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VIB
Alors que lagence Moodys menace de dégrader la note «triple A» de la France, des associations et organisations syndicales lancent ce mercredi un «appel pour un audit citoyen de la dette publique» , publié en exclusivité par Mediapart, pour en finir avec les «discours culpabilisateurs» sur lendettement. «Nous refusons que ces questions soient évacuées ou traitées dans notre dos par les experts officiels sous influence des lobbies économiques et financiers. Nous voulons y répondre nous-mêmes, dans le cadre dun vaste débat démocratique qui décidera de notre avenir commun», lit-on dans le texte, issu dun collectif constitué dune quinzaine de structures (CGT, FSU, Attac-France, Fondation Copernic, Ligue des droits de lhomme, etc.).
Parmi les premiers signataires de lappel, figurent des économistes «atterrés» (André Orléan, Philippe Askénazy, Frédéric Lordon ), des philosophes et sociologues (Etienne Balibar, Alain Caillé, Dominique Méda ) ou encore des personnalités, comme Stéphane Hessel et Ariane Mnouchkine. Il est également soutenu par le Parti de gauche, le Parti communiste et le NPA.
Le projet consiste à passer en revue les strates de la dette française, accumulée depuis des décennies, «pour ne pas laisser aux autorités le discours sur la dette», insiste Frédéric Lemaire, de lassociation Attac. Avec quelque 1.600 milliards deuros, la dette française dépasse 85% de son PIB. Elle est le pays noté «triple A» dont les comptes publics sont les plus dégradés.
Ce collectif sinspire dune pratique, laudit de la dette, déjà testée dans plusieurs pays ces dernières années. Lexpérience la plus spectaculaire concerne lEquateur, lorsque son président, Rafael Correa, avait mis sur pied, en 2007, une «commission daudit», concluant à l«illégitimité» dune partie de la dette équatorienne. A la lecture des conclusions du panel, Correa avait décidé de suspendre 40% environ des remboursements de sa dette à linternational (lire notre article sur Mediapart).
La commission équatorienne avait identifié des tranches de dettes «illégales» (lorsque le contrat signé est jugé contraire au droit, national ou international), «odieuses» (lorsque le gouvernement qui les a contractées, en son temps, nétait pas démocratique) ou encore «illégitimes» (par exemple lorsque lon vole au secours, sans condition, de banques privées).
Parmi les premiers signataires de lappel, figurent des économistes «atterrés» (André Orléan, Philippe Askénazy, Frédéric Lordon ), des philosophes et sociologues (Etienne Balibar, Alain Caillé, Dominique Méda ) ou encore des personnalités, comme Stéphane Hessel et Ariane Mnouchkine. Il est également soutenu par le Parti de gauche, le Parti communiste et le NPA.
Le projet consiste à passer en revue les strates de la dette française, accumulée depuis des décennies, «pour ne pas laisser aux autorités le discours sur la dette», insiste Frédéric Lemaire, de lassociation Attac. Avec quelque 1.600 milliards deuros, la dette française dépasse 85% de son PIB. Elle est le pays noté «triple A» dont les comptes publics sont les plus dégradés.
Ce collectif sinspire dune pratique, laudit de la dette, déjà testée dans plusieurs pays ces dernières années. Lexpérience la plus spectaculaire concerne lEquateur, lorsque son président, Rafael Correa, avait mis sur pied, en 2007, une «commission daudit», concluant à l«illégitimité» dune partie de la dette équatorienne. A la lecture des conclusions du panel, Correa avait décidé de suspendre 40% environ des remboursements de sa dette à linternational (lire notre article sur Mediapart).
La commission équatorienne avait identifié des tranches de dettes «illégales» (lorsque le contrat signé est jugé contraire au droit, national ou international), «odieuses» (lorsque le gouvernement qui les a contractées, en son temps, nétait pas démocratique) ou encore «illégitimes» (par exemple lorsque lon vole au secours, sans condition, de banques privées).