Table ronde à Tadla-Azilal: Un appel à l’économie de l’eau

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Casablanca d'antan
VIB
Les participants à une table ronde initiée par le "Comité européen pour la formation et l’agriculture" (CEFA), tenue samedi soir à Afourer dans la province d'Azilal, ont appelé à l'économie de l'eau pour faire face à la rareté des ressources hydriques dans la région de Tadla-Azilal.
Unanimement, les différents intervenants ont souligné que la succession des périodes de sécheresse ces dernières années et la surexploitation des nappes phréatiques ont engendré une rareté des ressources, que ce soit celles destinées à l'alimentation domestique ou à l'irrigation.

Stress hydrique

On parle de stress hydrique quand la demande en eau dépasse la quantité disponible pendant une certaine période ou lorsque sa mauvaise qualité en limite l'usage.
Sont considérées comme menacées d'une pénurie d'eau les régions qui disposent de moins de 1.700 mètres cubes d'eau douce par habitant et par an.
La moyenne au Maroc est inférieure à 1.000 mètres cubes.

Face à cette situation Aziz Latrach, de l'Association pour le Contrat mondial de l'eau est monté au créneau pour dénoncer les anciens modes d’irrigation.



“Il est impératif d'abandonner les modes d'irrigation traditionnels et d'inciter à l'utilisation des techniques plus économes en eau et en investissements”.


Aziz Latrach


Selon ce dernier, garantir à tous l'accès des services d'approvisionnement et d'assainissement de l'eau est l'un des défis majeurs du développement durable.

Chiffres à l'appui, M. Latrach a mentionné les problèmes qui marquent la gestion de l'offre de l'eau au niveau mondial, dont la pollution, la surexploitation et le réchauffement climatique.

Le représentant de l'agence du Bassin hydraulique d'Oum Errabia a donné un aperçu sur l'état des ressources dans la région et les contraintes qui entravent leur gestion.

50%

A cet égard, il a cité la réduction des ressources en eau de surface de 50% pendant les 26 dernières années, le déficit en eau des périmètres irrigués, la baisse des niveaux des nappes, le tarissement et la chute des débits des sources, la dégradation de la qualité suite aux rejets de pollution sans traitement (domestique, industrielle et agricole), l'accroissement de la demande et l'utilisation non rationnelle de l'eau.



L'Office national de l'eau potable pour la région du Centre, ne voulant pas être en reste, a exposé les grands chantiers visant la généralisation et le renforcement de l'alimentation de la population de la région en eau potable.

Organisée en collaboration avec les associations Al Intilaka d'Afourer et l'Espace associatif, cette table ronde vise à engager une réflexion sur les espaces potentiels de dialogue entre les différents acteurs locaux et les associations sur la problématique de l'eau à l'échelle de la région.




Auteur : K.N/MAP
 
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