Plus que tout autre, le président de la Tunisie libérée du joug de son tyran est attendu au tournant, chacun de ses actes politiques représentant autant de symboles forts, de nature à rassurer sur ses valeurs humaines, éthiques et déontologiques, ainsi que sur sa future gestion du pays. Ayant endossé, depuis peu, le prestigieux costume qui a changé le cours de son destin, Moncef Marzouki, lhomme du renouveau tunisien, a refusé le salaire de 20.000 dollars, par mois, qui lui était alloué, pour le ramener à la modique somme de 2.000 dollars. Sa probité intellectuelle, teintée dun certain ascétisme, lancien dissident, aux commandes de la république tunisienne, pour un an, au moins, a indiqué que "Le reste doit être distribué aux pauvres". Certains pourront, toujours, objecter que les contextes présidentiels et économiques diffèrent, cela étant, quand Nicolas Sarkozy, vainqueur des urnes, inaugurait lère des privilèges et du «bling-bling», jusquà soctroyer une augmentation substantielle de 140%, piétinant ses belles promesses électorales, en moins de temps quil nen a fallu pour les scander, Moncef Marzouki envoie, aujourdhui, un tout autre signal, celui de lexemplarité, en sappliquant à lui-même la rigueur budgétaire que sa présidence incarnera.
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