Turquie et Arménie: vers la normalisation de leurs relations

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Les deux pays vont signer, ce samedi à Zurich, des accords historiques. Ils ont tout à gagner d'une réconciliation: avancée des ses négociations d'adhésion avec l'UE pour la Turquie, sortie de l'isolement pour une Arménie enclavée.


La Turquie et l'Arménie vont signer samedi après-midi à Zurich des accords historiques en vue de normaliser leurs relations, sous l’œil vigilant des chefs de la diplomatie américaine, russe, française, européenne, et suisse.

Même si la Russie, forte de son rôle géostratégique dans la région, avait annoncé l'événement, jeudi, une certaine incertitude régnait jusqu'à une déclaration officielle vendredi soir de la Suisse, qui a servi de médiateur entre Ankara et Erevan.

En effet, le souvenir des massacres d'Arméniens par les Ottomans au début du XXe siècle, qualifiés de génocide par Erevan, continue de peser sur les deux pays. Plusieurs milliers d'Arméniens sont descendus dans la rue, vendredi, pour protester contre le rapprochement avec la Turquie.

Les ministres arménien et turc des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian et Ahmet Davutoglu, procéderont à la signature en présence de la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le ministre slovène des Affaires étrangères et président du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe, Samuel Zbogar, ainsi que le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, assisteront à la cérémonie.

La Turquie et l'Arménie ont beaucoup à gagner d'une réconciliation: la Turquie espère faire avancer ses négociations d'adhésion avec l'Union européenne, tandis que l'Arménie, enclavée et sans ressources pétrolières, sortira de l'isolement.

Pour devenir effectifs, ces protocoles prévoyant notamment l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière devront cependant être ratifiés par les deux parlements. Ce qui pourrait traîner en longueur en raison de l'hostilité des députés des deux pays.

(Source AFP)
 
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