FPP75
VIB
JOHANNESBURG (ENVOYÉ SPÉCIAL)
Selon l'entourage du prochain président - il sera élu le 6 mai par le Parlement -, l'affaire n'est pas tranchée. Polygame avéré, Jacob Zuma a au moins trois épouses susceptibles de revendiquer le titre honorifique de "première dame" de la nation arc-en-ciel. Dans les monarchies du Golfe, l'émir en choisit une, ou pas, et tout le monde s'en satisfait. A Pretoria, la présidence aimerait savoir quel nom mettre sur le bureau réservé à "Madame la Présidente". Le dilemme est grave, ironisent les gazettes.
La tradition zouloue, à laquelle Jacob Zuma s'est toujours dit "extrêmement attaché", accepte la polygamie sans limite de nombre de conjointes pour les hommes. Admise dans la Constitution, la coutume voudrait que ce soit la plus ancienne légitime qui hérite de la charge. Sauf que Sizakele Khumalo, épousée en 1959, le grand amour de jeunesse de Zuma, "ma femme-ma soeur-mon amie-ma mère", dit-il quand il parle d'elle, ne quitte jamais la propriété familiale au Zoulouland. C'est elle qui administre la famille élargie, y compris les 14 enfants - ou 17, selon les sources - que le nouveau président a eus avec, dit-on, onze amantes différentes. Pratiquement aucune photo de Sizakele, qui doit avoir la soixantaine, n'a jamais été publiée. Elle est réputée "très timide" et fuit la presse comme la peste.
La deuxième épouse, qui s'appelait Kate Mantsho, s'est suicidée en 2000 avec une surdose de somnifères en laissant une note d'adieu aux "24 années d'enfer" de son couple. Quant à la troisième, Nkosazana Dlamini-Zuma, elle a demandé le divorce après quelques années de vie commune. Entrée en politique dans le sillage de son époux, elle fut ministre de la santé dans le gouvernement de Nelson Mandela - 1994-1999 - puis chef de la diplomatie dans le cabinet de Thabo Mbeki. Les divorcés étant restés bons amis, il n'est pas impossible qu'elle figure dans le gouvernement que va constituer son "ex".
La quatrième femme de la vie de Jacob Zuma se nomme Nompumelelo Ntuli. Elle a 33 ans, lui, 67. Le couple a convolé l'an dernier, selon la coutume tribale, lui, couvert d'une peau de léopard, elle, parée de colliers. La nouvelle élue est ronde, douce et se présente comme une croyante très chrétienne. La religion chrétienne, à laquelle appartiennent 90 % des 48 millions de Sud-Africains, s'accommode tant bien que mal de ces épousailles tribales à répétition, mais elle ne reconnaît que les mariages célébrés à l'église.
Enfin, révélée la semaine dernière par l'hebdomadaire local The Sunday Times, on ignore tout de la cinquième union, avec une certaine Thobeka Mabhija. On sait juste que la dame aurait "le goût du luxe et de la pompe".
A ceux qui critiquent son goût immodéré pour les femmes, Jacob Zuma, que les humoristes ont baptisé "pantalon d'amour", a une réponse toute prête : "Beaucoup de politiciens à travers le monde prétendent être monogame alors qu'ils ont des maîtresses et des enfants non reconnus ici et là. Moi, je préfère être honnête : j'aime toutes mes femmes et je suis fier de tous mes enfants."
Patrice Claude
Selon l'entourage du prochain président - il sera élu le 6 mai par le Parlement -, l'affaire n'est pas tranchée. Polygame avéré, Jacob Zuma a au moins trois épouses susceptibles de revendiquer le titre honorifique de "première dame" de la nation arc-en-ciel. Dans les monarchies du Golfe, l'émir en choisit une, ou pas, et tout le monde s'en satisfait. A Pretoria, la présidence aimerait savoir quel nom mettre sur le bureau réservé à "Madame la Présidente". Le dilemme est grave, ironisent les gazettes.
La tradition zouloue, à laquelle Jacob Zuma s'est toujours dit "extrêmement attaché", accepte la polygamie sans limite de nombre de conjointes pour les hommes. Admise dans la Constitution, la coutume voudrait que ce soit la plus ancienne légitime qui hérite de la charge. Sauf que Sizakele Khumalo, épousée en 1959, le grand amour de jeunesse de Zuma, "ma femme-ma soeur-mon amie-ma mère", dit-il quand il parle d'elle, ne quitte jamais la propriété familiale au Zoulouland. C'est elle qui administre la famille élargie, y compris les 14 enfants - ou 17, selon les sources - que le nouveau président a eus avec, dit-on, onze amantes différentes. Pratiquement aucune photo de Sizakele, qui doit avoir la soixantaine, n'a jamais été publiée. Elle est réputée "très timide" et fuit la presse comme la peste.
La deuxième épouse, qui s'appelait Kate Mantsho, s'est suicidée en 2000 avec une surdose de somnifères en laissant une note d'adieu aux "24 années d'enfer" de son couple. Quant à la troisième, Nkosazana Dlamini-Zuma, elle a demandé le divorce après quelques années de vie commune. Entrée en politique dans le sillage de son époux, elle fut ministre de la santé dans le gouvernement de Nelson Mandela - 1994-1999 - puis chef de la diplomatie dans le cabinet de Thabo Mbeki. Les divorcés étant restés bons amis, il n'est pas impossible qu'elle figure dans le gouvernement que va constituer son "ex".
La quatrième femme de la vie de Jacob Zuma se nomme Nompumelelo Ntuli. Elle a 33 ans, lui, 67. Le couple a convolé l'an dernier, selon la coutume tribale, lui, couvert d'une peau de léopard, elle, parée de colliers. La nouvelle élue est ronde, douce et se présente comme une croyante très chrétienne. La religion chrétienne, à laquelle appartiennent 90 % des 48 millions de Sud-Africains, s'accommode tant bien que mal de ces épousailles tribales à répétition, mais elle ne reconnaît que les mariages célébrés à l'église.
Enfin, révélée la semaine dernière par l'hebdomadaire local The Sunday Times, on ignore tout de la cinquième union, avec une certaine Thobeka Mabhija. On sait juste que la dame aurait "le goût du luxe et de la pompe".
A ceux qui critiquent son goût immodéré pour les femmes, Jacob Zuma, que les humoristes ont baptisé "pantalon d'amour", a une réponse toute prête : "Beaucoup de politiciens à travers le monde prétendent être monogame alors qu'ils ont des maîtresses et des enfants non reconnus ici et là. Moi, je préfère être honnête : j'aime toutes mes femmes et je suis fier de tous mes enfants."
Patrice Claude