Qui est à la tête du Sri Lanka ? Le président Gotabaya Rajapaksa a fui le palais présidentiel à Colombo avant que des manifestants ne l'envahissent, samedi 9 juillet. "Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu'il allait démissionner le 13 juillet", a déclaré le président du parlement, Mahinda Abeywardana. Le Premier ministre a également annoncé sa démission. On vous explique ce que l'on sait de ces émeutes, deux mois après de violents affrontements qui avaient déjà conduit à la démission du précédent chef de gouvernement.
Des vidéos diffusées en direct par certains protestataires montrent la foule entrer dans l'enceinte du secrétariat présidentiel. Certains se baignaient dans la piscine ou s'allongeaient d'un air amusé dans les chambres à coucher de la résidence.
Après une réunion d'urgence à laquelle les dirigeants des partis politiques étaient conviés, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a proposé de démissionner pour former un nouveau gouvernement d'union nationale. "Pour assurer la continuité du gouvernement et la sécurité des citoyens, j'accepte la recommandation des dirigeants des partis aujourd'hui, de laisser la place à un gouvernement incluant tous les partis", a écrit le responsable sur Twitter*, ajoutant : "Je démissionnerai de mon poste de Premier ministre". Il a lui aussi été déplacé en lieu sûr, d'après ses services.
Le palais présidentiel et la résidence du Premier ministre pris d'assaut
Plusieurs centaines de manifestants ont envahi le palais présidentiel situé à Colombo, la capitale économique du Sri Lanka, ainsi que l'enceinte du ministère des Finances et les bureaux présidentiels, d'après Reuters*. Des centaines de milliers de personnes étaient également rassemblées dans les rues alentour pour réclamer la démission du chef de l'Etat. Certains ont ensuite pénétré la résidence privée du Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, en son absence "et ils y ont mis le feu" selon les services du chef du gouvernement.Des vidéos diffusées en direct par certains protestataires montrent la foule entrer dans l'enceinte du secrétariat présidentiel. Certains se baignaient dans la piscine ou s'allongeaient d'un air amusé dans les chambres à coucher de la résidence.
Les forces de l'ordre avaient imposé un couvre-feu vendredi, mais il a été ignoré puis levé après des menaces de poursuites par l'opposition. Elles ont tenté de disperser la foule en tirant en l'air et en utilisant du gaz lacrymogène. Trois personnes ont été tuées par balle et 52 autres ont été blessées, selon le principal hôpital de Colombo.Sri Lanka : Vidéo qui montre des manifestants qui se baignent dans la piscine de la résidence présidentielle à Colombo.
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Géolocalisation : https://t.co/hK1pzYErNy pic.twitter.com/o3cewgkBaS
— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) July 9, 2022
Le président en fuite va démissionner le 13 juillet
Gotabaya Rajapaksa a fui quelques minutes avant l'arrivée des manifestants, vers 10 heures du matin heure locale. Le président, élu en 2019, "a été escorté en lieu sûr" et "est protégé par une unité militaire", selon une source de la Défense à l'AFP. Si des responsables gouvernementaux ont d'abord reconnu qu'ils ignoraient les intentions de Gotabaya Rajapaksa, le président du parlement a éclairci la situation. "Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu'il allait démissionner le 13 juillet", a déclaré Mahinda Abeywardana à la télévision. C'est ce qu'avaient réclamé peu avant les responsables de partis, selon un membre du Parlement sur Twitter*.At Speaker’s Residence urgent Party Leader’s meeting. Several other Leaders including PM, AKD and Sumanthiran participated via zoom. Decision to ask both President and PM to resign. Speaker to take over as temporary President according to constitution. pic.twitter.com/RyauaIvCei
— Rauff Hakeem (@Rauff_Hakeem) July 9, 2022
Après une réunion d'urgence à laquelle les dirigeants des partis politiques étaient conviés, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a proposé de démissionner pour former un nouveau gouvernement d'union nationale. "Pour assurer la continuité du gouvernement et la sécurité des citoyens, j'accepte la recommandation des dirigeants des partis aujourd'hui, de laisser la place à un gouvernement incluant tous les partis", a écrit le responsable sur Twitter*, ajoutant : "Je démissionnerai de mon poste de Premier ministre". Il a lui aussi été déplacé en lieu sûr, d'après ses services.
To ensure the continuation of the Government including the safety of all citizens I accept the best recommendation of the Party Leaders today, to make way for an All-Party Government.