Les personnes âgées souffrent de plus en plus d’abandon et de précarité. A l’heure où la solidarité familiale s’effrite et le vieillissement de la population s’accélère, l’Etat peine encore à mettre en place une véritable politique publique. Etat des lieux.
Mohamed et Abdeslam sirotent leur café matinal. Attablés en terrasse, les deux compères, anciens commerçants, savourent leur retraite mais se posent des questions sur l’avenir. “Pour l’instant ça va, mais si ma santé se gâte, où est-ce que je vais aller ? J’ai une petite retraite, mes deux fils sont en France et ma fille a déjà trois gamins à la maison. Je pourrais bien finir dans un mouroir”, s’inquiète Abdeslam. Cette question, les citoyens sont nombreux à se la poser. Si, selon un rapport de la compagnie d’assurances Axa, 98% des actifs croient en la solidarité familiale, la nouvelle réalité socio-économique du pays commence sérieusement à remettre en question ce système, particulièrement en milieu urbain. Désormais, la structure familiale a changé : elle est davantage centrée sur le couple, qui consacre ses revenus à l’éducation de ses enfants. Ces ménages vivent dans des logements de plus en plus petits et ont donc du mal à prendre en charge une personne âgée. Parallèlement, les structures d’accueil et d’aide sociale ont un train de retard par rapport à l’évolution de la société.
Pourtant, les chiffres officiels traduisent une certaine évolution. Entre 2005 et 2011, l’INDH a initié la création de 89 centres d’accueil pour personnes âgées à travers tout le royaume, au profit de 9377 bénéficiaires. A Casablanca, par exemple, l’accueil de jour Hiwar a été financé par l’INDH, le ministère de la Solidarité et les autorités locales. L’établissement accueille gratuitement 250 personnes par jour et propose des consultations médicales et diverses activités. En 2011, 3224 personnes âgées ont bénéficié des services et prestations de l’Entraide nationale. Mais cela reste peu, comparé aux trois millions de personnes âgées.
http://telquel-online.com/content/troisième-âge-no-country-old-men
Mohamed et Abdeslam sirotent leur café matinal. Attablés en terrasse, les deux compères, anciens commerçants, savourent leur retraite mais se posent des questions sur l’avenir. “Pour l’instant ça va, mais si ma santé se gâte, où est-ce que je vais aller ? J’ai une petite retraite, mes deux fils sont en France et ma fille a déjà trois gamins à la maison. Je pourrais bien finir dans un mouroir”, s’inquiète Abdeslam. Cette question, les citoyens sont nombreux à se la poser. Si, selon un rapport de la compagnie d’assurances Axa, 98% des actifs croient en la solidarité familiale, la nouvelle réalité socio-économique du pays commence sérieusement à remettre en question ce système, particulièrement en milieu urbain. Désormais, la structure familiale a changé : elle est davantage centrée sur le couple, qui consacre ses revenus à l’éducation de ses enfants. Ces ménages vivent dans des logements de plus en plus petits et ont donc du mal à prendre en charge une personne âgée. Parallèlement, les structures d’accueil et d’aide sociale ont un train de retard par rapport à l’évolution de la société.
Pourtant, les chiffres officiels traduisent une certaine évolution. Entre 2005 et 2011, l’INDH a initié la création de 89 centres d’accueil pour personnes âgées à travers tout le royaume, au profit de 9377 bénéficiaires. A Casablanca, par exemple, l’accueil de jour Hiwar a été financé par l’INDH, le ministère de la Solidarité et les autorités locales. L’établissement accueille gratuitement 250 personnes par jour et propose des consultations médicales et diverses activités. En 2011, 3224 personnes âgées ont bénéficié des services et prestations de l’Entraide nationale. Mais cela reste peu, comparé aux trois millions de personnes âgées.
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