La cour d'appel de Montpellier a confirmé la peine prononcée en première instance. Le parquet, qui réclamait huit années de prison, va se pourvoir en cassation.
Les parents de Carla, décédée il y a deux ans devant les grilles de son collège, ne comprennent pas. «Je ne trouve pas les mots! On nous fait vivre toutes ces épreuves pour en arriver là. Si la justice c'est ça...», souffle son père. En pleurs, sa mère a crié sa colère. «Ça veut dire que tous les jeunes n'ont rien à craindre et qu'ils ne sont pas punis. Alors allez-y les jeunes! Faites n'importe quoi! Vous n'avez rien à craindre!».
La chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel de Montpellier a en effet confirmé ce vendredi matin le jugement de première instance du tribunal pour enfants de Béziers. Gaëtan, 14 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir frappé à mort la jeune collégienne. Aucun mandat d'arrêt n'a été émis contre l'adolescent, actuellement en centre éducatif.
Les faits, qui avaient choqué le village de Florensac, dans l'Hérault, ont pour origine une rivalité amoureuse. Carla, 13 ans, convoitait le même garçon que Manon, la petite soeur de Gaëtan. Ce qui n'aurait pu être qu'une simple jalousie adolescente s'est muée en véritable conflit. Disputes, injures sur Facebook ... la tension monte, jusqu'à une violente bagarre entre les deux rivales, quelques jours avant le drame.
Exécédée, la mère de Manon décide de porter plainte, alors que sa fille va au collège à reculons. Deux heures après le dépot de plainte, Gaëtan, champion de boxe, décide d'attendre la rivale de sa petite soeur à la sortie du collège pour la punir. Lorsque Carla apparaît, l'adolescent fond sur elle et la frappe. Un uppercut, un crochet au visage. La collégienne ne survivra pas à l'hémorragie interne.
La chambre spéciale des mineurs n'a pas retenu la thèse de la préméditation, contrairement aux réquisitions du parquet, qui demandait huit années d'emprisonnement pour Gaëtan. «Il n'y a pas eu de dessein mûrement réfléchi», a déclaré la présidente du tribunal. «Au contraire, la rapidité et la violence de l'action ont surpris les témoins. Le caractère irraisonné des faits est établi.»
La famille de Carla avait pourtant entre ses mains deux SMS envoyés par le jeune homme à sa mère avant et après les faits. «Si je vois les filles, je crois que je les enterre devant le collège», suivi de «je ne risque rien, je suis mineur».
La présidente du tribunal a également justifié la peine, insuffisante pour les parents de la victime, par l'âge de l'accusé, sa «souffrance d'un abandon paternel», et sa bonne conduite depuis les faits. «Il est irréprochable. Ses aveux sont reconnus sincères par la cour même s'ils ne peuvent être légitimement entendus par les parents de la victime». Le parquet général a immédiatement annoncé qu'il se pourvoyait en cassation.
Les parents de Carla, décédée il y a deux ans devant les grilles de son collège, ne comprennent pas. «Je ne trouve pas les mots! On nous fait vivre toutes ces épreuves pour en arriver là. Si la justice c'est ça...», souffle son père. En pleurs, sa mère a crié sa colère. «Ça veut dire que tous les jeunes n'ont rien à craindre et qu'ils ne sont pas punis. Alors allez-y les jeunes! Faites n'importe quoi! Vous n'avez rien à craindre!».
La chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel de Montpellier a en effet confirmé ce vendredi matin le jugement de première instance du tribunal pour enfants de Béziers. Gaëtan, 14 ans au moment des faits, a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir frappé à mort la jeune collégienne. Aucun mandat d'arrêt n'a été émis contre l'adolescent, actuellement en centre éducatif.
Les faits, qui avaient choqué le village de Florensac, dans l'Hérault, ont pour origine une rivalité amoureuse. Carla, 13 ans, convoitait le même garçon que Manon, la petite soeur de Gaëtan. Ce qui n'aurait pu être qu'une simple jalousie adolescente s'est muée en véritable conflit. Disputes, injures sur Facebook ... la tension monte, jusqu'à une violente bagarre entre les deux rivales, quelques jours avant le drame.
Exécédée, la mère de Manon décide de porter plainte, alors que sa fille va au collège à reculons. Deux heures après le dépot de plainte, Gaëtan, champion de boxe, décide d'attendre la rivale de sa petite soeur à la sortie du collège pour la punir. Lorsque Carla apparaît, l'adolescent fond sur elle et la frappe. Un uppercut, un crochet au visage. La collégienne ne survivra pas à l'hémorragie interne.
La chambre spéciale des mineurs n'a pas retenu la thèse de la préméditation, contrairement aux réquisitions du parquet, qui demandait huit années d'emprisonnement pour Gaëtan. «Il n'y a pas eu de dessein mûrement réfléchi», a déclaré la présidente du tribunal. «Au contraire, la rapidité et la violence de l'action ont surpris les témoins. Le caractère irraisonné des faits est établi.»
La famille de Carla avait pourtant entre ses mains deux SMS envoyés par le jeune homme à sa mère avant et après les faits. «Si je vois les filles, je crois que je les enterre devant le collège», suivi de «je ne risque rien, je suis mineur».
La présidente du tribunal a également justifié la peine, insuffisante pour les parents de la victime, par l'âge de l'accusé, sa «souffrance d'un abandon paternel», et sa bonne conduite depuis les faits. «Il est irréprochable. Ses aveux sont reconnus sincères par la cour même s'ils ne peuvent être légitimement entendus par les parents de la victime». Le parquet général a immédiatement annoncé qu'il se pourvoyait en cassation.