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A Kénitra, une unité fabrique des traverses
Implication des entreprises nationales
Un viaduc à 129 millions de DH
Pour accélérer la cadence, une usine a été implantée à Kénitra pour fabriquer des traverses, pièces posées en travers de la voie, sous les rails, pour maintenir lécartement et linclinaison du TGV
LE chantier de la ligne ferroviaire à grande vitesse, reliant Tanger à Casablanca, avance au pas de charge. Le taux davancement des travaux, dont le coup denvoi a été donné en octobre 2011, est actuellement à 50%. «Cet acquis englobe les phases détudes, de génie civil et les installations finales», a fait savoir Mohamed Rabie Khlie lors de la première visite de chantier organisée jeudi dernier à Kénitra. Pour le patron de lONCF, «ces travaux permettront au Maroc dacquérir lexpertise industrielle de la LGV. Cest une valeur ajoutée qui favorisera également le transfert local du savoir-faire». La première phase des travaux concerne le traitement des zones compressibles situées entre Larache et Kénitra. Lopération consiste en la mise en place des drains verticaux destinés à consolider les sols mous. Une visite de la construction du viaduc de oued Sebbou a également été effectuée. Long de 3,5 km, ce sera le plus grand pont jamais construit au Maroc. Sa réalisation nécessite un budget de 129 millions de DH.
Pour accélérer la cadence, une usine a été implantée à Kénitra pour un coût dinvestissement de 416 millions de DH. Elle est destinée à fabriquer des traverses, pièces posées en travers de la voie, sous les rails, pour maintenir lécartement et linclinaison du TGV. 30 ouvriers assurent quotidiennement la production de 1.300 traverses. Lobjectif est den fabriquer 700.000 avant fin 2015.
Pour la réalisation du projet de LGV, lOffice a opté pour une politique favorisant linsertion des bureaux détudes, entreprises des travaux et fournisseurs marocains bien que très peu sont expérimentés dans le domaine de la LGV. Lidée de Mohamed Rabie Khlie est dacquérir le savoir-faire en la matière. Ainsi, pour la première fois, lOffice a intégré la clause de préférence nationale dans les appels doffres lancés.
A ce jour, la part des entreprises nationales dans le projet LGV a atteint 60%, y compris les sous-traitants et fournisseurs locaux des entreprises étrangères. Dans les autres projets de lONCF, on enregistre un taux de 50%, sans tenir compte de la sous-traitance. En réalité, la circulaire de Aziz Rebbah, ministre de lEquipement et des Transports, est venue appuyer la nouvelle politique de préférence nationale adoptée par lONCF. Car elle prévoit un taux de présence des entreprises locales à hauteur de 15%.
Toutefois, pour financer le projet du TGV, il a fallu faire appel aussi à des bailleurs de fonds étrangers. La France a contribué à hauteur de 50% et les pays du Golfe 25%. Le reste du financement a été accordé par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social et le budget de lEtat.
L'economiste