Sources du Fiqh

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion elmakoudi
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salam alaikoum
Allah est le seul Législateur, tel est le principe de base de l’Islam en matière de droit.
Le Fiqh, que l’on a coutume de traduire par “Droit musulman” signifie littéralement “réflexion, compréhension, intelligence, sagesse” et désigne plutôt “la science de la Loi”.
Ces spécialistes et les écoles qu’ils ont fondé ont peu à peu défini, clarifié et précisé les notions et principes qui gouverneront les attitudes des “Docteurs de la Loi”. Les “sources du droit” ont été ainsi mises en évidence et systématisées. Elles constituent à elles seules une discipline à part entière, sorte de philosophie du droit.
On en compte habituellement quatre,
les deux premières étant les textes du Coran et de la Sunna.
L’utilisation juridique de ces deux premières sources dépendra des deux autres sources. Celles-ci ne sont plus des textes, mais des modes selon lesquels se forme le jugement.

1) Le Coran.
Source écrite incontestée et incontestable, on a pu dire qu’il renfermait la totalité du droit musulman Cela est vrai dans la mesure où il est le point de référence premier du Fîqh. Les versets traitant directement du Fiqh sont de l’ordre de 500 à 600, soit moins d’un dixième du Texte Sacré. D’où la nécessité de puiser à d’autres sources.

2) La Sunna. C’est la mise par écrit de l’ensemble des paroles (Hadith) et des actes du Prophète Mohammad (SAW). On peut évaluer entre 2000 et 3000 le nombre de Hadiths traitant de droit.

3) Le raisonnement analogique (Quiyàs). Il se réfère toujours aux deux premières sources écrites. On statue donc en prenant comme exemple des cas présentant des similitudes, et traités par le Coran ou la Sunna.

4) L’idjmàh ou consensus unanime de la Communauté (en fait de ses représentants qualifiés pour discuter de droit). En l’absence d’une autorité législative pouvant établir des règles de droit, c’est la seule façon de faire évoluer les lois.
Rappelons que dans l’islam, il n’existe pas d’équivalent du Pape. On comprend donc la prudence extrême mise d’abord à justifier l’Idjmàh, ensuite à le réglementer. Trois Hadiths ont amené les juristes à envisager l’Idjmàh - ‘Ma Communauté ne tombera pas d’accord sur une erreur”. - “Quiconque se sépare de la Communauté d’un empan, retire son cou de l’islam” - ‘Quiconque meurt séparé de la Communauté meurt comme Si l’on mourait dans l’Antè-lslam”. De ces trois Hadiths, on peut déduire que toute opinion non condamnée unanimement par la Communauté, ne constitue pas un motif d”’excommunication”. Mais il fallait à l’idjmàh une justification coranique également. C’est., d’après la Tradition, à l’imam Shàfî’i que revient le mérite de l’avoir trouvée, après dit-on trois jours de labeur:
“Celui qui suivra une autre route que celle des Croyants, Nous le chargerons de ce dont il s’est chargé - Nous lui ferons affronter la Géhenne, et quel détestable devenir” (Coran, 4,115).
 
salam alaikoum
Allah est le seul Législateur, tel est le principe de base de l’Islam en matière de droit.
Le Fiqh, que l’on a coutume de traduire par “Droit musulman” signifie littéralement “réflexion, compréhension, intelligence, sagesse” et désigne plutôt “la science de la Loi”.
Ces spécialistes et les écoles qu’ils ont fondé ont peu à peu défini, clarifié et précisé les notions et principes qui gouverneront les attitudes des “Docteurs de la Loi”. Les “sources du droit” ont été ainsi mises en évidence et systématisées. Elles constituent à elles seules une discipline à part entière, sorte de philosophie du droit.
On en compte habituellement quatre,
les deux premières étant les textes du Coran et de la Sunna.
L’utilisation juridique de ces deux premières sources dépendra des deux autres sources. Celles-ci ne sont plus des textes, mais des modes selon lesquels se forme le jugement.

1) Le Coran.
Source écrite incontestée et incontestable, on a pu dire qu’il renfermait la totalité du droit musulman Cela est vrai dans la mesure où il est le point de référence premier du Fîqh. Les versets traitant directement du Fiqh sont de l’ordre de 500 à 600, soit moins d’un dixième du Texte Sacré. D’où la nécessité de puiser à d’autres sources.

2) La Sunna. C’est la mise par écrit de l’ensemble des paroles (Hadith) et des actes du Prophète Mohammad (SAW). On peut évaluer entre 2000 et 3000 le nombre de Hadiths traitant de droit.

3) Le raisonnement analogique (Quiyàs). Il se réfère toujours aux deux premières sources écrites. On statue donc en prenant comme exemple des cas présentant des similitudes, et traités par le Coran ou la Sunna.

4) L’idjmàh ou consensus unanime de la Communauté (en fait de ses représentants qualifiés pour discuter de droit). En l’absence d’une autorité législative pouvant établir des règles de droit, c’est la seule façon de faire évoluer les lois.
Rappelons que dans l’islam, il n’existe pas d’équivalent du Pape. On comprend donc la prudence extrême mise d’abord à justifier l’Idjmàh, ensuite à le réglementer. Trois Hadiths ont amené les juristes à envisager l’Idjmàh - ‘Ma Communauté ne tombera pas d’accord sur une erreur”. - “Quiconque se sépare de la Communauté d’un empan, retire son cou de l’islam” - ‘Quiconque meurt séparé de la Communauté meurt comme Si l’on mourait dans l’Antè-lslam”. De ces trois Hadiths, on peut déduire que toute opinion non condamnée unanimement par la Communauté, ne constitue pas un motif d”’excommunication”. Mais il fallait à l’idjmàh une justification coranique également. C’est., d’après la Tradition, à l’imam Shàfî’i que revient le mérite de l’avoir trouvée, après dit-on trois jours de labeur:
“Celui qui suivra une autre route que celle des Croyants, Nous le chargerons de ce dont il s’est chargé - Nous lui ferons affronter la Géhenne, et quel détestable devenir” (Coran, 4,115).
cependant la communauter reste les savants on dirait, mais Allah nous a parler dans le Coran des docteurs de la loi donc il en faut apres y'en a qui sont chiites, d'autres sunnites, d'autres soufis, quel est le bon representant de la communautée? bien evidament ils vont tous dire "c'est nous"
 
Les soufis sont soient sunnites ou chiites...et il y a eu des milliers de savants du fiqh depuis des siècles qui étaient soufis...

cependant la communauter reste les savants on dirait, mais Allah nous a parler dans le Coran des docteurs de la loi donc il en faut apres y'en a qui sont chiites, d'autres sunnites, d'autres soufis, quel est le bon representant de la communautée? bien evidament ils vont tous dire "c'est nous"
 
Salam 3aleyk Mon Frere Elmakoudi ;)

Barakallahoufik pour ton post mais as-tu donne dans l ordre de priorite les sources? car il me semble qu aucune ecole Sunnite ne les prend dans cet ordre? ( a part pour les deux premieres) ou peut etre voulais tu simplement les decrire?
 
Salam 3aleyk Mon Frere Elmakoudi ;)

Barakallahoufik pour ton post mais as-tu donne dans l ordre de priorite les sources? car il me semble qu aucune ecole Sunnite ne les prend dans cet ordre? ( a part pour les deux premieres) ou peut etre voulais tu simplement les decrire?
salam alaika akhi

1. L'école Malikite :
Les bases juridiques sont donc bien sûr
-le Coran
-la sunna, connue principalement par les coutumes médinoises (Adât al-Madîna),
-le consensus des savants ('ijmâ'),
-l'opinion personnelle (ra'y) qui découle de la réflexion (fikr)
-l'effort d'interprétation personnelle (Ijtihâd),
-le raisonnement par analogie (qiyâs).

2. L'école Hanafite
Sa jurisprudence prend, comme source
première, le Coran, puis les seuls hadiths admis par l'ensemble de la communauté (Abû Hanifa a récusé beaucoup de hadiths qui lui semblaient douteux), partageant le même souci et la même doctrine essentielle que Mâlik en ce qui concerne les fondements du Droit. Il admet également l'opinion personnelle (Ra'y) et l'Ijtihâd (l'effort de recherche personnelle), car Allâh - qu'Il soit exalté a créé l'homme doué de raison et Il appelle constamment Sa créature intelligente à raisonner.

3. L'école Chafi'ite
les sources du Droit doivent être :
1. Le Coran,
2. le hadith (sans toutefois donner de priorité à la coutume traditionnelle de la communauté, priorité qui caractérisait les précédentes écoles d'Irak et d'Arabie, et notamment de Médine, comme le faisait l'Imam Mâlik),
3. Le Qiyâs (raisonnement et déduction par analogie, mais qui n'intervient selon lui que lorsque les deux premières source de la loi ne donnent pas de réponse sur une question précise ou nouvelle),
4. l'Ijma' (consensus des compagnons, puis dans les générations suivantes, consensus des savants religieux de la communauté, ce qui dans la pratique est assez difficile à réaliser). Quand au ra'y (raisonnement personnel), il est écarté purement et simplement des sources du droit musulman, contrairement aux deux écoles précédentes. Ceci a sans doute eu pour effet de figer l' Ijtihâd.

4 – l’école Hanbalite :
L'Imâm Ibn Hanbal est considéré par un grand nombre d’ouléma (savants de la loi) comme un traditionaliste (homme de hadîth) plutôt qu’un juriste. Ibn Hanbal n'était pas d'accord avec son maître Ash-shâfi‘î pour ce qui est de l'utilisation de l’opinion personnelle. Il a primé le hadîth du prophète auquel il a dévoué un recueil appelé « al musnad » et qui comprend environ 40.000 hadîths. Cette école adopte l’interprétation apparente (Zâhir) du Coran et de la sunna et rejette le raisonnement par analogie sauf dans des cas rares.
 
salam alaikoum

Le terme "al fiqh" dérive du verbe " faqiha" qui signifie : comprendre les choses en profondeur."fahmoun 'amîq" : la compréhension approfondie et la maîtrise du sujet traîté.

Dieu (Exalté soit-Il) dit :
"...Et il n'existe rien qui ne célèbre Sa Gloire et Ses louanges.
Mais vous ne comprenez pas leurs louanges..." ("wa lâkin lâ tafqahoûna tasbîhahoum..."). (Sourate Al-Isra Verset 44)
Lorsque Dieu(Exalté) parle de "al fiqh", à l'exemple de la Parole de Dieu(Exalté) :
"Ils ont des coeurs, mais ils ne comprennent rien avec...''
(lahoum qouloûboun lâ yafqahoûna bihâ") (Sourate 7 Verset 179),
Il (Exalté) met en exergue, dans ce passage, le rôle du coeur. Il est question, dès lors, d'un "fahmoun" qui va au-delà de la simple compréhension rationnelle et superficielle. Il s'agit de la connaissance parfaite.
Le terme "al fiqh" désignait, au début de l'Islam, la connaissance des droits et des devoirs.(Aboû Hanifa : " Al fiqhou al akbar" ; Page 2)
Mais au fil du temps, le terme a pris une autre signification pour aboutir chez les juristes tardifs, à la science de la Loi, et plus précisément à "la connaissance des normes canoniques pratiques".
C'est l'imam Ach-Châfi'i (paix à son âme) qui a donné la meilleure définition du fiqh. Il a dit : " Al fiqh, c'est l'ensemble des règles canoniques pratiques extraites de leurs sources qui les ont détaillées." (Ach-Châfi'i : "Ar-Risâla")
En d'autres termes, le fiqh traite des sentences (normes, qualifications ou jugements) légales(divine) à propos des actes des personnes responsables "al moukallafoûn".
Ces sentences ou normes sont révélées dans le Coran ou figurent dans la Sounna du Prophète(sur lui le Salut et la Paix). Les normes sont liées à un devoir rituel et chaque preuve détaillée est attachée à une question. Elle mentionne une sentence ou un jugement particulier.
Dès lors, pour l'ensemble des juristes, al fiqh devient : "La science des qualifications (ou normes) légales qui sont déduites de leurs arguments décisifs...". ( Al 'Amoûdi : "Al Ahkâm" ; Tome1; Page 6 )
Dans un sens plus large, ce mot recouvre tous les aspects de la vie cultuelle et temporelle du croyant. Outre les sentences et le jugement régissant les pratiques rituelles " al 'ibâdât ", le fiqh englobe également les domaines du droit familial, le droit des successions, le droit commercial, le droit pénal, ect. En berf, il gère tous les aspectsde la vie du musulman
Ainsi, le fiqh permet de porter un jugement sur chaque acte humain, établissant les normes suivantes : l'obligatoire "al wâjib" ou "al fard", l'interdit "al harâm" ou "al mahzoûr", le recommandé "al mandoûb" ou "al moustahabb", le répréhensible "al makrouh" et le permis "al halâl" ou "al moubâh".
 
salam alaikoum

Les jugements juridiques se fondent sur des preuves détaillées issues des Textes de la Loi ( Coran et Sounna).
Aucune question ne peut être résolue sans preuve légale. Il y a donc, une corrélation entre le fiqh et la preuve "ad-dalîl", que l'on appelle également "al aslou" (source).
Al fiqh est l'expression concrète de l' "ijtihâd".
- Dans son sens littéral, l'ijtihâd signifie : le fait de fournir des efforts.
- Dans son sens juridique, l'ijtihâd désigne une démarche rationnelle, suivant une méthodologie établie, de la part d'un juriste, qui accomplit l'effort de réflexion par la déduction, l'explication, l'interprétation ou la mise en pratique d'une règle de droit.
L'ijtihâd s'accomplit en raison de l'absence d'un Texte légal pour régler une question. Dans ce cas, le juriste peut recourir aux principes méthodologiques non révélés comme le raisonnement analogique "al qiyâs", l'appréciation de l'érudit "al istihsân", le principe de l'intérêt relâché "al maslahatou al moursala", l'usage "al 'ourf ", l'avis du Compagnon "madhhabou as-sahâbiy", la présomption de continuité de la règle "alstishâb", ect.

De même, l'ijtihâd consiste à rendre explicite une règle stipulée par la Loi et ce, par la manipulation de principes linguistiques ou par la mise en pratique des règles de l'abrogation "an-naskh", du regroupement "al jam' " ou de la balance préférentielle " at-tarjîh ".
le Fiqh, se situe d’abord et avant tout en fonction du Coran et de la Sunna. Du temps du Prophète Mohammad (Paix Soit Sur Lui), les problèmes de droit étaient réglés directement. Puis, durant la période suivante, les problèmes nouveaux en nombre limité étaient résolus sans trop de problème en se référant au Coran et à la Sunna. Mais au fur et à mesure, le besoin d’une science du droit s’est fait ressentir. Les premiers spécialistes vraiment connus en jurisprudence religieuse vivent au 1er siècle de l’Hégire, les premières écoles apparaissant au 2ème siècle.
 
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