Bad Boy
Le Maroc tu peux pas test
Soupçons de fraudes sur la viande importée d’Inde : De la viande de Buffalo impropre dans l'assiette des Algériens ?
Les autorités algériennes ont-elles conclu des contrats frauduleux avec des entreprises indiennes pour l’importation de viande indienne congelée et désossée ? Cette viande importée est-elle propre à la consommation ? De sérieux doutes planent non seulement sur la manière dont ces contrats ont été passés avec des Indiens mais également sur la qualité de cette viande destinée à la consommation pour le mois de ramadan prochain.
Dans son édition datée du mercredi 14 juillet, le journal El Watan révèle que l’Algérie vient de conclure plusieurs marchés pour l’importation de la viande indienne congelée et désossée. Ces marchés négociés avec deux états indiens portent sur la fourniture de plusieurs milliers de tonnes. Une partie de ces contrats a été signée par la Sotracov, l’organisme public chargé de l’importation de viande, et une autre partie a été conclue par des opérateurs privés. Faute d’avoir pu conclure à temps les négociations engagées avec les fournisseurs habituels de l’Algérie, à savoir le Brésil et l’Argentine, les responsables de la Sotracov ont fait pression sur le ministère de l’Agriculture pour ouvrir l’Inde, une destination maudite.
Des contrats signés avec une célérité qui laisse perplexe
S’il est vrai que la tonne de viande indienne est de 200 dollars moins chère que celle en provenance du Brésil et de l’Argentine, celle-ci est interdite d’entrée en Europe et aux États-Unis en raison de problèmes sanitaires aussi graves que récurrents. La viande indienne, entre autres, connue pour être infestée par le sarcocyste, un dangereux parasite qui infeste les animaux. Les deux contrats qui ont été jusqu’à présent signés par la Sotracov portent sur la fourniture globale de près de 3000 tonnes. Du côté du privé, un seul contrat a été signé par un opérateur privé qui aurait, selon El Watan, déjà bénéficié de l’exclusivité lors de l’ouverture du marché de la viande fraîche du Brésil. Le journal révèle également que le marché de l’Inde a été ouvert en un temps record. Les indiens sont arrivés aux alentour du 06 mai avant de signer le contrat le 18 du même mois. Soit, à peine une dizaine de jours de pourparlers. La rapidité et la célérité avec lesquelles ont été signés ces contrats ouvrent la voie au doute et à la suspicion dans la mesure ou habituellement il faut trois à quatre mois de négociations serrées pour l’ouverture du marché à un pays. Pis encore, contrairement à ce qui s’est passé avec la Soudan lorsque cette piste a été évoquée, au mois d’avril 2010, avec une certaine insistance par les autorités algériennes, aucune délégation de vétérinaires ne s’est rendue sur les lieux de l’achat de cette importante quantité de viande pour effectuer une visite d’inspection des abattoirs retenus. Comme l’exige la réglementation algérienne.
De la viande de buffle et non de la viande bovine
L’autre grande arnaque dénoncée par El Watan dans le dossier de la viande indienne concerne la nature même de cette marchandise que l’on veut faire passer pour de la viande bovine alors qu’il s’agit du buffalo indien connu sous le nom scientifique de « buffalo babulis ». L’un des fournisseurs indiens, Allanassons Limited, maison créée depuis 1865, basée à Mumbai (Etat du Maharashtra), indique sur son site internet (http://www.allana.com/corp/index.html ) qu’elle produit et exporte de la viande de buffle congelée et désossée. Selon le même site internet, la viande commercialisée depuis 1969 par cette compagnie, est certifiée « hallal ». Le groupe se targue d’être le premier producteur et exportateur mondial de viande de buffle congelée sous le label « hallal ». Il s’agit donc bel et bien de viande de buffle et non de viande bovine.
L’enquête de notre confrère révèle également que depuis que les Algériens ont investi le marché indien, ils ont fait flamber le cours de la viande qui est passée de 2650 dollars à 3150 dollars la tonne. La raison en est que les autorités algériennes, au lieu de négocier par leurs propres moyens, s’attachent les services de traders qui prennent au passage leurs commissions qui se répercutent sur le prix que paie le consommateur au final. Interrogé sur l’importation de viande indienne, le ministre de l’Agriculture, M. Rachid Benaissa, a préféré botter en touche : « Je ne sais pas. C’est vous qui le dites », a-t-il répondu. Pour sa part, le ministre du commerce, M. Mustapha Benbada, a déploré l’inexistence de contrôle à priori, c’est à l’extérieur.
Les autorités algériennes ont-elles conclu des contrats frauduleux avec des entreprises indiennes pour l’importation de viande indienne congelée et désossée ? Cette viande importée est-elle propre à la consommation ? De sérieux doutes planent non seulement sur la manière dont ces contrats ont été passés avec des Indiens mais également sur la qualité de cette viande destinée à la consommation pour le mois de ramadan prochain.
Dans son édition datée du mercredi 14 juillet, le journal El Watan révèle que l’Algérie vient de conclure plusieurs marchés pour l’importation de la viande indienne congelée et désossée. Ces marchés négociés avec deux états indiens portent sur la fourniture de plusieurs milliers de tonnes. Une partie de ces contrats a été signée par la Sotracov, l’organisme public chargé de l’importation de viande, et une autre partie a été conclue par des opérateurs privés. Faute d’avoir pu conclure à temps les négociations engagées avec les fournisseurs habituels de l’Algérie, à savoir le Brésil et l’Argentine, les responsables de la Sotracov ont fait pression sur le ministère de l’Agriculture pour ouvrir l’Inde, une destination maudite.
Des contrats signés avec une célérité qui laisse perplexe
S’il est vrai que la tonne de viande indienne est de 200 dollars moins chère que celle en provenance du Brésil et de l’Argentine, celle-ci est interdite d’entrée en Europe et aux États-Unis en raison de problèmes sanitaires aussi graves que récurrents. La viande indienne, entre autres, connue pour être infestée par le sarcocyste, un dangereux parasite qui infeste les animaux. Les deux contrats qui ont été jusqu’à présent signés par la Sotracov portent sur la fourniture globale de près de 3000 tonnes. Du côté du privé, un seul contrat a été signé par un opérateur privé qui aurait, selon El Watan, déjà bénéficié de l’exclusivité lors de l’ouverture du marché de la viande fraîche du Brésil. Le journal révèle également que le marché de l’Inde a été ouvert en un temps record. Les indiens sont arrivés aux alentour du 06 mai avant de signer le contrat le 18 du même mois. Soit, à peine une dizaine de jours de pourparlers. La rapidité et la célérité avec lesquelles ont été signés ces contrats ouvrent la voie au doute et à la suspicion dans la mesure ou habituellement il faut trois à quatre mois de négociations serrées pour l’ouverture du marché à un pays. Pis encore, contrairement à ce qui s’est passé avec la Soudan lorsque cette piste a été évoquée, au mois d’avril 2010, avec une certaine insistance par les autorités algériennes, aucune délégation de vétérinaires ne s’est rendue sur les lieux de l’achat de cette importante quantité de viande pour effectuer une visite d’inspection des abattoirs retenus. Comme l’exige la réglementation algérienne.
De la viande de buffle et non de la viande bovine
L’autre grande arnaque dénoncée par El Watan dans le dossier de la viande indienne concerne la nature même de cette marchandise que l’on veut faire passer pour de la viande bovine alors qu’il s’agit du buffalo indien connu sous le nom scientifique de « buffalo babulis ». L’un des fournisseurs indiens, Allanassons Limited, maison créée depuis 1865, basée à Mumbai (Etat du Maharashtra), indique sur son site internet (http://www.allana.com/corp/index.html ) qu’elle produit et exporte de la viande de buffle congelée et désossée. Selon le même site internet, la viande commercialisée depuis 1969 par cette compagnie, est certifiée « hallal ». Le groupe se targue d’être le premier producteur et exportateur mondial de viande de buffle congelée sous le label « hallal ». Il s’agit donc bel et bien de viande de buffle et non de viande bovine.
L’enquête de notre confrère révèle également que depuis que les Algériens ont investi le marché indien, ils ont fait flamber le cours de la viande qui est passée de 2650 dollars à 3150 dollars la tonne. La raison en est que les autorités algériennes, au lieu de négocier par leurs propres moyens, s’attachent les services de traders qui prennent au passage leurs commissions qui se répercutent sur le prix que paie le consommateur au final. Interrogé sur l’importation de viande indienne, le ministre de l’Agriculture, M. Rachid Benaissa, a préféré botter en touche : « Je ne sais pas. C’est vous qui le dites », a-t-il répondu. Pour sa part, le ministre du commerce, M. Mustapha Benbada, a déploré l’inexistence de contrôle à priori, c’est à l’extérieur.