salam
Il y a les mots, d'une violence politique rare contre Jean-Marc Ayrault et François Hollande, qu'elle a laissé ses militants huer, mais il y a aussi les gestes, tout aussi éloquents. Il fallait observer Samia Ghali dimanche soir sur la scène de la fédération du PS de Marseille pour comprendre à quel point ce second tour de la primaire s'est déroulé sous haute tension.
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Elle est la plus petite et pourtant, on ne voit qu'elle. Dans son tailleur jaune d'or, Mme Ghali se démarque aisément de Patrick Mennucci, Eugène Caselli, Henri Jibrayel et Christophe Masse, tous alignés en rang d'oignons et costumés de sombre. Pour la sénatrice et maire de secteur dans les quartiers nord de Marseille, ces hommes forment, avec Marie-Arlette Carlotti, absente dimanche soir, un "système" censé la faire battre. Quelques minutes plus tôt, devant ses militants réunis dans un café du Vieux-Port, elle a d'ailleurs tenu à préciser : ce n'est pas un homme, M. Mennucci, qui l'a emporté ce soir, mais "cinq candidats et le gouvernement", tous ligués "contre [elle]".
A la tribune de la fédération, Mme Ghali attire tous les regards. Mais elle n'en a aucun pour ses concurrents, même pas pour le champion de la soirée. Bras croisés, tête haute, elle refuse d'applaudir le discours de M. Mennucci et fixe obstinément la salle bondée devant elle, les yeux brillants de rage rentrée. Ses seuls mots et sourires sont pour son mari et directeur de campagne, Franck Dumontel, qui veille à ses côtés.
"POURSUIVRE LE COMBAT"
Démuni, agacé, Patrick Mennucci tente de l'apaiser à plusieurs reprises. Il la fait même acclamer alors qu'une partie du public scande son prénom. Il l'attire vers lui pour cette photo de famille que le PS a eu tant de peine à organiser. Mais d'un mouvement, Mme Ghali lui échappe, se recule encore et finit par quitter la scène par l'arrière. "Je comprends sa déception, c'est la première élection qu'elle perd de sa vie", confiera plus tard le député, invitant néanmoins la sénatrice de 45 ans à cesser de "bouder" et à "se grandir en digérant sa défaite".
http://www.lemonde.fr/municipales/a...se-d-applaudir-son-rival_3500024_1828682.html
Il y a les mots, d'une violence politique rare contre Jean-Marc Ayrault et François Hollande, qu'elle a laissé ses militants huer, mais il y a aussi les gestes, tout aussi éloquents. Il fallait observer Samia Ghali dimanche soir sur la scène de la fédération du PS de Marseille pour comprendre à quel point ce second tour de la primaire s'est déroulé sous haute tension.
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Elle est la plus petite et pourtant, on ne voit qu'elle. Dans son tailleur jaune d'or, Mme Ghali se démarque aisément de Patrick Mennucci, Eugène Caselli, Henri Jibrayel et Christophe Masse, tous alignés en rang d'oignons et costumés de sombre. Pour la sénatrice et maire de secteur dans les quartiers nord de Marseille, ces hommes forment, avec Marie-Arlette Carlotti, absente dimanche soir, un "système" censé la faire battre. Quelques minutes plus tôt, devant ses militants réunis dans un café du Vieux-Port, elle a d'ailleurs tenu à préciser : ce n'est pas un homme, M. Mennucci, qui l'a emporté ce soir, mais "cinq candidats et le gouvernement", tous ligués "contre [elle]".
A la tribune de la fédération, Mme Ghali attire tous les regards. Mais elle n'en a aucun pour ses concurrents, même pas pour le champion de la soirée. Bras croisés, tête haute, elle refuse d'applaudir le discours de M. Mennucci et fixe obstinément la salle bondée devant elle, les yeux brillants de rage rentrée. Ses seuls mots et sourires sont pour son mari et directeur de campagne, Franck Dumontel, qui veille à ses côtés.
"POURSUIVRE LE COMBAT"
Démuni, agacé, Patrick Mennucci tente de l'apaiser à plusieurs reprises. Il la fait même acclamer alors qu'une partie du public scande son prénom. Il l'attire vers lui pour cette photo de famille que le PS a eu tant de peine à organiser. Mais d'un mouvement, Mme Ghali lui échappe, se recule encore et finit par quitter la scène par l'arrière. "Je comprends sa déception, c'est la première élection qu'elle perd de sa vie", confiera plus tard le député, invitant néanmoins la sénatrice de 45 ans à cesser de "bouder" et à "se grandir en digérant sa défaite".
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