Un agent de fret, qui s'était vu retirer son badge d'accès à la zone sécurisée de l'aéroport de Roissy après avoir été soupçonné à tort de terrorisme, a décidé de porter plainte pour discrimination, faute d'avoir pu conserver son emploi, a-t-on appris auprès de son avocat. Adressée cette semaine au procureur de la République de Paris, cette plainte contre X vise des faits de "discrimination opérée à raison de la religion", a précisé Me Hosni Maati, selon qui l'appartenance du plaignant à la communauté musulmane est la cause du retrait du badge.
Titulaire d'un DUT en logistique, ce dernier, qui souhaite conserver l'anonymat, avait été embauché en septembre 2011 par la société de transport de fret Fedex, à Roissy-CDG. Une histoire qui a pris fin le 9 mars dernier, par le biais d'une lettre recommandée. "C'était un courrier du préfet de la Seine-Saint-Denis", a raconté ce père de famille de 30 ans, habitant à Creil (Oise). "On me disait que je n'étais plus habilité à utiliser le badge d'accès à la zone sécurisée de l'aéroport, qui m'avait été attribué six mois plus tôt", ajoute-t-il.
Un "musulman modéré"
Le jeune homme, qui dit avoir d'abord cru à une erreur de personne, assure n'avoir obtenu d'explications que quelques jours plus tard, après de multiples coups de téléphone infructueux. "On m'a donné un numéro au ministère de l'Intérieur. Et là, on m'a indiqué que j'étais soupçonné de financer un réseau terroriste. Je suis tombé des nues !" assure le trentenaire, qui n'a jamais été mis en examen, se définit comme "un musulman modéré" et nie tout lien "de quelque nature que ce soit" avec le terrorisme.
Contactée par l'AFP, la préfecture de Seine-Saint-Denis n'était pas en mesure de préciser les motifs à l'origine de cette décision. Après avoir perdu son emploi, faute de pouvoir travailler sur la plate-forme sécurisée de Roissy, l'homme a déposé un recours devant le tribunal administratif d'Amiens, qui lui a donné gain de cause en demandant que son badge lui soit restitué. "J'ai décidé de porter plainte malgré tout, car je n'ai pas pu récupérer mon emploi", explique le plaignant.
Le Point
Titulaire d'un DUT en logistique, ce dernier, qui souhaite conserver l'anonymat, avait été embauché en septembre 2011 par la société de transport de fret Fedex, à Roissy-CDG. Une histoire qui a pris fin le 9 mars dernier, par le biais d'une lettre recommandée. "C'était un courrier du préfet de la Seine-Saint-Denis", a raconté ce père de famille de 30 ans, habitant à Creil (Oise). "On me disait que je n'étais plus habilité à utiliser le badge d'accès à la zone sécurisée de l'aéroport, qui m'avait été attribué six mois plus tôt", ajoute-t-il.
Un "musulman modéré"
Le jeune homme, qui dit avoir d'abord cru à une erreur de personne, assure n'avoir obtenu d'explications que quelques jours plus tard, après de multiples coups de téléphone infructueux. "On m'a donné un numéro au ministère de l'Intérieur. Et là, on m'a indiqué que j'étais soupçonné de financer un réseau terroriste. Je suis tombé des nues !" assure le trentenaire, qui n'a jamais été mis en examen, se définit comme "un musulman modéré" et nie tout lien "de quelque nature que ce soit" avec le terrorisme.
Contactée par l'AFP, la préfecture de Seine-Saint-Denis n'était pas en mesure de préciser les motifs à l'origine de cette décision. Après avoir perdu son emploi, faute de pouvoir travailler sur la plate-forme sécurisée de Roissy, l'homme a déposé un recours devant le tribunal administratif d'Amiens, qui lui a donné gain de cause en demandant que son badge lui soit restitué. "J'ai décidé de porter plainte malgré tout, car je n'ai pas pu récupérer mon emploi", explique le plaignant.
Le Point