Des cadavres de bébés palestiniens, des mères éplorées sur la tombe de leur enfant mort, des mosquées réduites en cendres : voilà un aperçu des « décorations » ornant les T-shirts des soldats de larmée israélienne, qui font la fortune dune entreprise textile de Tel-Aviv.
Sous le titre, « La mode, version Tsahal 2009 », le journaliste Uri Blau a publié vendredi dans le Haaretz (version électronique en langue anglaise ) un reportage dévastateur sur les murs de "larmée la plus morale du monde".
La firme Adiv, spécialisée dans limpression de T-shirts, casquettes et pantalons « à la carte », réalise une bonne moitié de son chiffre daffaires avec les commandes personnalisées de militaires.
Il y a encore peu, les productions de la maison Adiv restaient « classiques », dun point de vue militariste sentend.
Un lieutenant ou un sergent passaient au magasin, et demandaient lédition, pour toute une section de soldats démobilisés, de T-shirts arborant les armoiries de lunité concernée.
Comme cela, les camarades du soldat Shalit -que larmée israélienne na apparemment pas réussi à tuer, pendant le pilonnage de Gaza- pouvaient prolonger dans la vie civile leur statut dhommes, de vrais, pas comme ces mauviettes de gauchistes qui refusent de porter les armes.
Mais un tank, un canon, un fusil orphelin au milieu du T-Shirt, cest un peu ringard pour impressionner copines et copains, et un nombre croissant de militaires se sont découverts des talents créatifs.
Limagination la plus morbide a alors pris le pouvoir. Les conscrits ayant subi la formation à la spécialité de « sniper » (tireurs équipés de fusils de haute précision, pour tirer de loin) ont apparemment été les plus enthousiastes, selon les résultats de lenquête conduite par Uri Blau.
Un des T-shirts imprimés pour les snipers dun régiment dinfanterie porte linscription « Pensez au préservatif », à côté du dessin dune maman palestinienne pleurant devant le corps de son bébé. Un autre montre une femme palestinienne enceinte, dans la mire du fusil, et cette inscription : « Une balle, deux morts ».
Ou encore, cette bande dessinée où lon voit un nourrisson palestinien, devenant ensuite un garçon lanceur de pierres, puis un adulte en armes, avec cette inscription : « Peu importe comment cela commence, cest nous qui sifflons la fin de la partie ».
Il y a aussi un grand nombre de T-shirts illustrant les dérangements sexuels de ces hommes. Par exemple, le bataillon Lavi sest fait faire un maillot où lon voit un soldat israélien, à côté dune femme au visage tuméfié, et la légende : « Jparie que tu test fait violer ». Dautres illustrent la pratique, démentie par lEtat-major au mépris dinnombrables témoignages, qui consiste à achever les blessés dits ennemis (cest-à-dire nimporte quel humain ayant le malheur dêtre palestinien).
La pratique en vigueur consiste à tirer une balle dans la tête, à bout portant ou touchant, de la victime, et de rapporter ensuite à léchelon supérieur « mort confirmée ! ».
Dans de nombreux cas, écrit Uri Blau, la commande des T-shirts est un processus collectif, conduit au sein même de larmée, sous la supervision de sous-officiers ou dofficiers subalternes (du sergent au capitaine), et les dénégations de lEtat-major manquent complètement de crédibilité, peut-on constater à la lecture du reportage.
Par exemple, le slogan Toute mère arabe doit savoir que le sort de son propre fils est entre mes mains avait été officiellement refusé dans une caserne. Mais un soldat de la brigade délite Givati confirme à Haaretz que sa section a acheté des dizaines de T-shirts, pantalons et vestes de treillis arborant la courageuse devise.
"On a aussi fait faire un modèle montrant un de nos soldats en Ange de la Mort, au-dessus dun village arabe, ajoute le soldat, rigolant encore au souvenir que louvrier chargé dimprimer ces horreurs chez Adiv était lui-même palestinien.
Et ce T-Shirt, édité en 2007, où lon voit un enfant et la légende, « Plus cest petit, plus cest difficile », que doit-on en penser ? demande Blau.
Ben, cest un gosse, alors forcément, cest un peu plus difficile moralement, mais cela veut aussi dire que la cible étant plus petite, elle est plus difficile à atteindre, répond lintéressé, sans malice.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6330
Sous le titre, « La mode, version Tsahal 2009 », le journaliste Uri Blau a publié vendredi dans le Haaretz (version électronique en langue anglaise ) un reportage dévastateur sur les murs de "larmée la plus morale du monde".
La firme Adiv, spécialisée dans limpression de T-shirts, casquettes et pantalons « à la carte », réalise une bonne moitié de son chiffre daffaires avec les commandes personnalisées de militaires.
Il y a encore peu, les productions de la maison Adiv restaient « classiques », dun point de vue militariste sentend.
Un lieutenant ou un sergent passaient au magasin, et demandaient lédition, pour toute une section de soldats démobilisés, de T-shirts arborant les armoiries de lunité concernée.
Comme cela, les camarades du soldat Shalit -que larmée israélienne na apparemment pas réussi à tuer, pendant le pilonnage de Gaza- pouvaient prolonger dans la vie civile leur statut dhommes, de vrais, pas comme ces mauviettes de gauchistes qui refusent de porter les armes.
Mais un tank, un canon, un fusil orphelin au milieu du T-Shirt, cest un peu ringard pour impressionner copines et copains, et un nombre croissant de militaires se sont découverts des talents créatifs.
Limagination la plus morbide a alors pris le pouvoir. Les conscrits ayant subi la formation à la spécialité de « sniper » (tireurs équipés de fusils de haute précision, pour tirer de loin) ont apparemment été les plus enthousiastes, selon les résultats de lenquête conduite par Uri Blau.
Un des T-shirts imprimés pour les snipers dun régiment dinfanterie porte linscription « Pensez au préservatif », à côté du dessin dune maman palestinienne pleurant devant le corps de son bébé. Un autre montre une femme palestinienne enceinte, dans la mire du fusil, et cette inscription : « Une balle, deux morts ».
Ou encore, cette bande dessinée où lon voit un nourrisson palestinien, devenant ensuite un garçon lanceur de pierres, puis un adulte en armes, avec cette inscription : « Peu importe comment cela commence, cest nous qui sifflons la fin de la partie ».
Il y a aussi un grand nombre de T-shirts illustrant les dérangements sexuels de ces hommes. Par exemple, le bataillon Lavi sest fait faire un maillot où lon voit un soldat israélien, à côté dune femme au visage tuméfié, et la légende : « Jparie que tu test fait violer ». Dautres illustrent la pratique, démentie par lEtat-major au mépris dinnombrables témoignages, qui consiste à achever les blessés dits ennemis (cest-à-dire nimporte quel humain ayant le malheur dêtre palestinien).
La pratique en vigueur consiste à tirer une balle dans la tête, à bout portant ou touchant, de la victime, et de rapporter ensuite à léchelon supérieur « mort confirmée ! ».
Dans de nombreux cas, écrit Uri Blau, la commande des T-shirts est un processus collectif, conduit au sein même de larmée, sous la supervision de sous-officiers ou dofficiers subalternes (du sergent au capitaine), et les dénégations de lEtat-major manquent complètement de crédibilité, peut-on constater à la lecture du reportage.
Par exemple, le slogan Toute mère arabe doit savoir que le sort de son propre fils est entre mes mains avait été officiellement refusé dans une caserne. Mais un soldat de la brigade délite Givati confirme à Haaretz que sa section a acheté des dizaines de T-shirts, pantalons et vestes de treillis arborant la courageuse devise.
"On a aussi fait faire un modèle montrant un de nos soldats en Ange de la Mort, au-dessus dun village arabe, ajoute le soldat, rigolant encore au souvenir que louvrier chargé dimprimer ces horreurs chez Adiv était lui-même palestinien.
Et ce T-Shirt, édité en 2007, où lon voit un enfant et la légende, « Plus cest petit, plus cest difficile », que doit-on en penser ? demande Blau.
Ben, cest un gosse, alors forcément, cest un peu plus difficile moralement, mais cela veut aussi dire que la cible étant plus petite, elle est plus difficile à atteindre, répond lintéressé, sans malice.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6330