Trois questions sur la rencontre entre Emmanuel Macron et le prince saoudien Mohammed ben Salmane

10 jours en france c'est beaucoup .
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"Ce sera un déjeuner en tête à tête", selon l'Elysée. Le président Emmanuel Macron s'entretient, vendredi 16 juin, avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. Cette deuxième visite en un an de "MBS", surnom du dirigeant de facto du riche royaume pétrolier, est déjà vivement critiquée par des ONG de défense des droits humains. "C'est le triomphe du pouvoir de l'argent", a dénoncé Patrick Baudouin, le président la Ligue des droits de l'homme (LDH), sur franceinfo, vendredi matin.


1 De quoi vont-ils discuter ?​


De la guerre en Ukraine à l'Iran en passant par la crise libanaise et la Syrie, Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane doivent aborder plusieurs questions internationales sensibles. L'objectif étant de "donner des perspectives bilatérales et étudier les grands sujets du moment", selon l'Elysée. La guerre en Ukraine sera toutefois une priorité pour le président français, qui tente de convaincre les pays émergents de condamner l'invasion russe de son voisin. Emmanuel Macron soulignera "à quel point la question de l'Ukraine est importante" et a des implications partout dans le monde, et "comment l'Arabie saoudite peut exercer une influence, y compris sur la Russie", détaille la présidence.


Riyad conserve par ailleurs une influence majeure au Liban, de même que l'Iran. Emmanuel Macron veut ainsi pousser les Saoudiens "à engager la conversation avec les Iraniens et avec d'autres pour créer des conditions favorables à l'élection d'un président" au Liban, plongé dans une crise historique. L'Arabie saoudite est aussi le pays qui, avec les autres monarchies du Golfe, peut soutenir financièrement le Liban alors que les Européens sont focalisés sur l'Ukraine.





Enfin, "nous souhaitons avoir l'évaluation du prince héritier sur l'intensité de la menace iranienne (...) et comment il entend s'y prendre avec les Iraniens", explique l'Elysée. Il s'agit d'une rencontre "importante pour les deux côtés dans un contexte international et moyen-oriental mouvant", observe Ziad Majed, professeur à l'université américaine de Paris, auprès de l'AFP.
 
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