Terre fertile, terre étrangère

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Pirouettete

杜妮娅
Les investisseurs internationaux jettent leur dévolu sur les terres agricoles – les meilleures et les mieux irriguées. Elles constituent pourtant le moyen de subsistances des populations locales. Mais les gouvernements font peu de cas de celles-ci.

Ce phénomène vient, pour la première fois, d'être analysé en détail dans huit pays africains, par des experts de l'Institut international de l'environnement et du développement (IIED), en collaboration avec deux institutions de l'ONU, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l'agence pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Intitulé "Accaparement des terres ou opportunité de développement ?", leur rapport, publié lundi 25 mai, appelle à la consultation des populations rurales menacées et à une meilleure prise en compte de leurs intérêts dans les transactions. Il souligne un manque de transparence constant dans les processus de décision et les circuits d'investissement. De quoi alimenter les craintes de corruption ou de transactions contraires à l'intérêt public.

Le rapport confirme l'accroissement des transactions à grande échelle. En cinq ans, en Ethiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan, ce sont 2,41 millions d'hectares sur lesquels les investisseurs se sont rués. Les droits sur les terres sont très bas : dans le nord du Soudan, le feddan (0,42 hectare) est loué entre 2 et 3 dollars par an. En Ethiopie, l'hectare est évalué entre 3 et 10 dollars.

Les contrats examinés sont presque tous "courts et simples, comparé à la réalité économique de la transaction", note le rapport. Les engagements en terme de création d'emploi ou d'infrastructures, pourtant essentiels, sont vagues, et la question de la répartition des récoltes entre exportations et consommation locale pas vraiment évoquée.

Surtout, les populations concernées sont tenues à l'écart des négociations et les données sur la superficie ou la nature des contrats ne sont pas publiques. Si les transactions commerciales privées peuvent demander une certaine confidentialité, "le manque de transparence paraît problématique" quand il s'agit de discussions entre gouvernements.


"ABSENCE DE DIALOGUE"

"Cette absence de dialogue est un problème. Dans toutes nos actions, nous nous attachons à ce qu'il y ait un consentement libre et informé des populations quand il est question de ressources naturelles", explique Jean-Philippe Audinet, directeur de la division des politiques au FIDA, qui regrette de voir des gouvernements préférer "le business au développement".

Faut-il pour autant condamner ces acquisitions – ou plutôt ces concessions, car il s'agit rarement de ventes ? IEED, FIDA et FAO ne sont pas si catégoriques. "Le phénomène existe et il est massif. Il faut faire en sorte que ses effets soient positifs et ses dégâts minimes", estime Paul Mathieu, expert foncier à la FAO. "Tout dépend des termes de la négociation et de l'implication des acteurs, qui ne doivent pas inclure seulement les investisseurs et les Etats", estime l'un des auteurs, Lorenzo Cotula (IIED).

Si l'accaparement de terres peut choquer, surtout dans des zones importatrices de denrées, les trois institutions veulent aussi y voir l'occasion, pour ces pays, de rendre leur agriculture plus productive.

Les rapporteurs mettent cependant les investisseurs - et tout autant les Etats - devant leurs responsabilités. "Les efforts pour attirer les investissements de grande échelle ne doivent pas détourner l'attention sur les besoins d'améliorer la sécurité des populations locales", jugent ainsi les auteurs.

Ils invitent les investisseurs à communiquer sur leurs véritables intentions dès le début des transactions. Concernant les pays hôtes, ils leur recommandent de clarifier leur politique en matière d'accueil d'investissements, de mettre l'accent sur le partage des bénéfices, de réorienter les transactions vers la qualité, et non plus la quantité. Ils demandent la publication de toute décision et le respect des droits fonciers locaux.

Car pour les auteurs, le phénomène va s'accentuer, entraînant des transformations économiques et sociales en Afrique et ailleurs. Ce qui se joue là aura donc de fortes implications pour l'avenir de l'agriculture mondiale, où "l'agribusiness" pourrait encore plus dominer.



Laetitia Clavreul
 
et oui cc est le retour du colonianisme ..........à distance
on veut controler les terres et aussi les semences......(voir monsanto)
le Maroc est dans la ligne de mire.......
d ici peu on apprendra que de vaste terres sont loués
à de grandes multi-nationales.
et tu trouveras des gens encenser ces multi-nationales
predatrices qui sois-disants apporten savoir -faire et travail
alorsqu enréalité elles pillent les ressources et exploitent les gens
voir au nicaragua et ses vastes cultures de bananes..
 
Les investisseurs internationaux jettent leur dévolu sur les terres agricoles – les meilleures et les mieux irriguées. Elles constituent pourtant le moyen de subsistances des populations locales. Mais les gouvernements font peu de cas de celles-ci.

Ce phénomène vient, pour la première fois, d'être analysé en détail dans huit pays africains, par des experts de l'Institut international de l'environnement et du développement (IIED), en collaboration avec deux institutions de l'ONU, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et l'agence pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Intitulé "Accaparement des terres ou opportunité de développement ?", leur rapport, publié lundi 25 mai, appelle à la consultation des populations rurales menacées et à une meilleure prise en compte de leurs intérêts dans les transactions. Il souligne un manque de transparence constant dans les processus de décision et les circuits d'investissement. De quoi alimenter les craintes de corruption ou de transactions contraires à l'intérêt public.

Le rapport confirme l'accroissement des transactions à grande échelle. En cinq ans, en Ethiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan, ce sont 2,41 millions d'hectares sur lesquels les investisseurs se sont rués. Les droits sur les terres sont très bas : dans le nord du Soudan, le feddan (0,42 hectare) est loué entre 2 et 3 dollars par an. En Ethiopie, l'hectare est évalué entre 3 et 10 dollars.

Les contrats examinés sont presque tous "courts et simples, comparé à la réalité économique de la transaction", note le rapport. Les engagements en terme de création d'emploi ou d'infrastructures, pourtant essentiels, sont vagues, et la question de la répartition des récoltes entre exportations et consommation locale pas vraiment évoquée.

Surtout, les populations concernées sont tenues à l'écart des négociations et les données sur la superficie ou la nature des contrats ne sont pas publiques. Si les transactions commerciales privées peuvent demander une certaine confidentialité, "le manque de transparence paraît problématique" quand il s'agit de discussions entre gouvernements.


"ABSENCE DE DIALOGUE"

"Cette absence de dialogue est un problème. Dans toutes nos actions, nous nous attachons à ce qu'il y ait un consentement libre et informé des populations quand il est question de ressources naturelles", explique Jean-Philippe Audinet, directeur de la division des politiques au FIDA, qui regrette de voir des gouvernements préférer "le business au développement".

Faut-il pour autant condamner ces acquisitions – ou plutôt ces concessions, car il s'agit rarement de ventes ? IEED, FIDA et FAO ne sont pas si catégoriques. "Le phénomène existe et il est massif. Il faut faire en sorte que ses effets soient positifs et ses dégâts minimes", estime Paul Mathieu, expert foncier à la FAO. "Tout dépend des termes de la négociation et de l'implication des acteurs, qui ne doivent pas inclure seulement les investisseurs et les Etats", estime l'un des auteurs, Lorenzo Cotula (IIED).

Si l'accaparement de terres peut choquer, surtout dans des zones importatrices de denrées, les trois institutions veulent aussi y voir l'occasion, pour ces pays, de rendre leur agriculture plus productive.

Les rapporteurs mettent cependant les investisseurs - et tout autant les Etats - devant leurs responsabilités. "Les efforts pour attirer les investissements de grande échelle ne doivent pas détourner l'attention sur les besoins d'améliorer la sécurité des populations locales", jugent ainsi les auteurs.

Ils invitent les investisseurs à communiquer sur leurs véritables intentions dès le début des transactions. Concernant les pays hôtes, ils leur recommandent de clarifier leur politique en matière d'accueil d'investissements, de mettre l'accent sur le partage des bénéfices, de réorienter les transactions vers la qualité, et non plus la quantité. Ils demandent la publication de toute décision et le respect des droits fonciers locaux.

Car pour les auteurs, le phénomène va s'accentuer, entraînant des transformations économiques et sociales en Afrique et ailleurs. Ce qui se joue là aura donc de fortes implications pour l'avenir de l'agriculture mondiale, où "l'agribusiness" pourrait encore plus dominer.



Laetitia Clavreul





Comme disait Adel Imem, iln'a pas de terre steriles , pas plus que des esprits steriles
Lrgypte ave peu est entrain de fetiliser son saha, on peux kuste emander leur avis ou envoyer des ingenieux competant pour formation et stage et pas vacance SPTM Maintenat au mois mettrel a natureà notre coté







vive l'innocation
 
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