COLOMBO, Sri Lanka Des dizaines de milliers de civils ont continué de fuir mercredi devant l'avancée de l'armée dans la dernière poche de résistance des séparatistes tamouls dans le nord-est du Sri Lanka. Paris et Londres souhaitent une intervention humanitaire pour les civils, selon le chef de la diplomatie française.
Le gouvernement de Colombo, qui avait donné aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) jusqu'à mardi pour se rendre avant un assaut final, a déclaré mercredi que plus de 80.000 civils avaient fui la zone des combats depuis que l'armée a fait tomber un rempart crucial pour les rebelles lundi. Cette poche se résume désormais à une bande de 8 kilomètres de long.
Mercredi, le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa mis un terme à l'amnistie proposée au chef des Tigres tamouls s'il s'était rendu. Ce dernier, Velupillai Prabhakaran, a refusé d'abandonner son combat, donc "il doit désormais affronter les conséquences de ses actes", a affirmé le président dans un communiqué.
Des habitants portant leurs affaires sur le dos ou en balluchon sur la tête se sont rassemblés sur les plages de sable situées au nord de la zone de combats, selon des photos publiées par l'armée. On peut y voir des mères portant leurs jeunes enfants ou d'autres réfugiés soutenant des proches malades à leur arrivée en territoire gouvernemental dans des bateaux escortés par la marine.
Signe de ce que les Tigres tamouls sont acculés et que ce pourrait bientôt être la fin souvent annoncée de 25 ans de guerre civile, deux de leurs dirigeants se sont rendus mercredi: un ancien porte-parole connu sous le nom de guerre de Daya Master et un interprète pour la branche politique des rebelles tamouls connu sous le nom de George. Tous deux avaient joué un rôle de premier plan dans les tentatives de processus de paix sous l'égide de la communauté internationale.
Daya Master est le plus haut responsable séparatiste à s'être rendu à ce jour, mais les autres combattants résistent toujours à l'avancée de l'armée, selon le porte-parole de l'armée Udaya Nanayakkara. Il a admis des pertes dans les rangs des troupes gouvernementales mais a refusé tout autre précision, affirmant en revanche que 43 séparatistes armés avaient été tués.
La situation de la population dans la région inquiète au plus haut point les Nations unies et des organisations humanitaires, qui réclament une suspension immédiate des hostilités pour permettre l'évacuation des non-combattants.
Mais le gouvernement refuse de suspendre les combats car il se dit au bord de les remporter définitivement, après avoir chassés les Tigres tamouls de leurs bastions pour les piéger dans une dernière poche sur la côte. Colombo avait initialement décrété le secteur "zone de protection" pour les civils mais l'armée y est entrée et s'en est largement emparée lundi et mardi.
L'ONU estime que plus de 4.500 civils sont morts ces trois derniers mois. Mardi, les rebelles ont accusé les forces gouvernementales d'avoir tué un millier de civils dans leur dernière offensive, ce que l'armée dément. Les organisations humanitaires accusent les Tigres de retenir des civils pour les utiliser comme boucliers humains et l'armée de pilonner le secteur sans se préoccuper des populations. Les journalistes n'ont pas accès à la zone des combats.
L'un des rares médecins travaillant encore dans ce secteurs, le Dr Thangamuttu Sathyamurthi, a affirmé que 80 cadavres de civils avaient été amenés dans deux hôpitaux de campagne lundi mais que des gens disaient avoir vu "de nombreux morts sur les chemins".
A Paris, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré qu'il discuterait jeudi avec son homologue britannique David Miliband pour pousser les autres pays à "tenter une opération" de secours des civils par bateau.
La guerre civile a fait plus de 70.000 morts depuis que les Tigres tamouls ont pris les armes en 1983 pour obtenir la création d'un Etat indépendant dans le nord et l'est et en finir avec les discriminations de la majorité cinghalaise au pouvoir au Sri Lanka.
Copyright © 2009 The Canadian Press. Tous droits réservés.
Le gouvernement de Colombo, qui avait donné aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) jusqu'à mardi pour se rendre avant un assaut final, a déclaré mercredi que plus de 80.000 civils avaient fui la zone des combats depuis que l'armée a fait tomber un rempart crucial pour les rebelles lundi. Cette poche se résume désormais à une bande de 8 kilomètres de long.
Mercredi, le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa mis un terme à l'amnistie proposée au chef des Tigres tamouls s'il s'était rendu. Ce dernier, Velupillai Prabhakaran, a refusé d'abandonner son combat, donc "il doit désormais affronter les conséquences de ses actes", a affirmé le président dans un communiqué.
Des habitants portant leurs affaires sur le dos ou en balluchon sur la tête se sont rassemblés sur les plages de sable situées au nord de la zone de combats, selon des photos publiées par l'armée. On peut y voir des mères portant leurs jeunes enfants ou d'autres réfugiés soutenant des proches malades à leur arrivée en territoire gouvernemental dans des bateaux escortés par la marine.
Signe de ce que les Tigres tamouls sont acculés et que ce pourrait bientôt être la fin souvent annoncée de 25 ans de guerre civile, deux de leurs dirigeants se sont rendus mercredi: un ancien porte-parole connu sous le nom de guerre de Daya Master et un interprète pour la branche politique des rebelles tamouls connu sous le nom de George. Tous deux avaient joué un rôle de premier plan dans les tentatives de processus de paix sous l'égide de la communauté internationale.
Daya Master est le plus haut responsable séparatiste à s'être rendu à ce jour, mais les autres combattants résistent toujours à l'avancée de l'armée, selon le porte-parole de l'armée Udaya Nanayakkara. Il a admis des pertes dans les rangs des troupes gouvernementales mais a refusé tout autre précision, affirmant en revanche que 43 séparatistes armés avaient été tués.
La situation de la population dans la région inquiète au plus haut point les Nations unies et des organisations humanitaires, qui réclament une suspension immédiate des hostilités pour permettre l'évacuation des non-combattants.
Mais le gouvernement refuse de suspendre les combats car il se dit au bord de les remporter définitivement, après avoir chassés les Tigres tamouls de leurs bastions pour les piéger dans une dernière poche sur la côte. Colombo avait initialement décrété le secteur "zone de protection" pour les civils mais l'armée y est entrée et s'en est largement emparée lundi et mardi.
L'ONU estime que plus de 4.500 civils sont morts ces trois derniers mois. Mardi, les rebelles ont accusé les forces gouvernementales d'avoir tué un millier de civils dans leur dernière offensive, ce que l'armée dément. Les organisations humanitaires accusent les Tigres de retenir des civils pour les utiliser comme boucliers humains et l'armée de pilonner le secteur sans se préoccuper des populations. Les journalistes n'ont pas accès à la zone des combats.
L'un des rares médecins travaillant encore dans ce secteurs, le Dr Thangamuttu Sathyamurthi, a affirmé que 80 cadavres de civils avaient été amenés dans deux hôpitaux de campagne lundi mais que des gens disaient avoir vu "de nombreux morts sur les chemins".
A Paris, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré qu'il discuterait jeudi avec son homologue britannique David Miliband pour pousser les autres pays à "tenter une opération" de secours des civils par bateau.
La guerre civile a fait plus de 70.000 morts depuis que les Tigres tamouls ont pris les armes en 1983 pour obtenir la création d'un Etat indépendant dans le nord et l'est et en finir avec les discriminations de la majorité cinghalaise au pouvoir au Sri Lanka.
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