Ils rythment la vie politique du pays et, à travers eux, Mohammed VI décline ses desiderata, distribue les bons ou les mauvais points. Ils sont le rendez-vous obligé des officiels du régime, mais aussi de tout un peuple avec son roi. A lheure où les discours des plus grands chefs dEtat sont passés au crible, que dire de ceux de notre roi ? TelQuel a mené lenquête.
Dans toutes les sociétés humaines, quelles soient dictatoriales ou démocratiques, le discours politique tient une place de choix. Il est la
rencontre dun homme et dun auditoire, le moment privilégié quun chef fait partager à ses ouailles. Quand le discours émane dun chef dEtat, il peut donner lieu à tous les excès et à toutes les codifications, on y trouve le meilleur, mais aussi le pire. Qui a oublié les dantesques discours de Fidel Castro ? Tout le gratin cubain, inconfortablement installé face à lestrade présidentielle, se voyait imposer jusquà dix longues heures de harangues du Lider Maximo. Qui a oublié les diatribes du président libyen ? Ou, pour rester chez nous, qui ne se souvient pas des discours de Hassan II ? Pas besoin cependant de remonter aux fameux awbach et autres perles du défunt roi : les discours de Mohammed VI ont aussi leur hit-parade.
Qui prépare les discours royaux ?
Un membre du Cabinet royal : Le Cabinet royal fonctionne presque exclusivement en français.
Comme tous les chefs dEtat, Mohammed VI nécrit pas lui-même ses discours mais, au sein du Cabinet royal, toute une équipe les rédige pour lui. Une de ces petites mains raconte : Quand il sagit dun discours important (ndlr : de la Fête du trône, le 30 juillet, de la Marche Verte, le 6 novembre, ou de la Révolution du roi et du peuple, le 20 août), nous nous y prenons trois mois à lavance. Il peut y avoir jusquà dix personnes qui mettent la main à la pâte pour un seul discours. Mais certains discours sont faits entièrement par léquipe dun seul conseiller, et dans ce cas, il ny a pas plus de trois personnes qui planchent dessus. Autrement dit, il faut toujours voir la griffe de Mohamed Moâtassim dans les discours à connotation politique, et celle de Abdelaziz Meziane Belfkih dans les discours à dominante technique. Le premier est parfaitement arabophone, le second est plus à laise dans la langue de Molière. Ce nest pas un hasard si, contrairement aux idées reçues, la première mouture des discours royaux est très souvent en français.
http://www.telquel-online.com/423/couverture_423.shtml
Dans toutes les sociétés humaines, quelles soient dictatoriales ou démocratiques, le discours politique tient une place de choix. Il est la
rencontre dun homme et dun auditoire, le moment privilégié quun chef fait partager à ses ouailles. Quand le discours émane dun chef dEtat, il peut donner lieu à tous les excès et à toutes les codifications, on y trouve le meilleur, mais aussi le pire. Qui a oublié les dantesques discours de Fidel Castro ? Tout le gratin cubain, inconfortablement installé face à lestrade présidentielle, se voyait imposer jusquà dix longues heures de harangues du Lider Maximo. Qui a oublié les diatribes du président libyen ? Ou, pour rester chez nous, qui ne se souvient pas des discours de Hassan II ? Pas besoin cependant de remonter aux fameux awbach et autres perles du défunt roi : les discours de Mohammed VI ont aussi leur hit-parade.
Qui prépare les discours royaux ?
Un membre du Cabinet royal : Le Cabinet royal fonctionne presque exclusivement en français.
Comme tous les chefs dEtat, Mohammed VI nécrit pas lui-même ses discours mais, au sein du Cabinet royal, toute une équipe les rédige pour lui. Une de ces petites mains raconte : Quand il sagit dun discours important (ndlr : de la Fête du trône, le 30 juillet, de la Marche Verte, le 6 novembre, ou de la Révolution du roi et du peuple, le 20 août), nous nous y prenons trois mois à lavance. Il peut y avoir jusquà dix personnes qui mettent la main à la pâte pour un seul discours. Mais certains discours sont faits entièrement par léquipe dun seul conseiller, et dans ce cas, il ny a pas plus de trois personnes qui planchent dessus. Autrement dit, il faut toujours voir la griffe de Mohamed Moâtassim dans les discours à connotation politique, et celle de Abdelaziz Meziane Belfkih dans les discours à dominante technique. Le premier est parfaitement arabophone, le second est plus à laise dans la langue de Molière. Ce nest pas un hasard si, contrairement aux idées reçues, la première mouture des discours royaux est très souvent en français.
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