"Al Khayt Al Abyad" est une émission diffusée chaque lundi sur 2M
"Al Khayt Al Abyad", diffusée chaque lundi par la chaîne de télévision 2M, est "une émission novatrice" qui puise dans le référentiel culturel marocain pour régler des différends sociaux, écrit le quotidien britannique The Financial Times.
L'animatrice, Nassima El Hor, a réussi à séduire le public marocain, indique The Financial Times, qui souligne le caractère inédit de l'émission dans le monde arabe.
Depuis son lancement il y a dix mois, quelque quatre millions de spectateurs regardent cette émission "novatrice" au Maroc, dont l'objectif est de réunir sur le plateau des "adversaires" afin de trouver une solution à leurs différends et de les réconcilier, souligne le journal.
Le rôle de médiateur auquel fait allusion le nom de l'émission, tiré de la culture marocaine, est incarné par "une star de la télévision marocaine dont la notoriété, établie depuis plus de 25 ans, n'est plus à démontrer" en référence à Nassima El Hor.
L'émission, une première au Maroc, atteste d'un réel changement de la mentalité marocaine, les antagonistes étant invités à révéler publiquement les soubassements de leur "animosité", dans l'espoir de régler leur différend, note la publication londonienne.
"Nombre de nos problèmes étaient jadis réglés grâce à l'intervention de proches ou de voisins au lieu de recourir aux tribunaux. Avec la modernité, l'individualisme a pris le dessus et nous avons oublié cet aspect communautaire", déclare la journaliste de 2M.
Expliquant la finalité de son émission, elle affirme "puiser dans la tradition pour régler les problèmes contemporains, d'une façon novatrice dans cette région du monde".
Selon Jonathan Smolin, professeur des questions d'Asie et du Moyen-orient au Dartmouth College, New Hampshire (USA), cité par la publication, Nassima El Hor est "pionnière" dans un style émergent de programmes destinés à médiatiser des problèmes personnels qui, autrefois, n'étaient traités que dans la sphère privée.
El Hor, qui présente son émission en dialecte marocain dans un souci de proximité, "creuse dans la vie des Marocains, mais d'une manière respectueuse", renchérit le réalisateur de l'émission, Abdelali Rachami.
"Vu la nature de la tâche, il ne s'agit pas de présenter l'histoire de façon brute. Nous nous devons de respecter les sentiments des personnes concernées", explique-t-il.
"Je ne suis pas là pour choquer les gens. Je suis consciente qu'il y a des limites, mais je sais aussi que le changement auquel j'aspire commence par le citoyen", argumente l'animatrice.
Le président de la Ligue Mohammedia des Oulémas du Maroc, Ahmed Abbadi, explique pour sa part que l'animatrice présente son émission "d'une manière qui évite ce que l'Islam appelle +fadiha+ ou scandale", et encourage, soutient-il, la médiation et la réconciliation, "deux piliers importants de la société musulmane", contrairement à certaines émissions occidentales qui ne recherchent que le sensationnel.
Source : MAP
"Al Khayt Al Abyad", diffusée chaque lundi par la chaîne de télévision 2M, est "une émission novatrice" qui puise dans le référentiel culturel marocain pour régler des différends sociaux, écrit le quotidien britannique The Financial Times.
L'animatrice, Nassima El Hor, a réussi à séduire le public marocain, indique The Financial Times, qui souligne le caractère inédit de l'émission dans le monde arabe.
Depuis son lancement il y a dix mois, quelque quatre millions de spectateurs regardent cette émission "novatrice" au Maroc, dont l'objectif est de réunir sur le plateau des "adversaires" afin de trouver une solution à leurs différends et de les réconcilier, souligne le journal.
Le rôle de médiateur auquel fait allusion le nom de l'émission, tiré de la culture marocaine, est incarné par "une star de la télévision marocaine dont la notoriété, établie depuis plus de 25 ans, n'est plus à démontrer" en référence à Nassima El Hor.
L'émission, une première au Maroc, atteste d'un réel changement de la mentalité marocaine, les antagonistes étant invités à révéler publiquement les soubassements de leur "animosité", dans l'espoir de régler leur différend, note la publication londonienne.
"Nombre de nos problèmes étaient jadis réglés grâce à l'intervention de proches ou de voisins au lieu de recourir aux tribunaux. Avec la modernité, l'individualisme a pris le dessus et nous avons oublié cet aspect communautaire", déclare la journaliste de 2M.
Expliquant la finalité de son émission, elle affirme "puiser dans la tradition pour régler les problèmes contemporains, d'une façon novatrice dans cette région du monde".
Selon Jonathan Smolin, professeur des questions d'Asie et du Moyen-orient au Dartmouth College, New Hampshire (USA), cité par la publication, Nassima El Hor est "pionnière" dans un style émergent de programmes destinés à médiatiser des problèmes personnels qui, autrefois, n'étaient traités que dans la sphère privée.
El Hor, qui présente son émission en dialecte marocain dans un souci de proximité, "creuse dans la vie des Marocains, mais d'une manière respectueuse", renchérit le réalisateur de l'émission, Abdelali Rachami.
"Vu la nature de la tâche, il ne s'agit pas de présenter l'histoire de façon brute. Nous nous devons de respecter les sentiments des personnes concernées", explique-t-il.
"Je ne suis pas là pour choquer les gens. Je suis consciente qu'il y a des limites, mais je sais aussi que le changement auquel j'aspire commence par le citoyen", argumente l'animatrice.
Le président de la Ligue Mohammedia des Oulémas du Maroc, Ahmed Abbadi, explique pour sa part que l'animatrice présente son émission "d'une manière qui évite ce que l'Islam appelle +fadiha+ ou scandale", et encourage, soutient-il, la médiation et la réconciliation, "deux piliers importants de la société musulmane", contrairement à certaines émissions occidentales qui ne recherchent que le sensationnel.
Source : MAP