FPP75
VIB
La série la plus extraordinaire des dix dernières années !!
Fiche technique
Tourné à Los Angeles dans les studios de Fox Television. Producteur exécutif : Shawn Ryan. Producteur : Michael Chiklis. Casting: Michael Chiklis, Walton Goggins, Benito Martinez, CCH Pounder, Jay Karnes, Catherine Dent, Michael Jace, Cathy Cahlin Ryan, David Rees Snell, Kenneth Johnson (2002 - 2006). Début: 12 mars 2002. Saison 7 et dernière.
The Shield est de retour ! Quinze mois dabsence, et rien na changé. Les téléphones continuent de sonner de manière horripilante dans le commissariat de Farmington. Personne ne répond. La caméra continue courir dans les rues de Los Angeles, avec cette manière hésitante bien à elle, ne parvenant pas à se fixer sur un visage ou sur un détail. Vic Mackey (Michael Chiklis) na pas pris un cheveu et na sans doute pas desserrer les dents une seule fois depuis un an et demi. Il se tient sur le ring, prêt pour un dernier round. Pourtant, il ne paraît pas avoir trouvé de solution à son problème : comment éviter de se fourrer dans de nouveaux ennuis tout en parvenant à résoudre ceux qui loccupent ?
Pour tous ceux qui nont pas vu la saison 6 de la série, le mieux est de ne pas poursuivre la lecture.
La grève des scénaristes à lautomne dernier nous avait obligés à patienter pour connaître la fin des aventures de la Strike Team et des flics de Farmington. Lattente na pas été vaine, car Shawn Ryan, avec une parfaite intelligence, na pas modifié dun iota la recette qui a fait le succès de The Shield. Cette septième et dernière saison démarre exactement à lendroit où sétait interrompue sa devancière. On a limpression davoir quitté Mackey et les siens, la veille.
Pour cet ultime opus, Ryan aurait pu être tenté den rajouter, de soffrir une fin en forme de feu dartifice. Il aurait pu vouloir marquer les esprits ou tenter de convertir de nouveaux adeptes. Il nen est rien. Ceux qui ne connaissent pas The Shield nont aucune chance de trouver leur chemin dans les méandres de lintrigue sans passer par la case départ. Pour les fans, les 90 secondes de résumé introductif sont amplement suffisantes pour se remettre dans lambiance avec délectation.
La saison 6 avait laissé Mackey se débattant contre une mise à la retraite anticipée et tentant, une nouvelle fois, de protéger sa famille qui finit toujours par être la victime des dommages collatéraux quil provoque. Ces deux fil rouges sont parfaitement présents dans le premier épisode, mais ils viennent surtout soutenir une toile de fond plus large : Mackey et ses hommes doivent régler le problème de la mafia arménienne à laquelle ils ont piqué quelques millions de dollars. Depuis le début, ce fric sent mauvais, comme sil était maudit. Non seulement les hommes de la Strike Team ne peuvent pas faire usage de cet argent pour assurer leurs vieux jours, mais cette malédiction ne cesse de les poursuivre de saison en saison.
La belle Diro Kesakian, qui a désormais la haute mainte sur les Arméniens, exige vengeance pour largent volé. Elle a retrouvé la trace de Corinne et des enfants et a dépêché un tueur sur place. Par chance, Shane Vendrell (Walton Goggins), qui travaille en franc-tireur depuis quil a tué son coéquipier Curtis Lemansky, simprovise ange-gardien. Il sauve la vie de Corinne et de sa fille Cassidy en les enlevant comme un vulgaire ravisseur.
La confrontation entre Mackey et Vendrell est inévitable jusquà ce que Vic se rende compte de son erreur. Ce sera certainement lun des thèmes récurrents de ce début de saison 7 : la possible réconciliation entre les deux hommes. Shane na jamais cessé dêtre loyal à son patron. Ce dernier le sait, même sil a la rancune tenace et que sa colère lui souffle de ne pas pardonner la mort de Lemansky.
Pour le reste, il y a une atmosphère de fin de règne dans The Barn. Tandis que lex-capitaine David Aceveda (Benito Martinez) rêve de sasseoir dans le fauteuil de maire, Claudette Wyms (CCH Pounder) a pris la barre dun navire qui continue dêtre ballotté par les problèmes administratifs, les coupes budgétaires, la mauvaise volonté de Steve Billings (David Marciano) et la violence indomptable de Mackey.
Wyms est entrée en fonction au pire moment. Dès les premières images, on repense à la saison 1 lorsque les flics de Farmington étaient venus sinstaller dans cette ancienne église aménagée en commissariat. On se souvient de la joie et de lespoir qui régnaient alors. Des uniformes dans un lieu de culte. Tout un symbole. Cela ne pouvait démarrer sous de meilleurs auspices. A lentame de cette septième saison, on en vient presque à faire une petite prière pour ces paroissiens de lordre. Leur chapelle est menacée de fermeture, cela ne fait aucun doute.
La force de ce premier épisode tient à cette ambiance si particulière, mais également à un double rythme suivi par lhistoire. Un rythme à la fois lent et effréné.
Lent, parce que le combat que mène Mackey pour conserver son badge ne désignera pas un vainqueur immédiat. Il sait quil va prendre des coups, et dune certaine manière il sait que ce combat ne sera jamais terminé, que pour lui, il y aura toujours un round supplémentaire. Et cest cela qui le tient en vie. Le génie de Ryan fut dimaginer un flic insatiable, qui puise son énergie dans la violence quil dispense et dans celle que les autres lui renvoient.
Effréné dans le même temps, parce que cest business as usual au commissariat. Deux cadavres sont retrouvés dans une rue après avoir été largement mutilés et traînés sur une bonne centaine de mètres laissant derrière eux une trace sanguinolente pareille à celle qui matérialise la course dun escargot. Evidemment, tout est lié. La Strike Team, même si elle nexiste plus dans sa forme originale, apparaît toujours comme un atout dans la manche de Wyms. Pour faire face à cette violence permanente, elle a besoin de cette unité quelle ne parvient pas à contrôler. La capitaine doit se résoudre à laisser la bride sur le cou de Mackey, quitte à tirer sur la laisse, de temps à autre.
Enfin, le dossier politique est remis sur la table. Fort des documents quils a récupérés Mackey entend sen servir de levier. Mais, tout nest pas aussi simple quon pourrait limaginer. Comme toujours, lhistoire a plusieurs tiroirs, plusieurs fonds, et on ne sait jamais ce que lon risque de voir surgir en ouvrant une de ces boîtes. Une seule certitude, Mackey et Aceveda ne pourront jamais se réconcilier, mais ils ne pourront jamais se séparer non plus parce quentre eux, cest une question de survie.
On attend juste la suite avec impatience, mais en préparant déjà son mouchoir, car bientôt tout cela sera fini.
Fiche technique
Tourné à Los Angeles dans les studios de Fox Television. Producteur exécutif : Shawn Ryan. Producteur : Michael Chiklis. Casting: Michael Chiklis, Walton Goggins, Benito Martinez, CCH Pounder, Jay Karnes, Catherine Dent, Michael Jace, Cathy Cahlin Ryan, David Rees Snell, Kenneth Johnson (2002 - 2006). Début: 12 mars 2002. Saison 7 et dernière.
The Shield est de retour ! Quinze mois dabsence, et rien na changé. Les téléphones continuent de sonner de manière horripilante dans le commissariat de Farmington. Personne ne répond. La caméra continue courir dans les rues de Los Angeles, avec cette manière hésitante bien à elle, ne parvenant pas à se fixer sur un visage ou sur un détail. Vic Mackey (Michael Chiklis) na pas pris un cheveu et na sans doute pas desserrer les dents une seule fois depuis un an et demi. Il se tient sur le ring, prêt pour un dernier round. Pourtant, il ne paraît pas avoir trouvé de solution à son problème : comment éviter de se fourrer dans de nouveaux ennuis tout en parvenant à résoudre ceux qui loccupent ?
Pour tous ceux qui nont pas vu la saison 6 de la série, le mieux est de ne pas poursuivre la lecture.
La grève des scénaristes à lautomne dernier nous avait obligés à patienter pour connaître la fin des aventures de la Strike Team et des flics de Farmington. Lattente na pas été vaine, car Shawn Ryan, avec une parfaite intelligence, na pas modifié dun iota la recette qui a fait le succès de The Shield. Cette septième et dernière saison démarre exactement à lendroit où sétait interrompue sa devancière. On a limpression davoir quitté Mackey et les siens, la veille.
Pour cet ultime opus, Ryan aurait pu être tenté den rajouter, de soffrir une fin en forme de feu dartifice. Il aurait pu vouloir marquer les esprits ou tenter de convertir de nouveaux adeptes. Il nen est rien. Ceux qui ne connaissent pas The Shield nont aucune chance de trouver leur chemin dans les méandres de lintrigue sans passer par la case départ. Pour les fans, les 90 secondes de résumé introductif sont amplement suffisantes pour se remettre dans lambiance avec délectation.
La saison 6 avait laissé Mackey se débattant contre une mise à la retraite anticipée et tentant, une nouvelle fois, de protéger sa famille qui finit toujours par être la victime des dommages collatéraux quil provoque. Ces deux fil rouges sont parfaitement présents dans le premier épisode, mais ils viennent surtout soutenir une toile de fond plus large : Mackey et ses hommes doivent régler le problème de la mafia arménienne à laquelle ils ont piqué quelques millions de dollars. Depuis le début, ce fric sent mauvais, comme sil était maudit. Non seulement les hommes de la Strike Team ne peuvent pas faire usage de cet argent pour assurer leurs vieux jours, mais cette malédiction ne cesse de les poursuivre de saison en saison.
La belle Diro Kesakian, qui a désormais la haute mainte sur les Arméniens, exige vengeance pour largent volé. Elle a retrouvé la trace de Corinne et des enfants et a dépêché un tueur sur place. Par chance, Shane Vendrell (Walton Goggins), qui travaille en franc-tireur depuis quil a tué son coéquipier Curtis Lemansky, simprovise ange-gardien. Il sauve la vie de Corinne et de sa fille Cassidy en les enlevant comme un vulgaire ravisseur.
La confrontation entre Mackey et Vendrell est inévitable jusquà ce que Vic se rende compte de son erreur. Ce sera certainement lun des thèmes récurrents de ce début de saison 7 : la possible réconciliation entre les deux hommes. Shane na jamais cessé dêtre loyal à son patron. Ce dernier le sait, même sil a la rancune tenace et que sa colère lui souffle de ne pas pardonner la mort de Lemansky.
Pour le reste, il y a une atmosphère de fin de règne dans The Barn. Tandis que lex-capitaine David Aceveda (Benito Martinez) rêve de sasseoir dans le fauteuil de maire, Claudette Wyms (CCH Pounder) a pris la barre dun navire qui continue dêtre ballotté par les problèmes administratifs, les coupes budgétaires, la mauvaise volonté de Steve Billings (David Marciano) et la violence indomptable de Mackey.
Wyms est entrée en fonction au pire moment. Dès les premières images, on repense à la saison 1 lorsque les flics de Farmington étaient venus sinstaller dans cette ancienne église aménagée en commissariat. On se souvient de la joie et de lespoir qui régnaient alors. Des uniformes dans un lieu de culte. Tout un symbole. Cela ne pouvait démarrer sous de meilleurs auspices. A lentame de cette septième saison, on en vient presque à faire une petite prière pour ces paroissiens de lordre. Leur chapelle est menacée de fermeture, cela ne fait aucun doute.
La force de ce premier épisode tient à cette ambiance si particulière, mais également à un double rythme suivi par lhistoire. Un rythme à la fois lent et effréné.
Lent, parce que le combat que mène Mackey pour conserver son badge ne désignera pas un vainqueur immédiat. Il sait quil va prendre des coups, et dune certaine manière il sait que ce combat ne sera jamais terminé, que pour lui, il y aura toujours un round supplémentaire. Et cest cela qui le tient en vie. Le génie de Ryan fut dimaginer un flic insatiable, qui puise son énergie dans la violence quil dispense et dans celle que les autres lui renvoient.
Effréné dans le même temps, parce que cest business as usual au commissariat. Deux cadavres sont retrouvés dans une rue après avoir été largement mutilés et traînés sur une bonne centaine de mètres laissant derrière eux une trace sanguinolente pareille à celle qui matérialise la course dun escargot. Evidemment, tout est lié. La Strike Team, même si elle nexiste plus dans sa forme originale, apparaît toujours comme un atout dans la manche de Wyms. Pour faire face à cette violence permanente, elle a besoin de cette unité quelle ne parvient pas à contrôler. La capitaine doit se résoudre à laisser la bride sur le cou de Mackey, quitte à tirer sur la laisse, de temps à autre.
Enfin, le dossier politique est remis sur la table. Fort des documents quils a récupérés Mackey entend sen servir de levier. Mais, tout nest pas aussi simple quon pourrait limaginer. Comme toujours, lhistoire a plusieurs tiroirs, plusieurs fonds, et on ne sait jamais ce que lon risque de voir surgir en ouvrant une de ces boîtes. Une seule certitude, Mackey et Aceveda ne pourront jamais se réconcilier, mais ils ne pourront jamais se séparer non plus parce quentre eux, cest une question de survie.
On attend juste la suite avec impatience, mais en préparant déjà son mouchoir, car bientôt tout cela sera fini.