Tabassée pour un GSM

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Mohamed et Amin ont agressé une ado de 15 ans. Arrêtés, ils ont été relâchés par le parquet

BRUXELLES La maman de Marie, 15 ans, ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec le drame qui avait coûté la vie à Joe Van Holsbeeck... "Mercredi, ma fille âgée de 15 ans s'est fait agresser à l'entrée de la station de métro Bockstael par deux gamins de 15 et 16 ans qui voulaient lui voler son iPhone", nous explique Fernande, encore sous le choc.

L'agression s'est déroulée dans la station Bockstael à Laeken. "Pour revenir de son école, à Jette, ma fille n'a pas le choix, elle doit prendre le bus et le métro."

Mercredi après midi, Marie est restée chez une amie.

Fin d'après-midi, l'adolescente a pris d'abord le bus 88 et puis, arrivée à Bockstael, elle a voulu prendre le métro. "Les deux jeunes avaient dû la repérer dans le bus sans doute."

Mohamed, 15 ans, et Amin, 16 ans, se sont approchés de leur victime. "Ils lui ont demandé son GSM pour téléphoner. Elle leur a expliqué qu'elle n'avait pas d'unité." La réponse n'a pas plu aux deux agresseurs. Marie a été plaquée contre la rampe de l'escalator.

"Elle a reçu une gifle." Et puis, les autres coups ont suivi. "Ma fille s'est retrouvée sur le sol. Elle tentait de se défendre comme elle le pouvait." En vain, Mohamed et Amin tenaient à cet iPhone. "Elle le maintenait dans sa poche. Ils tiraient tellement que son pantalon s'est déchiré."

Coups de pied, coups de poing, Marie a été passée à tabac. "Je l'avais pourtant mise en garde après le drame de Joe que si telle situation devait lui arriver, elle devait laisser l'objet convoité par les voleurs. Rien ne vaut une vie humaine." Mais Marie tenait à son iPhone si durement gagné.

"La providence a voulu que deux policiers en civil étaient par hasard sur place." Deux policiers de Bruxelles-Capitale-Ixelles en patrouille. "Ils ont pu la sauver et, par la même occasion, arrêter les deux individus."

Tout est bien qui finit bien donc... Non ! Le temps que Marie termine son audition, la nouvelle est tombée. Mohamed et Amin, qui avaient été eux aussi interrogés et qui étaient passés aux aveux, étaient déjà libres ! "Le parquet ne met même pas ces deux individus à disposition ! Cela veut dire qu'ils sont libres comme l'air. Que ma fille va devoir reprendre le métro et les rencontrer ? Qu'ils décideront peut-être de la punir ? C'est honteux."

Emmanuelle Praet

DHnet

..... no comment
 
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