Maroc/opposition: l'ambassadeur de France à Rabat reçu au MAE
RABAT - Le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri a reçu vendredi l'ambassadeur de France à Rabat à la suite d'une démarche entreprise par un député islamiste après les municipales, a-t-on appris officiellement.
Dans un communiqué, le ministère explique que cet entretien fait suite à une lettre adressée à l'ambassadeur de France Jean-François Thibault par Abdelaziz Aftati, député, membre du secrétariat national et dirigeant du Parti de la justice et du développement (PJD/opposition islamiste modérée).
Le ministère souligne "partager avec l'ambassadeur la totale incongruité" de cette démarche, qui concerne "le cas de Noureddine Boubker, de nationalité française (ndlr: et marocaine), membre du PJD à Oujda", une ville du nord-est du Maroc.
Dans un autre communiqué, le ministère marocain de l'Intérieur précise que cette lettre contenait des "allégations" selon lesquelles M. Boubker aurait été agressé par les forces de sécurité lors de l'élection du conseil municipal d'Oujda, le 3 juillet.
"Cette correspondance (ndlr: datée du 5 juillet) n'est en aucun cas acceptable ou justifiable tant sur les plans politique, éthique et moral", insiste le communiqué du ministère des Affaires étrangères, selon qui "la nationalité française de M. Boubker ne saurait constituer un quelconque prétexte et justifier une quelconque protection étrangère, s'agissant d'une élection nationale et interne".
"La loi sur les partis politiques, poursuit le texte, concerne exclusivement le citoyen marocain, qui se présente à ce seul titre aux différents suffrages nationaux. La saisie de l'ambassade de France au Maroc par un responsable du PJD est donc totalement incompréhensible et injustifiée".
Selon une source gouvernementale marocaine, la convocation de Jean-François Thibault au ministère des Affaires étrangères est "une démarche amicale qui s'inscrit dans l'excellence des relations entre les deux pays". "En aucun cas, il n'y a un quelconque reproche aux autorités françaises", a encore déclaré cette source à l'AFP.
Le secrétaire-général du PJD Abdelilah Benkirane a pour sa part été convoqué par le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa, qui lui a transmis officiellement sa "forte réprobation" du comportement de M. Aftati.
La démarche du député islamiste "traduit à nouveau les contradictions caractérisant les positions du PJD, plus particulièrement en ce qui concerne le respect des institutions nationales, qui doivent demeurer à l'abri de toute intervention étrangère", affirme encore le ministère de l'Intérieur dans son communiqué.
Les élections municipales du 12 juin ont été remportées par le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), fondé par un ami du roi Mohammed VI. Le PAM a devancé le Parti (nationaliste) de l'Istiqlal, du Premier ministre Abbas El Fassi, le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP) et le PJD.
AFP
RABAT - Le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri a reçu vendredi l'ambassadeur de France à Rabat à la suite d'une démarche entreprise par un député islamiste après les municipales, a-t-on appris officiellement.
Dans un communiqué, le ministère explique que cet entretien fait suite à une lettre adressée à l'ambassadeur de France Jean-François Thibault par Abdelaziz Aftati, député, membre du secrétariat national et dirigeant du Parti de la justice et du développement (PJD/opposition islamiste modérée).
Le ministère souligne "partager avec l'ambassadeur la totale incongruité" de cette démarche, qui concerne "le cas de Noureddine Boubker, de nationalité française (ndlr: et marocaine), membre du PJD à Oujda", une ville du nord-est du Maroc.
Dans un autre communiqué, le ministère marocain de l'Intérieur précise que cette lettre contenait des "allégations" selon lesquelles M. Boubker aurait été agressé par les forces de sécurité lors de l'élection du conseil municipal d'Oujda, le 3 juillet.
"Cette correspondance (ndlr: datée du 5 juillet) n'est en aucun cas acceptable ou justifiable tant sur les plans politique, éthique et moral", insiste le communiqué du ministère des Affaires étrangères, selon qui "la nationalité française de M. Boubker ne saurait constituer un quelconque prétexte et justifier une quelconque protection étrangère, s'agissant d'une élection nationale et interne".
"La loi sur les partis politiques, poursuit le texte, concerne exclusivement le citoyen marocain, qui se présente à ce seul titre aux différents suffrages nationaux. La saisie de l'ambassade de France au Maroc par un responsable du PJD est donc totalement incompréhensible et injustifiée".
Selon une source gouvernementale marocaine, la convocation de Jean-François Thibault au ministère des Affaires étrangères est "une démarche amicale qui s'inscrit dans l'excellence des relations entre les deux pays". "En aucun cas, il n'y a un quelconque reproche aux autorités françaises", a encore déclaré cette source à l'AFP.
Le secrétaire-général du PJD Abdelilah Benkirane a pour sa part été convoqué par le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa, qui lui a transmis officiellement sa "forte réprobation" du comportement de M. Aftati.
La démarche du député islamiste "traduit à nouveau les contradictions caractérisant les positions du PJD, plus particulièrement en ce qui concerne le respect des institutions nationales, qui doivent demeurer à l'abri de toute intervention étrangère", affirme encore le ministère de l'Intérieur dans son communiqué.
Les élections municipales du 12 juin ont été remportées par le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), fondé par un ami du roi Mohammed VI. Le PAM a devancé le Parti (nationaliste) de l'Istiqlal, du Premier ministre Abbas El Fassi, le Rassemblement national des indépendants (RNI), l'Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP) et le PJD.
AFP