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Les États-Unis ont changé de doctrine après avoir acquis la certitude que le régime de Bachar el-Assad utilise des armes chimiques. Et alors que la rébellion est en difficulté sur le terrain.
Les États-Unis affirment que le régime d'Assad utilise des armes chimiques. Sur quelle base ?
Un conseiller de Barack Obama pour la Sécurité nationale, Ben Rhodes, a indiqué, jeudi soir, que Washington a acquis un « haut degré de certitude » que des armes chimiques, y compris du gaz sarin, ont été utilisées, « à petite échelle et à de multiples reprises » par l'armée syrienne. Elles auraient fait « entre 100 et 150 morts ». Outre de multiples témoignages, Rhodes a évoqué des « prélèvements » (de cheveux, de sang et d'urine, selon le New York Times) analysés en laboratoire.
Est-ce vraiment nouveau ?
À la fin avril, le secrétaire d'État américain, John Kerry, avait déjà évoqué « deux cas » d'utilisation de gaz, mais à l'époque, les différentes agences du renseignement américain ne parvenaient pas toutes aux mêmes conclusions. Depuis, les gouvernements britannique, français et turc ont aussi déclaré détenir des preuves.
Qu'est-ce qui explique l'annonce américaine ?
Autant que les analyses en laboratoire, la situation sur le terrain : l'armée d'Assad a reconquis la ville stratégique de Qousseir, le 5 juin, grâce à des armes russes et iraniennes, et à l'appui de milliers de miliciens du Hezbollah chiite libanais. Elle préparerait une offensive sur la ville disputée d'Alep (Nord), faisant redouter de nouveaux massacres, dans un conflit qui a déjà fait 93 000 morts, selon l'Onu.
En quoi cela change-t-il la donne ?
En décembre, Barack Obama avait averti Bachar el-Assad que l'emploi d'armes chimiques était une « ligne rouge » dont le franchissement changerait la donne. « C'est fait », a déclaré Ben Rhodes. Conséquence : la Maison-Blanche a autorisé une « aide militaire directe » aux rebelles syriens. Échaudé par le piège de l'Irak, Obama rechignait jusque-là à fournir plus que des rations alimentaires, des médicaments et des instructeurs.
Quelles armes vont recevoir les rebelles ?
Le général Selim Idriss, chef très modéré du Conseil militaire suprême, le « commandement » de l'Armée libres syrienne, aurait réclamé d'urgence 200 missiles antichars et plusieurs centaines de milliers de cartouches. La CIA va livrer des armes légères, via les alliés saoudiens et turcs. En revanche, les Occidentaux refusent de fournir des missiles antiaériens portables, de peur qu'ils parviennent à des djihadistes.
Une intervention directe est-elle envisagée ?
L'opposition réclame la création d'une zone d'exclusion aérienne qui protégerait les zones libérées par la rébellion. Pas à l'ordre du jour, dit Ben Rhodes. La Russie alliée d'Assad opposerait, de toute manière, son veto à l'Onu. Selon le Wall Street Journal, l'armée américaine examine la sanctuarisation d'une zone restreinte d'environ 40 km de profondeur, en faisant voler ses avions dans le ciel jordanien, à la frontière sud de la Syrie.
http://www.ouest-france.fr/actu/int...et-a-armer-les-rebelles_6346-2202759_actu.Htm
Les États-Unis ont changé de doctrine après avoir acquis la certitude que le régime de Bachar el-Assad utilise des armes chimiques. Et alors que la rébellion est en difficulté sur le terrain.
Les États-Unis affirment que le régime d'Assad utilise des armes chimiques. Sur quelle base ?
Un conseiller de Barack Obama pour la Sécurité nationale, Ben Rhodes, a indiqué, jeudi soir, que Washington a acquis un « haut degré de certitude » que des armes chimiques, y compris du gaz sarin, ont été utilisées, « à petite échelle et à de multiples reprises » par l'armée syrienne. Elles auraient fait « entre 100 et 150 morts ». Outre de multiples témoignages, Rhodes a évoqué des « prélèvements » (de cheveux, de sang et d'urine, selon le New York Times) analysés en laboratoire.
Est-ce vraiment nouveau ?
À la fin avril, le secrétaire d'État américain, John Kerry, avait déjà évoqué « deux cas » d'utilisation de gaz, mais à l'époque, les différentes agences du renseignement américain ne parvenaient pas toutes aux mêmes conclusions. Depuis, les gouvernements britannique, français et turc ont aussi déclaré détenir des preuves.
Qu'est-ce qui explique l'annonce américaine ?
Autant que les analyses en laboratoire, la situation sur le terrain : l'armée d'Assad a reconquis la ville stratégique de Qousseir, le 5 juin, grâce à des armes russes et iraniennes, et à l'appui de milliers de miliciens du Hezbollah chiite libanais. Elle préparerait une offensive sur la ville disputée d'Alep (Nord), faisant redouter de nouveaux massacres, dans un conflit qui a déjà fait 93 000 morts, selon l'Onu.
En quoi cela change-t-il la donne ?
En décembre, Barack Obama avait averti Bachar el-Assad que l'emploi d'armes chimiques était une « ligne rouge » dont le franchissement changerait la donne. « C'est fait », a déclaré Ben Rhodes. Conséquence : la Maison-Blanche a autorisé une « aide militaire directe » aux rebelles syriens. Échaudé par le piège de l'Irak, Obama rechignait jusque-là à fournir plus que des rations alimentaires, des médicaments et des instructeurs.
Quelles armes vont recevoir les rebelles ?
Le général Selim Idriss, chef très modéré du Conseil militaire suprême, le « commandement » de l'Armée libres syrienne, aurait réclamé d'urgence 200 missiles antichars et plusieurs centaines de milliers de cartouches. La CIA va livrer des armes légères, via les alliés saoudiens et turcs. En revanche, les Occidentaux refusent de fournir des missiles antiaériens portables, de peur qu'ils parviennent à des djihadistes.
Une intervention directe est-elle envisagée ?
L'opposition réclame la création d'une zone d'exclusion aérienne qui protégerait les zones libérées par la rébellion. Pas à l'ordre du jour, dit Ben Rhodes. La Russie alliée d'Assad opposerait, de toute manière, son veto à l'Onu. Selon le Wall Street Journal, l'armée américaine examine la sanctuarisation d'une zone restreinte d'environ 40 km de profondeur, en faisant voler ses avions dans le ciel jordanien, à la frontière sud de la Syrie.
http://www.ouest-france.fr/actu/int...et-a-armer-les-rebelles_6346-2202759_actu.Htm