La Visite de la Tombe du Prophète est une grande tradition (sunna) de l'Islam, qui fait l'objet d'un consensus des savants, actuellement remise en cause par les réformistes salafistes.
Nous citons ici les développements qui ont conduit le consensus des savants à déclarer cette visite non seulement licite, mais recommandée pour bénéficier de l'Intercession du Prophète .
L'imam al-Daraqutni rapporte dans ses Sunan de Ibn `Omar (radi allahu `anhu) que le Prophète a dit :
« Quiconque visite ma tombe est assuré de mon intercession »
(Man zara qabri wajabat lahu shafa‘ati)
I. Takhrij
Rapporté de Ibn `Omar par al-Daraqutni dans ses Sunan (2 : 278 #194), al-Tayalisi (2 : 12), al-Dulabi dans al-Kuna wal-Asma’ (2 : 64), al-Khatib dans Talkhis al-Mutashabih fil-Rasm (1 : 581), Ibn al-Dubaythi dans al-Dhayl `ala al-Tarikh (2 : 170), Ibn Abi al-Dunya dans Kitab al-Qubur, al-Bayhaqi dans Shu‘ab al-Iman (3 : 490), al-Hakim al-Tirmidhi dans Nawadir al-Usul (p. 148), al-Haythami (4 : 2), al-Subki dans Shifa’ al-Siqam (p. 12-14), Abu al-Shaykh, Ibn ‘Adi in al-Kamil (6 : 235, 6 : 351), al-‘Uqayli dans al-Du‘afa’ (4 : 170), al-Bazzar dans son Musnad avec une très faible chaîne contenant `Abd Allah ibn Ibrahim al-Ghifari [cf. Ibn Hajar, Mukhtasar Musnad al-Bazzar (1 : 481 #822)] en ces termes :
(1) « Quiconque visite ma tombe, pour lui sera mon intercession » (hallat lahu shafa‘ati), et Ibn Hajar précise qu’il est hasan dans Talkhis al-Habir (2 : 266) où il est renforcé par d’autres hadiths pour lesquels à la fois lui et al-Haythami mentionnent :
(2) « Quiconque me rend visite, sans autre but que celle-ci, à celui-ci il m’incombe d’être son intercesseur le jour de la résurrection. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Awsat et al-Kabir avec une chaîne contenant Maslama ibn Salim et par Ibn al-Sakan dans ses Sunan al-Sihah et par al-Shirbini dans Mughni al-Muhtaj (1 : 512).
(3) « Quiconque, ayant fait le pèlerinage, me rend visite après ma mort, c’est comme s’il m’avait rendu visite de mon vivant. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir (12 : 406), al-Daraqutni (2 : 278), al-Bayhaqi, Sunan, (5 : 246 #10054-10055), Hafs ibn Abi Dawud al-Qari, seul Ahmad l’a déclaré passable (salih). Mamduh a dit (p. 337-340) qu’il était plus da‘if que d’autres hadiths pourtant faibles dans ce chapitre.
(4) « Quiconque visite ma tombe après ma mort est de ceux qui m’ont rendu visite de mon vivant. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir (12 : 406) et al-Awsat (1 : 94) avec une chaîne contenant `Aisha bint Yunus dont le statut est incertain, et de Hatib par al-Daraqutni (2 : 278) avec une autre chaîne pour laquelle al-Dhahabi a dit qu’elle était l’une des meilleures de ce chapitre. Mamduh a dit (p. 330-334) qu’elle était da‘if mais pas mawdu`, contrairement à ce qu’a affirmé Ibn Taymiyya et ses partisans. Abu Ghudda cite une quatrième narration :
(5) « Quiconque, fait le pèlerinage et ne me rend pas visite, a fait preuve d’insolence envers moi. »
Rapporté par al-Daraqutni dans ses Sunan. Abu Ghudda a dit : “ Il n’est pas forgé comme le disent Ibn al-Jawzi et Ibn Taymiyya, bien au contraire, un grand nombre de savants considèrent sa chaîne correcte, une partie seulement la considère faible.” Mamduh (p.344-346) la considère forgée. Al-‘Uqayli in al-Du‘afa’ (4 : 170) a déclaré la chaîne de la narration de Ibn `Omar légère (layyina) tout comme al-Dhahabi, pour le dernier ajout, également al-Bayhaqi et al-Fattani dans Tadhkirat al-Mawdu‘at qui l’ont renforcés comme elle ne contenait aucun menteur ou faussaire, comme l’a établit al-Suyuti dans al-Durar al-Muntathira, al-Munawi, et al-‘Ajluni dans Kashf al-Khafa (2 : 328-329).
(6) « Quiconque me rend visite à Madina avec l’espoir d’une récompense (muhtasiban), je serai son témoin et intercesseur le jour de la résurrection. »
Rapporté de Anas par al-Bayhaqi, Shu‘ab (3 : 489-490), al-Jurjani in Tarikh Jurjan (p. 220, 433), Ibn Abi al-Dunya, Ibn ‘Asakir, al-Jundi, et d’autres. Abu al-Muthanna Sulayman ibn Yazid al-Madani al-Ka‘bi l’ont déclaré faible comme al-Daraqutni, Abu Hatim, et Ibn Hibban tandis que al-Tirmidhi l’a considéré correct, cf. Ibn Hajar, Lisan (7 : 481) et Tahdhib (12 : 242). Il a aussi été jugé correct par al-Suyuti dans al-Jami` al-Saghir (#8716) et “correct voire solide de par ses rapporteurs” par al-Ghumari dans al-Mudawi (6 : 290) en confirmation des dires d’al-Subki in Shifa’ al-Siqam.
Nous citons ici les développements qui ont conduit le consensus des savants à déclarer cette visite non seulement licite, mais recommandée pour bénéficier de l'Intercession du Prophète .
L'imam al-Daraqutni rapporte dans ses Sunan de Ibn `Omar (radi allahu `anhu) que le Prophète a dit :
« Quiconque visite ma tombe est assuré de mon intercession »
(Man zara qabri wajabat lahu shafa‘ati)
I. Takhrij
Rapporté de Ibn `Omar par al-Daraqutni dans ses Sunan (2 : 278 #194), al-Tayalisi (2 : 12), al-Dulabi dans al-Kuna wal-Asma’ (2 : 64), al-Khatib dans Talkhis al-Mutashabih fil-Rasm (1 : 581), Ibn al-Dubaythi dans al-Dhayl `ala al-Tarikh (2 : 170), Ibn Abi al-Dunya dans Kitab al-Qubur, al-Bayhaqi dans Shu‘ab al-Iman (3 : 490), al-Hakim al-Tirmidhi dans Nawadir al-Usul (p. 148), al-Haythami (4 : 2), al-Subki dans Shifa’ al-Siqam (p. 12-14), Abu al-Shaykh, Ibn ‘Adi in al-Kamil (6 : 235, 6 : 351), al-‘Uqayli dans al-Du‘afa’ (4 : 170), al-Bazzar dans son Musnad avec une très faible chaîne contenant `Abd Allah ibn Ibrahim al-Ghifari [cf. Ibn Hajar, Mukhtasar Musnad al-Bazzar (1 : 481 #822)] en ces termes :
(1) « Quiconque visite ma tombe, pour lui sera mon intercession » (hallat lahu shafa‘ati), et Ibn Hajar précise qu’il est hasan dans Talkhis al-Habir (2 : 266) où il est renforcé par d’autres hadiths pour lesquels à la fois lui et al-Haythami mentionnent :
(2) « Quiconque me rend visite, sans autre but que celle-ci, à celui-ci il m’incombe d’être son intercesseur le jour de la résurrection. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Awsat et al-Kabir avec une chaîne contenant Maslama ibn Salim et par Ibn al-Sakan dans ses Sunan al-Sihah et par al-Shirbini dans Mughni al-Muhtaj (1 : 512).
(3) « Quiconque, ayant fait le pèlerinage, me rend visite après ma mort, c’est comme s’il m’avait rendu visite de mon vivant. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir (12 : 406), al-Daraqutni (2 : 278), al-Bayhaqi, Sunan, (5 : 246 #10054-10055), Hafs ibn Abi Dawud al-Qari, seul Ahmad l’a déclaré passable (salih). Mamduh a dit (p. 337-340) qu’il était plus da‘if que d’autres hadiths pourtant faibles dans ce chapitre.
(4) « Quiconque visite ma tombe après ma mort est de ceux qui m’ont rendu visite de mon vivant. »
Rapporté par al-Tabarani dans al-Kabir (12 : 406) et al-Awsat (1 : 94) avec une chaîne contenant `Aisha bint Yunus dont le statut est incertain, et de Hatib par al-Daraqutni (2 : 278) avec une autre chaîne pour laquelle al-Dhahabi a dit qu’elle était l’une des meilleures de ce chapitre. Mamduh a dit (p. 330-334) qu’elle était da‘if mais pas mawdu`, contrairement à ce qu’a affirmé Ibn Taymiyya et ses partisans. Abu Ghudda cite une quatrième narration :
(5) « Quiconque, fait le pèlerinage et ne me rend pas visite, a fait preuve d’insolence envers moi. »
Rapporté par al-Daraqutni dans ses Sunan. Abu Ghudda a dit : “ Il n’est pas forgé comme le disent Ibn al-Jawzi et Ibn Taymiyya, bien au contraire, un grand nombre de savants considèrent sa chaîne correcte, une partie seulement la considère faible.” Mamduh (p.344-346) la considère forgée. Al-‘Uqayli in al-Du‘afa’ (4 : 170) a déclaré la chaîne de la narration de Ibn `Omar légère (layyina) tout comme al-Dhahabi, pour le dernier ajout, également al-Bayhaqi et al-Fattani dans Tadhkirat al-Mawdu‘at qui l’ont renforcés comme elle ne contenait aucun menteur ou faussaire, comme l’a établit al-Suyuti dans al-Durar al-Muntathira, al-Munawi, et al-‘Ajluni dans Kashf al-Khafa (2 : 328-329).
(6) « Quiconque me rend visite à Madina avec l’espoir d’une récompense (muhtasiban), je serai son témoin et intercesseur le jour de la résurrection. »
Rapporté de Anas par al-Bayhaqi, Shu‘ab (3 : 489-490), al-Jurjani in Tarikh Jurjan (p. 220, 433), Ibn Abi al-Dunya, Ibn ‘Asakir, al-Jundi, et d’autres. Abu al-Muthanna Sulayman ibn Yazid al-Madani al-Ka‘bi l’ont déclaré faible comme al-Daraqutni, Abu Hatim, et Ibn Hibban tandis que al-Tirmidhi l’a considéré correct, cf. Ibn Hajar, Lisan (7 : 481) et Tahdhib (12 : 242). Il a aussi été jugé correct par al-Suyuti dans al-Jami` al-Saghir (#8716) et “correct voire solide de par ses rapporteurs” par al-Ghumari dans al-Mudawi (6 : 290) en confirmation des dires d’al-Subki in Shifa’ al-Siqam.