Tuée en plein tribunal par l'agresseur

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion brahim 93
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Une femme musulmane a été tuée par son agrésseur qui l'avait précédemment insultée et dévoilée sur la voie publique. Après avoir reçu 18 coups de couteau et plusieurs autres contre son mari venu la défendre, la police tire sur le mari pensant que c'était lui l'agresseur.


Marwa Sherbini, 32 ans, pharmacienne égyptienne vivant en Allemagne, maman du petit Mustapha (4 ans) et enceinte de trois mois, a connu une mort atroce : dix-huit coups de couteau lui ont été portés par un homme dans une salle du tribunal de Dresde, le 1er juillet dernier, devant les juges qui statuaient, en appel, sur le différend qui opposait la victime à son bourreau. Mais qu’a-t-elle fait à cet homme pour qu’il la massacre ainsi ?


Elle était musulmane, pire encore une musulmane qui portait le foulard et ne se laissait pas insultée ! De toute évidence, Marwa Sherbini, 32 ans, a dépassé toutes les limites pour cet Allemand d’origine russe qui déversa sur elle tout d’abord ses insultes puis la massacra à coups de poignard !

L’histoire remonte à huit mois, Marwa accompagnant son fils à une aire de jeux pour enfants, dans la ville de Dresde. Voyant son petit s’impatienter devant une balançoire à deux places occupée depuis un long moment par une petite fille accompagné d’un homme de type européen, Marwa demanda à ce dernier s’il ne voyait pas d’inconvénients à laisser le petit garçon partager la balançoire avec la fillette.

Elle ne savait pas qu’elle venait de déclencher le processus de son assassinat. En effet, l’homme allemand, d’origine russe, lui répondit par un bouquet d’insultes sentant l’islamophobie et le racisme à cent lieues, allant d’« islamiste » à « terroriste » … et lui arracha son foulard, qu’il ne supportait pas, bien sûr.

Refusant de se faire humiliée et agressée de cette manière, Marwa porta plainte contre lui et obtint un jugement en sa faveur, condamnant l’agresseur à lui verser des dommages et intérêts à hauteur de 750 euros.

Ce jugement a été certainement considéré comme un affront pour cet homme convaincu par sa supériorité et aveuglé par sa haine raciste envers Marwa ; il fit appel et la victime se retrouva de nouveau face à son bourreau devant les juges. Le 1er juillet, pendant que Marwa répondait aux questions du juge, il se rua vers elle et lui assena dix-huit coups de poignard. Son époux, assistant à la scène, s’empressa de la défendre et de la protéger contre ce fou furieux : il reçut à son tour plusieurs coups de couteau. La police vint – avec plusieurs minutes de retard – et tira sur « l’agresseur », pardon !, sur le mari défendant sa femme !

Il faut les comprendre, ils croyaient qu’il était l’agresseur ! C’est logique, n’est-il pas « homme musulman » donc « naturellement violent » !
Le résultat ? Une jeune femme, jeune maman enceinte de trois mois de son deuxième enfant, une ancienne sportive, autrefois membre de l’équipe nationale égyptienne de handball féminin, plusieurs fois médaillée en Égypte, une jeune épouse qui a mis sa carrière entre parenthèses pour accompagner son époux en Allemagne pour quelques années, afin qu’il finisse ses études doctorales, décède sur place, dans la salle d’audience, sous les coups d’un raciste, un islamophobe rongé par sa haine de l’autre et conforté dans ses sentiments haineux par le discours anti-musulmans ambiant .

L’époux, blessé par le bourreau de sa femme et par les forces de police – censées protéger la victime et certainement aveuglées par leurs préjugés racistes, puisque ayant supposé qu’il était l’agresseur –, est hospitalisé dans un état critique.

Un petit garçon qui a perdu sa maman et son petit frère ou sœur et qui risque de perdre son père.

Une communauté musulmane bouleversée par le meurtre d’une jeune femme, dont le seul tort était d’être musulmane et de ne pas se laisser maltraitée par une brute de raciste.
Et plusieurs questions auxquelles les autorités allemandes de Dresde doivent répondre : comment un homme ayant proféré des paroles racistes et commis des actes violents peut-il entrer au tribunal menu d’un poignard sans être contrôlé ? Comment une femme se trouvant dans un sanctuaire de justice – le tribunal – peut-elle subir dix-huit coups de couteau sous les yeux des juges et de la police sans être secourue à temps ? Pourquoi un policier – voire plus – tire sur l’époux de la victime au lieu de cibler son agresseur ?
 
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