Un présumé réseau de chevaux passés par des laboratoires scientifiques ou des centres équestres est en passe d'être démantelé...
Des investigations liées à un trafic de viande de chevaux passés par des laboratoires scientifiques ou des centres équestres dans le grand sud de la France et l’Espagne ont été menées ce lundi matin. Les gendarmes ont déclenché une vaste opération dans onze départements français, mobilisant une centaine de personnes.
Que cible cette nouvelle enquête?
La commercialisation de viande de chevaux qui auraient auparavant servi à la recherche d'entreprises pharmaceutiques ou de laboratoires, ainsi que de chevaux de centres équestres, des viandes qui se sont retrouvées dans l'assiette de consommateurs.
Combien de chevaux impropres à la consommation ont atterri dans nos assiettes?
Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit de centaines de chevaux, dont certains achetés au géant pharmaceutique Sanofi. «On avait le cheval du particulier en centre équestre par exemple, qui devait finir sa vie paisiblement dans un pré et qui la termine à l'abattoir alors qu'il a reçu des traitements médicamenteux le rendant impropre à la consommation», dit une source proche des investigations, «et puis on avait le cheval de laboratoire, avec deux cas de figure. Soit il servait à des prises de sang pour la fabrication de vaccins; soit il était cobaye dans la recherche». «Cela ne veut pas dire qu'il y ait eu un risque pour le consommateur, mais de toute façon, ces chevaux n'auraient jamais dû se retrouver dans l'assiette du consommateur», a-t-elle dit.
Comment ces viandes ont-elles pu arriver jusque dans nos assiettes?
Les équidés auraient ainsi été vendus pour la consommation après falsification ou escamotage de leurs documents vétérinaires, selon une source proche de l’enquête.
Comment ce trafic a-t-il été mis à jour?
C'est une dénonciation anonyme adressée fin 2012 à la direction audoise de la protection des populations qui a déclenché l'enquête, aujourd'hui menée dans le cadre d'une information judiciaire dirigée par un juge d'instruction du pôle santé du tribunal de Marseille.
Qu’a fait la gendarmerie ce lundi matin?
Lundi matin, une centaine de gendarmes agissant dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Midi-Pyrénées, ont entrepris d'interpeller une vingtaine de personnes. Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l'emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourraient se trouver les bureaux de sa société, selon l'AFP. C'est précisément un négociant de Narbonne qui est soupçonné d'être l'organisateur du trafic, selon une source proche de l'enquête.
Qu’est-ce qui va se passer encore ce lundi?
Ces interpellations doivent s'accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs, avec laparticipation de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires. Des recherches ont également été diligentées dans des locaux de Sanofi ainsi que dans un abattoir de Gérone (Espagne), de l'autre côté de la frontière.
Y a-t-il un lien entre ce trafic et le scandale sanitaire Spanghero, il y a quelques mois?
Les deux affaires «sont différentes», a précisé le ministre de la Consommation ce lundi matin. Benoît Hamon a distingué cette nouvelle affaire du scandale Spanghero. «C'est différent, là il pourrait s'agir d'un problème sanitaire», a-t-il dit sur RTL. Début 2013, une enquête a révélé qu'une entreprise de l'Aude, Spanghero, revendait de la viande de cheval pour du boeuf. La viande avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des grandes marques ou la grande distribution. Le scandale européen, partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, a mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et signalé l'opacité de ses circuits d'approvisionnement.
Va-t-on vers un étiquetage de l’origine de la viande?
«Nous avons depuis le début de l'année mis sous surveillance la filière viande et la filière poisson en France» pour restaurer la confiance, a expliqué Benoît Hamon. «La France est le premier pays en Europe à avoir inscrit dans sa loi l'étiquetage de l'origine de la viande dans les plats préparés. Nous attendons maintenant de Bruxelles qu'elle nous donne le feu vert, je l'espère en janvier prochain.»
Mais «au-delà de cela, il y a la question de la qualité de ce que l'on mange. Il y a des chevaux qui ne doivent pas finir ni dans votre assiette ni chez le boucher, et c'est le travail je crois de cette enquête dont nous saurons les résultats bientôt», a-t-il dit.
http://www.20minutes.fr/societe/126...ande-cheval-huit-questions-comprendre-affaire
http://www.lesechos.fr/entreprises-...e-gendarmerie-dans-11-departements-637492.php
Des investigations liées à un trafic de viande de chevaux passés par des laboratoires scientifiques ou des centres équestres dans le grand sud de la France et l’Espagne ont été menées ce lundi matin. Les gendarmes ont déclenché une vaste opération dans onze départements français, mobilisant une centaine de personnes.
Que cible cette nouvelle enquête?
La commercialisation de viande de chevaux qui auraient auparavant servi à la recherche d'entreprises pharmaceutiques ou de laboratoires, ainsi que de chevaux de centres équestres, des viandes qui se sont retrouvées dans l'assiette de consommateurs.
Combien de chevaux impropres à la consommation ont atterri dans nos assiettes?
Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit de centaines de chevaux, dont certains achetés au géant pharmaceutique Sanofi. «On avait le cheval du particulier en centre équestre par exemple, qui devait finir sa vie paisiblement dans un pré et qui la termine à l'abattoir alors qu'il a reçu des traitements médicamenteux le rendant impropre à la consommation», dit une source proche des investigations, «et puis on avait le cheval de laboratoire, avec deux cas de figure. Soit il servait à des prises de sang pour la fabrication de vaccins; soit il était cobaye dans la recherche». «Cela ne veut pas dire qu'il y ait eu un risque pour le consommateur, mais de toute façon, ces chevaux n'auraient jamais dû se retrouver dans l'assiette du consommateur», a-t-elle dit.
Comment ces viandes ont-elles pu arriver jusque dans nos assiettes?
Les équidés auraient ainsi été vendus pour la consommation après falsification ou escamotage de leurs documents vétérinaires, selon une source proche de l’enquête.
Comment ce trafic a-t-il été mis à jour?
C'est une dénonciation anonyme adressée fin 2012 à la direction audoise de la protection des populations qui a déclenché l'enquête, aujourd'hui menée dans le cadre d'une information judiciaire dirigée par un juge d'instruction du pôle santé du tribunal de Marseille.
Qu’a fait la gendarmerie ce lundi matin?
Lundi matin, une centaine de gendarmes agissant dans le sud de la France, en Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Midi-Pyrénées, ont entrepris d'interpeller une vingtaine de personnes. Les gendarmes ont ainsi interpellé un homme à Narbonne (Aude), apparemment à son domicile, avant de l'emmener sur le site des abattoirs de la ville où pourraient se trouver les bureaux de sa société, selon l'AFP. C'est précisément un négociant de Narbonne qui est soupçonné d'être l'organisateur du trafic, selon une source proche de l'enquête.
Qu’est-ce qui va se passer encore ce lundi?
Ces interpellations doivent s'accompagner de perquisitions au siège de négociants en viande et, dans une moindre mesure, dans des abattoirs, avec laparticipation de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires. Des recherches ont également été diligentées dans des locaux de Sanofi ainsi que dans un abattoir de Gérone (Espagne), de l'autre côté de la frontière.
Y a-t-il un lien entre ce trafic et le scandale sanitaire Spanghero, il y a quelques mois?
Les deux affaires «sont différentes», a précisé le ministre de la Consommation ce lundi matin. Benoît Hamon a distingué cette nouvelle affaire du scandale Spanghero. «C'est différent, là il pourrait s'agir d'un problème sanitaire», a-t-il dit sur RTL. Début 2013, une enquête a révélé qu'une entreprise de l'Aude, Spanghero, revendait de la viande de cheval pour du boeuf. La viande avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des grandes marques ou la grande distribution. Le scandale européen, partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, a mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et signalé l'opacité de ses circuits d'approvisionnement.
Va-t-on vers un étiquetage de l’origine de la viande?
«Nous avons depuis le début de l'année mis sous surveillance la filière viande et la filière poisson en France» pour restaurer la confiance, a expliqué Benoît Hamon. «La France est le premier pays en Europe à avoir inscrit dans sa loi l'étiquetage de l'origine de la viande dans les plats préparés. Nous attendons maintenant de Bruxelles qu'elle nous donne le feu vert, je l'espère en janvier prochain.»
Mais «au-delà de cela, il y a la question de la qualité de ce que l'on mange. Il y a des chevaux qui ne doivent pas finir ni dans votre assiette ni chez le boucher, et c'est le travail je crois de cette enquête dont nous saurons les résultats bientôt», a-t-il dit.
http://www.20minutes.fr/societe/126...ande-cheval-huit-questions-comprendre-affaire
http://www.lesechos.fr/entreprises-...e-gendarmerie-dans-11-departements-637492.php