Turquie : arrestation d'un Marocain pro-Daech

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Les autorités turques ont annoncé, lundi, le démantèlement d'une cellule djihadiste liée à l'État islamique Daech. 14 individus, dont un Marocain, ont été interpellés lors de cette opération.
Dans un tweet, le ministre turc de l'Intérieur a fait savoir que les commandos, menés dans 6 provinces différentes, ont permis de localiser 14 combattants pro-Daech. L'un des djihadistes, soupçonné de préparer plusieurs attentats en Turquie, a été appréhendé à Yaluva.
Selon l'agence de presse Anadolu, il s'agit de 12 (...)

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Turquie : arrestation d'un Marocain pro-Daech
 
En décembre 2013, la police et la Justice turques établissent que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan reçoit depuis plusieurs années en secret Yasin Al-Qadi, le banquier d’Al-Qaïda. Des photographies attestent qu’il est venu plusieurs fois en avion privé et a été accueilli après que l’on eut coupé les caméras de surveillance de l’aéroport. Al-Qadi était jadis (et est probablement toujours) un ami personnel de l’ancien vice-président états-unien Dick Cheney. Il n’a été radié de la liste des personnes recherchées par l’Onu que le 5 octobre 2012 et par le département US du Trésor le 26 novembre 2014, mais venait depuis bien plus longtemps rencontrer Erdogan. Il a reconnu avoir été responsable du financement de la Légion arabe de Ben Laden en Bosnie-Herzégovine (1991-95) et avoir financé le président Alija Izetbegovic. Selon le FBI, il aurait également joué un rôle central dans le financement des attentats contre les ambassades des États-Unis en Tanzanie et au Kenya (1998). Toujours selon le FBI, il aurait été propriétaire de la société d’informatique Ptech (désormais Go Agile), soupçonnée de jouer un rôle dans le terrorisme international.

En janvier 2014, les États-Unis débutent un vaste programme de développement d’une organisation jihadiste dont le nom n’est pas communiqué. Trois camps d’entraînement sont installés en Turquie à Sanliurfa, Osmaniye et Karaman [2]. Des armes arrivent massivement à l’ÉIIL suscitant la convoitise d’Al-Nosra. Durant plusieurs mois, les deux groupes se livrent une guerre sans merci. La France et la Turquie, qui n’ont pas tout de suite compris ce qui se prépare, envoient au départ des munitions à Al-Nosra (Al-Qaïda) pour qu’il s’empare du magot de l’ÉIIL. L’Arabie Saoudite revendique son leadership sur l’EIIL et fait savoir qu’il est désormais dirigé par le prince Abdul Rahman Al-Faiçal (frère de l’ambassadeur saoudien aux États-Unis et du ministre saoudien des Affaires étrangères).

Les choses se clarifient progressivement  : la Maison-Blanche convoque les chefs des services secrets d’Arabie Saoudite, de Jordanie, du Qatar et de Turquie, le 18 février. La conseillère nationale de sécurité, Susan Rice, leur annonce que le prince Bandar ne parvient pas à recouvrer sa santé et qu’il sera remplacé par le prince Mohammed Ben Nayef pour superviser les jihadistes. Mais Nayef n’a pas d’autorité naturelle sur ces gens, ce qui aiguise les appétits des Turcs. Elle leur communique le nouvel organigramme de l’armée syrienne libre et les informe que Washington va leur confier une vaste opération secrète pour remodeler les frontières. Début mai, Abdelhakim Belhaj (ancien cadre d’Al-Qaïda, gouverneur militaire de Tripoli en Libye et fondateur de l’armée syrienne libre) se rend à Paris pour informer le gouvernement français des plans US/jihadistes et mettre fin à la guerre que la France livre à l’ÉIIL. Il est notamment reçu au Quai d’Orsay. Du 27 mai au 1er juin, plusieurs chefs jihadistes sont invités pour des consultations à Amman (Jordanie).


Extrait du procès-verbal de la réunion présidée par la CIA à Amman, rédigé par les services de Renseignement turcs (document diffusé par le quotidien kurde « Özgür Gündem » du 6 juillet 2014)

 
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