1) Une étude menée par une équipe de Harvard et publiée dans Human Production, nous apprend que boire trop de boisson sucrée favoriserait la puberté précoce, constituant par-là un facteur de risque du cancer du sein.
L'étude en question a montré ce que nous savons déjà : lorsqu'une enfant a un accès facile au sucre, elle a une probabilité plus forte d'avoir ses règles plus tôt. La nature favorise toujours les individus qui ont accès aux aliments et particulièrement aux sucres afin de faciliter la reproduction de l'espèce.
L'étude publiée dans Human Reproduction le 27 janvier 2015 a porté sur plus de 5000 jeunes américaines. Les résultats montrent que les jeunes filles ayant consommé plus de 1,5 canettes de boissons sucrées avaient des règles plus précoces que celles qui en consommaient moins de 2 par semaine. Il est intéressant de noter dans les conclusions de l'étude que seules les boissons sucrées provoquent l'arrivée précoce des règles, les jus de fruits et les boissons "light" ne les favorisent pas. Dans cette étude la variable poids n'a pas modifié les résultats. Il s'agit donc là d'un effet spécifique lié à la consommation de sucre. Les mécanismes impliquées sont encore mal connus mais semblent lier aux relations entre sucre, hormone de croissance et sécrétion d'insuline, l'hormone qui régule le métabolisme du sucre.
Le débat est maintenant ouvert sur les risques liés à une consommation importante de produits à base de sucre. Les recommandations nutritionnelles répétées sans cesse sont de consommer 50% de glucides (sucres) dans notre ration journalière. Pourtant aucune étude de grande envergure n'a montré que consommer 50% garantissait une meilleure santé que pour 40% ou 35%. Bien évidemment, il est fortement conseillé de consommer des glucides dit complexes comme l'amidon plutôt que des sucres simples comme le saccharose ou le fructose. Mais il n'y a pas de ratio conseillé et il n'est jamais fait référence à la notion d'index glycémique pourtant largement reconnue outre-Atlantique. Des milliers de publications de qualité ont été publiées sur le sujet.
L'index glycémique est un indicateur de l'impact de la consommation d'un sucre sur l'augmentation de la glycémie (la quantité de sucre dans le sang). L'échelle est de 0 à 100. 100 étant représenté par le glucose pur. Il est recommandé de consommer des sucres ayant un index glycémique inférieur à 55. De nombreuses tables d'index existent sur internet et classent ainsi les aliments.
Un exemple afin d'illustrer mon propos : si vous consommez des pates cuites un peu trop longtemps, leur index sera de 70 si elles sont cuites "al dente" leur index sera de 45 ! Cela montre que le même amidon peut avoir des effets différents sur votre organisme en fonction de la cuisson. Il est urgent que cette notion d'index glycémique soit présentée et expliquée aux consommateurs et je ne comprends toujours pas pourquoi l'Efssa l'Agence européenne, qui réglemente les allégations concernant les produits alimentaires, ne communique pas sur ce sujet. L'absence de règles sur le sucre nourrit le débat sans fin sur la réalité de ses effets sur la santé.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/...ald-allouche-1979338.html#cULvjML6P6EmtFCl.99
L'étude en question a montré ce que nous savons déjà : lorsqu'une enfant a un accès facile au sucre, elle a une probabilité plus forte d'avoir ses règles plus tôt. La nature favorise toujours les individus qui ont accès aux aliments et particulièrement aux sucres afin de faciliter la reproduction de l'espèce.
L'étude publiée dans Human Reproduction le 27 janvier 2015 a porté sur plus de 5000 jeunes américaines. Les résultats montrent que les jeunes filles ayant consommé plus de 1,5 canettes de boissons sucrées avaient des règles plus précoces que celles qui en consommaient moins de 2 par semaine. Il est intéressant de noter dans les conclusions de l'étude que seules les boissons sucrées provoquent l'arrivée précoce des règles, les jus de fruits et les boissons "light" ne les favorisent pas. Dans cette étude la variable poids n'a pas modifié les résultats. Il s'agit donc là d'un effet spécifique lié à la consommation de sucre. Les mécanismes impliquées sont encore mal connus mais semblent lier aux relations entre sucre, hormone de croissance et sécrétion d'insuline, l'hormone qui régule le métabolisme du sucre.
Le débat est maintenant ouvert sur les risques liés à une consommation importante de produits à base de sucre. Les recommandations nutritionnelles répétées sans cesse sont de consommer 50% de glucides (sucres) dans notre ration journalière. Pourtant aucune étude de grande envergure n'a montré que consommer 50% garantissait une meilleure santé que pour 40% ou 35%. Bien évidemment, il est fortement conseillé de consommer des glucides dit complexes comme l'amidon plutôt que des sucres simples comme le saccharose ou le fructose. Mais il n'y a pas de ratio conseillé et il n'est jamais fait référence à la notion d'index glycémique pourtant largement reconnue outre-Atlantique. Des milliers de publications de qualité ont été publiées sur le sujet.
L'index glycémique est un indicateur de l'impact de la consommation d'un sucre sur l'augmentation de la glycémie (la quantité de sucre dans le sang). L'échelle est de 0 à 100. 100 étant représenté par le glucose pur. Il est recommandé de consommer des sucres ayant un index glycémique inférieur à 55. De nombreuses tables d'index existent sur internet et classent ainsi les aliments.
Un exemple afin d'illustrer mon propos : si vous consommez des pates cuites un peu trop longtemps, leur index sera de 70 si elles sont cuites "al dente" leur index sera de 45 ! Cela montre que le même amidon peut avoir des effets différents sur votre organisme en fonction de la cuisson. Il est urgent que cette notion d'index glycémique soit présentée et expliquée aux consommateurs et je ne comprends toujours pas pourquoi l'Efssa l'Agence européenne, qui réglemente les allégations concernant les produits alimentaires, ne communique pas sur ce sujet. L'absence de règles sur le sucre nourrit le débat sans fin sur la réalité de ses effets sur la santé.
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