INTERNET - Alors que l'armée américaine mise sur le web 2.0 pour recruter, les Marines voient leur connexion bridée...
Le département de la Défense indiquait la semaine dernière quil évaluait les avantages et les menaces possibles liées à lusage des sites de socialisation par ses membres. Auparavant, leur accès y était limité. La confirmation est tombée mardi: après les blogs, les soldats américains sont bien privés de réseaux sociaux.
Pour le Pentagone, «ces sites constituent le repaire avéré de personnes et de contenus malintentionnés, et représentent un risque particulièrement élevé». De nombreuses informations, notamment celles relatives à lemplacement des troupes, pourraient ainsi être utilisées par les opposants aux dépens de larmée.
Des exceptions sont toutefois prévues. Les soldats participant à des enquêtes criminelles, travaillant au contact de la presse, mais également ceux s'occupant du recrutement peuvent demander une dérogation pour accéder à Facebook ou à Twitter.
Devenir «fan» de larmée
Le Pentagone compte en effet beaucoup sur les réseaux sociaux pour grossir les rangs des soldats envoyés en mission. Une page Facebook officielle a été créée il y a quelques mois et compte désormais plus de 43.000 «fans». «Les jeunes d'aujourd'hui ne regardent pas les nouvelles du soir. Ils ont des amis avec qui ils partagent des informations sur Twitter ou Facebook» déclarait en avril Lindy Kyzer, porte-parole de larmée américaine.
De leur côté, les plus hauts gradés sont épargnés. Le chef d'état-major interarmées Mike Mullen est par exemple suivi par près de 5.000 personnes sur Twitter et a réagi à cette nouvelle décision, en appelant à «trouver le juste équilibre entre sécurité et transparence.» Et de conclure : «Vais-je continuer à twitter? Bien sûr que oui !».
«Cinq postes pour 400 personnes»
Lutilisation du web pour les soldats en mission à létranger est depuis un certain temps un sujet délicat pour le Pentagone. Un soldat français ayant visité un camp américain en Afghanistan, interrogé par 20minutes.fr, témoigne des conditions daccès difficiles aux ordinateurs. «Larmée a organisé les choses de manière à ce que les soldats soient découragés daller sur Internet. Ils ne mettent que peu de postes à disposition. Dans la salle que jai visitée, il y avait cinq ordinateurs pour environ 400 personnes. Les soldats voient que la salle est tout le temps remplie de monde, et tournent les talons.» Une arme de dissuasion massive.
Vincent Matalon
Le département de la Défense indiquait la semaine dernière quil évaluait les avantages et les menaces possibles liées à lusage des sites de socialisation par ses membres. Auparavant, leur accès y était limité. La confirmation est tombée mardi: après les blogs, les soldats américains sont bien privés de réseaux sociaux.
Pour le Pentagone, «ces sites constituent le repaire avéré de personnes et de contenus malintentionnés, et représentent un risque particulièrement élevé». De nombreuses informations, notamment celles relatives à lemplacement des troupes, pourraient ainsi être utilisées par les opposants aux dépens de larmée.
Des exceptions sont toutefois prévues. Les soldats participant à des enquêtes criminelles, travaillant au contact de la presse, mais également ceux s'occupant du recrutement peuvent demander une dérogation pour accéder à Facebook ou à Twitter.
Devenir «fan» de larmée
Le Pentagone compte en effet beaucoup sur les réseaux sociaux pour grossir les rangs des soldats envoyés en mission. Une page Facebook officielle a été créée il y a quelques mois et compte désormais plus de 43.000 «fans». «Les jeunes d'aujourd'hui ne regardent pas les nouvelles du soir. Ils ont des amis avec qui ils partagent des informations sur Twitter ou Facebook» déclarait en avril Lindy Kyzer, porte-parole de larmée américaine.
De leur côté, les plus hauts gradés sont épargnés. Le chef d'état-major interarmées Mike Mullen est par exemple suivi par près de 5.000 personnes sur Twitter et a réagi à cette nouvelle décision, en appelant à «trouver le juste équilibre entre sécurité et transparence.» Et de conclure : «Vais-je continuer à twitter? Bien sûr que oui !».
«Cinq postes pour 400 personnes»
Lutilisation du web pour les soldats en mission à létranger est depuis un certain temps un sujet délicat pour le Pentagone. Un soldat français ayant visité un camp américain en Afghanistan, interrogé par 20minutes.fr, témoigne des conditions daccès difficiles aux ordinateurs. «Larmée a organisé les choses de manière à ce que les soldats soient découragés daller sur Internet. Ils ne mettent que peu de postes à disposition. Dans la salle que jai visitée, il y avait cinq ordinateurs pour environ 400 personnes. Les soldats voient que la salle est tout le temps remplie de monde, et tournent les talons.» Une arme de dissuasion massive.
Vincent Matalon