
Un médecin fraudeur encourt jusqu’à deux ans de radiation de la profession.
Aujourd’hui, l’OMS, l’organisation mondiale de la santé, estime que la vaccination permet d’éviter deux à trois millions de décès par an.
https://www.rtbf.be/info/societe/de...rtaines-creches-du-brabant-wallon?id=10201702
Non, le vaccin contre la rougeole ne cause pas l'autisme (07/03/2019)
Certaines crèches soupçonnent des parents de falsifier avec la complicité de leur médecin les carnets de santé de leurs enfants.
Nous commençons notre enquête en rencontrant Alice.
Cette maman d’une trentaine d’années dépose sa petite fille Augustine à la crèche.
Un geste quotidien qu’elle peut faire grâce au carnet de santé de sa fille en ordre de vaccination. « Ça me paraissait évident et logique de la faire vacciner, nous explique Alice, car c’est une obligation vis-à-vis de la crèche mais aussi parce que c’est une action civique ».
Vacciner : un acte citoyen
Vacciner son enfant, un acte citoyen, selon certains parents.
Mais pas pour tous à l’évidence.
Dans la crèche « L’île aux trésors » à Wavre, Bénédicte D’Hondt, l’infirmière ONE soupçonne plusieurs cas de falsification de carnets de santé d’enfants.
Ce qui lui a mis la puce à l’oreille, ce sont les cachets de médecin apposés sur plusieurs dates de vaccination à la fois. « En principe, nous décrit-elle, le médecin remplit au fur et à mesure le carnet de vaccination de l’enfant.
A chaque fois, il appose l’étiquette du vaccin, sa signature et son cachet. »
Mais dans ce cas-ci, toutes les dates ont été écrites avec le même stylo et le cachet était apposé en travers des différentes dates.
Les parents ont donc eu recours à la complicité d’un médecin pour réaliser cette fraude.
Selon toute probabilité, ce dernier a prescrit des vaccins pour que les parents aillent les chercher en pharmacie.
Mais au lieu de les injecter à l’enfant, il les a jetés à la poubelle.
Frauder parce qu’ils n’ont pas le choix
Pour Senta Depuydt, journaliste proche de parents opposés à la vaccination, si ceux-ci ont recours à cette méthode, c’est qu’ils n’ont pas le choix pour accéder à une crèche.
Elle reconnaît, cependant, que cette méthode n’est pas correcte car elle biaise la vérité médicale.
A la crèche de l’Ile aux trésors, Nathalie Chenal, la directrice de l’établissement réplique : « Ils peuvent très bien ne pas vacciner leurs enfants, c’est un choix qui leur appartient mais à ce moment-là, ce n’est pas compatible avec la fréquentation d’une structure collective. »
La liberté de choix des parents s’arrête là où la nécessité de protection du groupe s’impose.
Un discours partagé par l’Office de la naissance et de l’enfance.
Clément Brasseur est coresponsable vaccination et il insiste sur la nécessité de la vaccination en milieu d’accueil.
Tout simplement parce que virus et bactéries s’y transmettent plus facilement et que le risque d’y tomber malade est plus élevé.
Selon lui, un enfant qui arrive dans un milieu d’accueil non vacciné est non seulement à risque pour lui-même mais aussi pour les autres.
Un milieu d’accueil sans obligation vaccinale ?
Les parents opposés à la vaccination, eux, n’en démordent pas.
Ils veulent aussi pouvoir bénéficier d’un milieu d’accueil.
Certains proposent même d’autoriser et subventionner des crèches où il n’y aurait pas d’obligation vaccinale.
Les parents pourraient ainsi choisir en connaissance de cause.
Jean-Jacque Rombouts est médecin et le porte-parole de l’ordre des médecins.
Selon lui, cette solution ne peut pas fonctionner : « Ils risquent d’avoir souvent des épidémies qui imposeront la fermeture de la crèche ».
Le dialogue pro et anti-vaccin est plus que jamais rompu.
Et le risque de plus en plus grand que des parents opposés à la vaccination ne fraudent.
Reste les sanctions non négligeables que risquent les médecins complices de ces fraudes.
Ils peuvent être poursuivis tant sur le plan judiciaire qu’au niveau de leur ordre.
Un médecin fraudeur encourt jusqu’à deux ans de radiation de la profession.
Aujourd’hui, l’OMS, l’organisation mondiale de la santé, estime que la vaccination permet d’éviter deux à trois millions de décès par an.
https://www.rtbf.be/info/societe/de...rtaines-creches-du-brabant-wallon?id=10201702
Non, le vaccin contre la rougeole ne cause pas l'autisme (07/03/2019)
Non, le vaccin contre la rougeole ne cause pas l'autisme - JT 19h30 - 07/03/2019
Le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ne cause pas l'autisme. C'est une très large étude portant sur plus de 650.000 enfants danois suivis pendant une décennie qui l'affirme. Elle discrédite une autre étude réalisée en 1998 sur 12 enfants seulement, qui arrivait à la...
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