Trafic d’êtres humains: les USA épinglent l’Algérie !

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L’Algérie fait désormais partie des pays à surveiller pour le trafic d’êtres humains, selon la dernière édition, publiée lundi, d’un rapport annuel de l’administration américaine. Le “Rapport mondial sur le trafic des personnes”, un document établi par ledépartement d’Etat, classe notre pays parmi les Etats “à surveiller”, ouvrant la voie à de possibles suppressions d’aides.

En tout, 184 pays sont passés en revue dans le rapport américain, et notamment, pour la première fois, les Etats-Unis eux-mêmes. Et l’Algérie a été classée parmi les 23 Etats qui sont considérés comme “n’atteignant pas le niveau minimum” de protection contre la traite et “ne faisant pas d’efforts importants” pour y remédier, constituant la liste noire du rapport.

En réalité, sept de ces pays font partie du Maghreb, du Proche et du Moyen-Orient (Algérie, Arabie saoudite, Iran, Koweït, Liban, Libye, Yémen), neuf sont en Afrique (Centrafrique, Erythrée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Madagascar, Mauritanie, RDC, Soudan, Zimbabwe), trois en Asie (Birmanie, Corée du Nord, Turkménistan), deux en Amérique (Cuba et, pour la première fois, le Venezuela), et deux en Océanie (Micronésie, Papouasie – Nouvelle-Guinée). Enfin trois États -la Côte d’Ivoire, Haïti et la Somalie-sont considérés dans le rapport comme des “cas spéciaux” en raison des crises traversées par eux en 2010.

Il est à signaler en dernier lieu que deux pays européens figurent également dans cette liste. Il s’agit de l’Estonie et de la Biélorussie. ”L’Estonie est un pays d’origine, de transit et de destination pour les femmes soumises à la prostitution forcée, et pour des hommes et des femmes soumis au travail forcé”, lit-on dans le document de la diplomatie américaine.

La situation du Bélarus est semblable. Mais tandis que le gouvernement estonien est crédité de certains efforts pour améliorer la situation, celui de Minsk “a relâché ses efforts pour faire respecter la loi”, note le document. Dans ces deux pays, la prostitution forcée touche des femmes, mais aussi des enfants.

La Russie voisine, l’une des destinations des victimes arrivant d’Estonie et du Bélarus, figure elle-même sur la liste des pays à surveiller pour la huitième année consécutive. D’après le rapport américain, environ un million de personnes en Russie sont exploitées par des patrons qui leur retirent leurs papiers, les font travailler sans les payer, les brutalisent et les privent de conditions de vie décentes. Les secteurs d’activité les plus concernés sont le bâtiment, l’industrie, l’agriculture et les emplois domestiques. Et en Russie comme au Bélarus, de nombreuses personnes, notamment des enfants, sont forcés à mendier. A noter que l’Estonie rejoint deux autres États membres de l’Union européenne -Chypre et Malte-qui figuraient déjà sur la liste des pays à surveiller en matière de traite des personnes.

RAF avec AFP
 
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