Depuis les attentats du 11 septembre, l'Amérique a connu deux présidents, cinq élections législatives, deux guerres et la mort d'Oussama Ben Laden, mais l'indemnisation des victimes n'est toujours pas terminée. Quelques jours après les attentats en 2001, le Congrès a créé le fonds de compensation des victimes pour protéger les compagnies aériennes et décourager les actions en justice. Les familles s'engageaient en échange de dommages et intérêts à ne pas porter plainte contre American Airlines et United Airlines dont les appareils avaient transporté les terroristes.
Dans les deux ans qui ont suivi, le fonds a distribué six milliards de dollars aux familles des disparus et un milliard aux blessés. Ceux qui ont perdu un proche ont touché en moyenne 2,1 millions de dollars au terme d'une formule complexe. Les responsables du fonds ont tenu compte de critères économiques comme le montant des salaires et les revenus qu'aurait générés cette personne si elle était restée en vie. Ils y ont ajouté des critères comme la douleur d'avoir perdu un proche ou l'âge de la victime. Puis ils ont déduit les montants d'éventuelles assurances-vie.
Inégalité
Cette équation a suscité beaucoup de questions sur les inégalités de traitement. Car les familles des victimes avec les plus hauts salaires ont reçu les plus grosses indemnités, jusqu'à six fois celles encaissées par les familles aux revenus les plus bas. De même, les compensations aux blessés, qui ont atteint en moyenne 400 000 dollars, ont en fait varié selon le type de blessures. Kenneth Feinberg, le patron du fonds, a estimé que les indemnisations avaient été un "grand succès" tout en reconnaissant qu'il aurait peut-être été plus juste de "donner le même montant à tous les ayants droit". Sans parler des 45 familles qui se sont vu refuser un dédommagement parce qu'elles ne pouvaient pas prouver soit la mort de leur proche, soit que cette mort était bien liée aux attentats. Parmi elles, Mariane Pearl, la veuve du journaliste Daniel Pearl, assassiné au Pakistan.
http://www.lepoint.fr/monde/special...s-pour-les-victimes-07-09-2011-1370568_24.php
Dans les deux ans qui ont suivi, le fonds a distribué six milliards de dollars aux familles des disparus et un milliard aux blessés. Ceux qui ont perdu un proche ont touché en moyenne 2,1 millions de dollars au terme d'une formule complexe. Les responsables du fonds ont tenu compte de critères économiques comme le montant des salaires et les revenus qu'aurait générés cette personne si elle était restée en vie. Ils y ont ajouté des critères comme la douleur d'avoir perdu un proche ou l'âge de la victime. Puis ils ont déduit les montants d'éventuelles assurances-vie.
Inégalité
Cette équation a suscité beaucoup de questions sur les inégalités de traitement. Car les familles des victimes avec les plus hauts salaires ont reçu les plus grosses indemnités, jusqu'à six fois celles encaissées par les familles aux revenus les plus bas. De même, les compensations aux blessés, qui ont atteint en moyenne 400 000 dollars, ont en fait varié selon le type de blessures. Kenneth Feinberg, le patron du fonds, a estimé que les indemnisations avaient été un "grand succès" tout en reconnaissant qu'il aurait peut-être été plus juste de "donner le même montant à tous les ayants droit". Sans parler des 45 familles qui se sont vu refuser un dédommagement parce qu'elles ne pouvaient pas prouver soit la mort de leur proche, soit que cette mort était bien liée aux attentats. Parmi elles, Mariane Pearl, la veuve du journaliste Daniel Pearl, assassiné au Pakistan.
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